A travers cette session de formation, il s’agissait pour le Mouvement International pour la Renaissance d’une Afrique Unie/Mali (Mirau-Mali), de contribuer au renforcement des capacités des médias en matière de Redévabilité, notamment en ce qui concerne les politiques et stratégies de développement. Cela pour une plus grande participation et implication de leur part à la promotion de la redévabilité.

Une quinzaine d’Hommes des média (radios et presse écrite), était en conclave les 10 et 11 Janvier 2015, à l’Hôtel Club de Sélingué. L’initiateur de l’atelier à l’endroit des journalistes était le Mouvement International pour la Renaissance d’une Afrique Unie/Mali (Mirau-Mali). Le rendez-vous entrait dans le cadre de la mise en œuvre des activités du programme de Mirau-Mali intitulé : « projet pour le renforcement de la redévabilité sociale (un mécanisme selon lequel les citoyens interagissent avec les responsables politiques afin de les pousser à rendre compte de leurs actions et à en assumer la responsabilité ». Le choix du thème n’a pas été fait au hasard par Mirau-Mali. Il est parti du constat que, la problématique de la gouvernance constitue un enjeu majeur pour le développement de notre pays. Surtout en cette phase de sortie de crise. Cette gouvernance, indique Mirau/Mali, ne saurait être effective sans une implication active de la société civile, singulièrement les medias dans les actions quotidiennes d’information, de sensibilisation et de suivi-évaluation des projets et programmes de développement. Financé par l’Ambassade du Royaume de Danemark au Mali, la présente session a précédé une série de formations par Mirau-Mali à l’endroit des jeunes sur la pratique de la RS au Mali dans quatre régions. Il s’agit de Sikasso, Ségou, Koulikoro et Kayes.

L’ouverture des travaux a été faite par le représentant de l’Ambassadeur du Royaume du Danemark au Mali, Mamadou Lamine Traoré, qui avait à ses côtés le président de Mirau-Mali, Moussa M. Coulibaly. L’encadrement des participants a été assuré par Bakary Doumbia, consultant. L’atelier visait, non seulement, à initier et renforcer les participants sur le concept, les principes et mécanismes de la RS ; mais également, à apprendre aux participants des connaissances sur la démarche et les moyens pour l’exercice de la RS. Enfin, outiller les participants pour une plus grande participation et implication à la promotion de la redevabilité. Durant les deux jours donc, Bakary Doumbia a abordé avec les stagiaires les notions de la RS, les démarches de l’exercice de la redévabilité, les travaux de groupe pour permettre aux adhérents de comprendre plus les notions dispensées.

Selon le président de Mirau-Mali, Moussa Coulibaly, la RS est et restera un principe incontournable dans le renforcement de la gouvernance démocratique. En ce sens, a-t-il ajouté, qu’elle aboutit à la promotion de la bonne gouvernance, à l’accroissement de l’efficacité du développement et le renforcement des moyens d’action. « Nous pensons que chaque participant s’est approprié les principes et mécanismes de la redévabilité qui lui permettront de s’impliquer qualitativement dans l’exercice de la RS au Mali. Ce, en faisant des publications visant à inciter les autorités et les citoyens à faire de la redévabilité leur cheval de bataille pour un développement harmonieux. Nos remerciements vont à l’endroit de notre partenaire l’Ambassade du Royaume de Danemark pour son appui constant à notre pays et aux OSC ; aux organes de medias pour leur accompagnement sans cesse renouvelé, et leur mission combien important dans la consolidation de la démocratie », a souligné Moussa M. Coulibaly.

Le représentant de l’Ambassade du Danemark au Mali, Mamadou Lamine Coulibaly, a quant à lui, indiqué que cet atelier sur la redévabilité vient à point nommé, au moment où existe la persistance de la mauvaise gouvernance au Mali. « Il appartient aux journalistes de servir de levain à la population. Pour ce faire, il est important de vous munir des outils essentiels de la redévabilité pour servir la voie des sans voix qui ne savent pas ce qui se passe en matière de gestion publique », a-t-il déclaré.

Aux termes des travaux, des recommandations ont été formulées par les participants à l’endroit des journalistes, au Mirau-Mali, aux Partenaires Techniques et Financiers (Ptf). Aux journalistes, il a été demandé d’intégrer davantage les problématiques de la RS dans leur travail quotidien ; d’étendre leur connaissance sur la redevabilité au Mali et ailleurs ; de tisser des relations étroites avec les OSC (organisation de la société civile). Au Mirau-Mali, il a été sollicité d’étendre la formation à d’autres organes surtout ceux de l’intérieur du pays ; d’assurer le suivi des journalistes formés. Aux Ptf, les stagiaires ont souhaité qu’ils soutiennent encore plus les actions du Mirau-Mali dans le sens de la RS ; d’élargir les formations à l’ensemble des acteurs du pays.

Les participants, à travers leur porte parole, Baba Diarra, ont remercié Mirau-Mali et ses partenaires pour avoir initié cette session à l’endroit des médias, avant d’assurer d’être désormais outillés des notions sur la Rs et de s’engager à véhiculer des informations sur la Rs.

Soulignons que Mirau-Mali a été mis sur les fonds baptismaux le 27 février 2008. Ses objectifs sont de : sensibiliser, former et élever le niveau de conscience politique de toutes les couches de la population malienne en particulier la jeunesse ; veiller à la transparence dans la gestion des affaires publiques et de lutter contre toutes forme de corruption ; reconnaître et encourager, toutes les actions allant dans le sens de la démocratie et de l’émancipation du peuple, mais aussi, de dénoncer toutes les violations des droits de l’homme ; développer la solidarité dans l’égalité et le respect de chaque peuple, afin de promouvoir la tolérance et la paix dans le monde.

Hadama B. Fofana