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Troisième Congrès de l’URD : Iba N’diaye de l’ADEMA rejoint Soumaïla Cissé

lundi 24 novembre 2014, par Assane Koné

L’Union pour la République et la démocratie (URD) a accueilli, Ibrahima N’diaye, démissionnaire du parti Africain pour la solidarité et la justice (Adema/PASJ), dans une ferveur contagieuse. Le parti leader de l’opposition estime que l’engagement de l’ancien président de la ruche renforce les démocrates dans le combat d’un Mali fort et soucieux des plus exclus du progrès.

Le weekend politique a été marqué par la tenue du 3e congrès ordinaire du parti de l’Union pour la République et la démocratie (URD). Maintes fois reportées, pour les évènements douloureux qu’a connu notre pays en 2012, cette instance a permis aux militants du parti de la poignée de main de relire leurs textes, réaffirmer les orientations du parti avec l’objectif principal de contribuer à l’édification d’une nation juste et forte en donnant un sens à la démocratie et surtout élire les membres de son comité exécutif national.

Composée de 2200 conseillers municipaux, 141 maires, 14 conseillers nationaux, 13 présidents de conseil de cercle, 1 président d’assemblée régionale et 17 députés à l’Assemblée regroupés au sein de l’hémicycle sous l’appellation de « Vigilance républicaine et démocratique », les responsables estiment que l’URD s’impose sur l’échiquier politique par la qualité de son leadership.

Prenant la parole pour son discours d’ouverture, le président de l’URD, l’honorable Soumaila Cissé a passé en revue la situation sociopolitique du pays, notamment l’Etat des négociations entre le gouvernement et les groupes armés, la réalité de l’acquisition de l’avion présidentiel, la dérive mafieuse de certains marchés d’Etat, la politisation ostentatoire de l’administration et la gestion chaotique de l’épidémie Ebola.

« Le Mali est devenu un pays où l’intégrité morale et les valeurs importent peu. La corruption et la concussion se propagent. Le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent. La gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent et la spirale des malversations en tous genres semblent cyclonique. Les problèmes et crises s’accumulent et les drames couvrent sournoisement minant plus encore le pays », a-t-il souligné. Et d’ajouter que pour l’ancrage d’une vraie démocratie au Mali, l’opposition doit jouer pleinement sa partition et la voix du groupe parlementaire VRD à l’Assemblée contribuera à faire avancer les débats dans un esprit patriotique. « Il est grand temps que les Maliens acceptent l’alternance, la majorité et l’opposition. C’est dans l’intérêt de tous afin que nous ne tombions plus dans ce qui nous est arrivé après que notre démocratie soit citée en exemple et puis décriée. L’URD et ses alliés se sont battus dans des circonscriptions pour les intérêts des populations les plus défavorisées et les plus exclues du progrès. C’est son devoir et son honneur de les écouter et de faire entendre, avec le plus de force et de vérité, leurs voix. Nous allons nous assumer jusqu’au bout. Nous jouerons pleinement notre rôle et nous fabriquerons à partir de maintenant un bloc très compact, une vraie opposition », a-t-il affirmé.

L’URD… se consolide

Les rangs de l’URD se renforcent. Démissionnaire la semaine dernière du comité exécutif du parti Adema, Ibrahima N’diaye a été accueilli samedi, au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba dans une ferveur contagieuse. Les militants du parti de la poignée de main soutiennent que l’engagement de Iba dans l’opposition montre à suffisance sa volonté de contribuer à l’édification d’un pays de droit. « Iba vient de donner un sens à la démocratie. Une majorité sans opposition est une majorité flasque, paralysée par le virus de ses partis satellites qui conduisent au culte de la personne », a expliqué l’honorable Cissé. Et d’ajouter que les évènements du 22 mars 2012 ont permis de découvrir les vrais démocrates. Beaucoup se disaient démocrates, mais en réalité ils n’étaient que les pseudos, dira-t-il.

Pour l’ex-président de l’Adema, l’URD est aujourd’hui la deuxième force politique malienne qui a beaucoup donné ces dernières années au pays. « Il participe au combat de l’opposition avec le Paréna, les Fares, le PS Yélen Kura…pour ne citer que ceux qui siègent à l’Assemblée nationale. Si ce parti est ma destination, c’est parce que son leader incarne les valeurs de la démocratie et il a été le candidat du FDR du 2e tour des présidentielles de 2013 », a soutenu Ibrahima N’diaye.

Bréhima Sogoba

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