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Situation sécuritaire au Mali : Opposition politique dénonce certains actes

lundi 30 octobre 2017, par Assane Koné

Le 23 octobre 2017, s’est tenue à la maison de la presse de Bamako, une conférence de presse de l’opposition politique et de la société civile. Cette rencontre avec la presse a été axée autour de trois sujets : La situation sécuritaire, la situation scolaire et les élections annoncées dans nos régions et cercles.

La rencontre a réuni des personnalités notamment, Soumaila Cissé, chef de fil de l’opposition, Amadou Thiam, président de l’ADP-Maliba, Oumar Mariko, président du parti SADI, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, activiste, Oumar Hamadoun Dicko du PSP, Souleymane Koné, représentant du parti FARE, le représentant du RPDM et celui du PDES. Ainsi que d’autres personnalités.

Lors de cette rencontre, l’opposition politique a fait une déclaration où elle a dénoncé l’absence de solution aux problèmes sécuritaires, la politisation de l’espace scolaire, et la fixation de façon unilatérale des dates des futures élections dans les régions et les cercles et d’autres questions d’intérêts nationaux. Cette déclaration a été lue par Amadou Thiam, président d’ADP-Maliba.

L’opposition a indiqué que la rentrée scolaire 2017-2018 s’est déroulée dans un contexte où plus de 500 établissements scolaires restent fermer dans les régions de Gao, Kidal, Ségou, Mopti et Tombouctou. Plus de 150 000 enfants sont ainsi privés de leur droit à l’éducation et forcés de rester à la maison en raison de la persistance de l’insécurité dans le nord et le centre du pays.

Face à la problématique, par la voix de M. Thiam, l’opposition propose la tenue d’un dialogue national sur les questions sécuritaires.

Suite à la situation dramatique que subi notre pays, l’opposition a dénoncé les dérives constatées dans la gouvernance du régime IBK. Selon Amadou Thiam, ce qui traduit l’échec du président de la république à moins d’un an de la fin de son mandant.

« Les présidents des partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique, suite à leur réunion le 13 octobre 2017, se sont préoccupés de cette situation qui perdure dans l’indifférence totale d’un gouvernement qui s’adonne à des actions purement électoralistes », a-t-il ajouté.

Il a dénoncé le cas de l’AEEM. « Au moment où l’Université est dépourvue de matériels didactiques, nous assistons à la distribution de fournitures scolaires par le président de la république et son fils, sous forme de campagne électorale et tant d’autres », a-t-il indiqué. Ce geste a été condamné par les présidents des partis de l’opposition qui estiment que le milieu scolaire doit être en dehors de la politique.

En outre, les présidents de l’opposition soucieux de l’avenir des milliers d’enfants à l’âge d’aller à l’école, engagent le gouvernement à prendre les dispositions urgentes pour que la présence de l’Etat soit effective dans toutes les zones afin de sécuriser les personnes et de leur bien.

L’opposition demande aux partenaires de l’école de poursuivre leurs efforts afin de maintenir la quiétude et l’égalité de chance de tous les enfants du pays.

En ce qui concerne les élections programmées, malgré la problématique de la carte NINA, M. Thiam, a indiqué que les partis politiques de l’opposition ont été surpris de constater que le gouvernement a fixé la date de la prochaine élection dans les cercles et les régions au 17 décembre 2017.

« Les partis condamnent cette attitude unilatérale du gouvernement qui été saisi par l’opposition par une lettre en date du 19 septembre 2017 dans laquelle, ils avaient expliqué des préalable à toute discussion sur l’élection », a-t-il indiqué.

Face à la situation de confusion crée par le gouvernement, l’opposition a exigé la transparence autour des 900 milles cartes NINA, l’utilisation de la carte Biométrie pour garantir la transparence des élections, l’Audi du ficher électoral et a souhaité la prise en compte des citoyens devenus majeurs sur la liste électorale et la mise à la disposition des cartes NINA non distribuées.

« Le gouvernement n’a jamais expliquer au citoyens les enjeux des nouvelles élections régionales et des cercles », a déclaré l’opposition politique.

Les partis de l’opposition mettent officiellement et fortement en garde le gouvernement de vouloir engager le pays dans une situation électorale aux conséquences désastreuses.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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