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Révision constitutionnelle : Le Parena exige le retrait du Projet de loi

mardi 13 juin 2017, par Assane Koné

« Ce projet codifie la personnalisation du pouvoir et de toutes les dérives autoritaires et autocratiques constatées ces dernières années », a martelé Tiébilé Dramé, président du Parena lors de la conférence de presse de son parti. Ce fut le samedi 10 juin 2017 à la Maison de la presse en présence de plusieurs responsables et militants du parti du bélier blanc.

Déplorant le contexte de la révision constitutionnelle initiée par le Président de la République, Tiébilé Dramé a estimé que le moment n’est pas propice.

« Chaque semaine le sang coule au Mali, chaque semaine de jeunes militaires maliens ou leurs compagnons des forces internationales tombent au nord et au centre du pays. Dans ces régions, les communautés qui vivaient en harmonie s’en prennent les unes aux autres. Jamais le Mali n’a été autant divisé. Jamais l’ethnie et la tribu n’ont été autant mises de l’avant comme elles le sont aujourd’hui au nord et au centre. Jamais la mauvaise gouvernance n’a fait autant de ravages. C’est l’existence même de l’Etat Malien qui est menacée », a-t-il dénoncé.

Pour Tiébilé Dramé, cette tentative de révision constitutionnelle divise le pays au moment où il a besoin d’être rassemblé pour faire face aux nombreux défis qui menacent l’existence de notre Nation.

« Cette révision est initiée au moment où les 2/3 du territoire sont en proie à une insécurité rampante. Au moins 500 personnes sont mortes dans notre pays entre le 1er janvier et le 8 juin 2017. Plus de 500 écoles sont restées fermées au nord et au centre. Des dizaines de milliers d’élèves sont restés à la maison à la merci des démons de la rue et des djihadistes. Des centaines d’enseignants craignant pour leur sécurité ont abandonné leurs classes et leurs élèves. Au moins 70 sous-préfets ont été contraints de fuir leur poste », a-t-il argumenté.

Avant d’ajouter que cette tentative ne règle aucune des équations relatives à la restauration de la stabilité, de la sécurité et de l’intégrité du territoire national.

« C’est une révision pour rien à l’exception de la volonté de créer un monarque, un "mansa", un "faama" comme jadis au Mandé et au pays de Ségou. Avec le renforcement inouï et sans précédent et la concentration de tous les pouvoirs dans les mains du président de la République, ce projet codifie la personnalisation du pouvoir et toutes les dérives autoritaires et autocratiques constatées ces dernières années », s’est insurgé le président du parti du bélier Blanc.

Partant, l’orateur du jour a invité les maliens à se rassembler dans une large convergence, une large coalition, un large front pour exiger le retrait de ce projet qui, selon lui, est diviseur et dangereux pour la cohésion nationale.

Moussa Mallé SISSOKO


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