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Yorodjiambougou : L’insécurité au comble

jeudi 27 novembre 2014, par Assane Koné

Sur le flanc de Yirimadio Sud plateau se manifestent des redoutables réseaux de commerce de cannabis, d’associations de malfaiteurs et de vols, etc., transformant ainsi le quartier en un véritable centre d’affaires louches pour les bandits de tout acabit.

Situé entre Sirakoro-Méguétana et Yirimadio, les habitants de Yorodjiambougou traversent, depuis un certain temps, une passe difficile, à cause de l’insécurité qui pèse comme une chape de plomb sur les paisibles citoyens à une certaine heure de la nuit. Vols de motos, braquages, pillages de boutiques, attaques à main armée sont devenus les lots quotidien des populations concernées.

Des groupuscules de bandits sévissent dans presque tous les coins et recoins du quartier. Pas un jour ne se passe sans que des cas d’agressions, de dépossession de biens ou même d’assassinats ne soient signalés dans les différents commissariats de police de la Commune VI.

Les usagers noctambules et les boutiquiers encaissent sérieusement le coup. Et les populations des quartiers périphériques, notamment Missabougou, Sirakoro-Méguétana, Yirimadio ne peuvent pas le démentir. Ils se refugient généralement dans les concessions non achevées. C’est pourquoi les personnes sensibles les considèrent dans le lot des couches défavorisées. Mais derrière l’apparence se cachent les vraies intensions des instruits.

Selon nos témoignages, la plupart ont moins de 25 ans. La manipulation des armes n’est plus un mystère pour ses jeunes ainsi que les produits hallucinogènes comme le cannabis. Dès 21h, les coins prennent la couleur d’un panorama menaçant et inadapté à toutes personnes sensibles. « Ces actes crapuleux dépassent mon imagination, les rues servent de cadre pour braquer les populations », a fulminé une victime.

La thèse est du reste partagée par cet habitant. « Ici, les opérations se passent sans commentaire. Presque tous les redoutables groupes de malfrats mis sous les verrous ont été arrêtés dans ce quartier. Les boutiques sont braquées en plein jour et les motocyclistes ne manquent pas à l’appel des bandits. Ils sont le plus souvent dépossédés de leur engin. Et cela sous l’œil vigilant des agents de sécurité », déclare un boutiquier.

Joint par nos soins, un policier a été clair et précis dans ses propos. « La sécurité a un prix, notre commissariat est privé de tout pour lutter contre l’insécurité. Les commissariats n’ont pas de véhicule pour mener à bien leurs opérations. On est obligé de faire les patrouilles à pied. Or, nous avons une zone très vaste : Yirimadio, Logements sociaux, Missabougou, Sirakoro-Méguétana et une partie de Niamakoro. Un commissariat doit avoir au moins 2 véhicules et du carburant pour mener à bien ses opérations », a-t-il déploré. Avant d’ajouter que malgré ses multiples problèmes, ils arrivent à faire leur possible.

Les habitants desdites localités interpellent le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur à réagir face à cette situation, conformément la constitution qui garantit la sécurité des personnes et leurs biens. La personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne. Nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants.

Le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur est face à sa responsabilité.

Bréhima Sogoba

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