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UN AUTRE REGARD, Les maliens de France s’expriment/ Khady Yattassaye à propos de Kidal : « Ce n’est pas une minorité qui fera régner sa loi au Mali ».
jeudi 29 mai 2014, par
Dans notre rubrique un « AUTRE REGARD, les maliens de France s’expriment », Khady Yattassaye, malienne installée en France, contrôleuse logistique en région parisienne, réagit sur les événements de Kidal. Lisez !
Notre Nation.Com : quel est votre impression avec ce qui s’est déroulé à Kidal ?
Aucun mot ne peut qualifier à juste titre ce qui est arrivé à Kidal. Ce mot n’existe dans aucune langue de quelque groupe ethnique que ce soit en terre malienne. C’est trop… C’est la honte… du jamais vu tout simplement. Je veux dire que l’image du Mali est abîmée avec ce qui est arrivé dans cette ville. A mon avis tous les maliens ont le droit de circuler librement au Mali d’une région à l’autre. Et Kidal ne fera pas exception à la règle. Le Mali est un grand pays où les gens ont vécu dans la paix depuis la nuit des temps. Ce n’est pas une minorité qui fera sa loi au Mali.
Qu’est-ce que vous proposez comme solution ?
Le temps est arrivé pour se dire les quatre vérités. Depuis les indépendances le Mali a été géré par les hommes. Où en sommes-nous de nos jours ? A mon avis les hommes sont en train d’arriver à leur limite. Je voudrai que les femmes maliennes se réveillent comme elles ont démontré leur détermination en mars 1991pour faire chuter le régime dictatorial. Je ne doute aucunement de leur capacité je leur fait entièrement confiance. Pour récupérer Kidal, je suis en cours de grande réflexion. Je crois que tous les fils et filles du pays doivent marcher à l’unisson peu importe leur couleur politique. Seul à ce prix nous allons gagner la bataille si nous restons mobilisés. Ceux qui pensent que Kidal deviendra un autre pays se trompent sur toute la longueur. Les dirigeants doivent faire du problème de Kidal la priorité des priorités. Je conseille au gouvernement de se concentrer sur ce problème qui nous déshonore où que nous soyons.
Propos recueillis par Aboubacar Eros Sissoko