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PERSPECTIVES ECONOMIQUES DE L’UEMOA EN 1ER ET 2E TRIMESTRE 2023 : Prometteuses mais….
lundi 3 avril 2023, par
Sur les premier et deuxième trimestres 2023, la progression de l’activité économique se poursuivrait dans l’Union, en lien avec l’exécution des programmes des Etats et la dynamique du secteur privé. Les performances des économies de l’UEMOA, tirées par la bonne tenue des services et de l’industrie manufacturière, pourraient être affaiblies par le ralentissement en cours dans les pays partenaires et la hausse des coûts de production.
Pour les prochains mois, les économies de l’Union poursuivraient la reprise entamée depuis 2021. Cette dynamique serait tirée par la hausse attendue de la demande intérieure, du fait de l’amélioration continue dans certains secteurs d’activités (transport, tourisme, hôtellerie, BTP, etc.). Toutefois, la hausse des coûts de production, les risques liés à l’insécurité et le ralentissement de la demande mondiale pourraient induire un effet modérateur.
Selon les résultats de l’enquête de conjoncture menée par la BCEAO, l’activité économique serait bien orientée dans l’ensemble des secteurs. Les chefs d’entreprise interrogés anticipent de meilleures performances, malgré la dégradation des conditions de production (hausse du coût de
crédit et des matières premières). L’accélération serait notée au niveau des branches commerciales, des industries manufacturières et extractives, ainsi que des services marchands et financiers.
Selon les prévisions effectuées par la BCEAO, l’activité économique, en variation annuelle, devrait ressortir à 5,1% au premier trimestre 2023 et à 5,3% respectivement au deuxième trimestre 2023, après une réalisation de 5,6% au quatrième trimestre 2022. Les performances économiques des pays de l’UEMOA seraient tirées par la bonne tenue de la demande intérieure,
mais atténuées par le ralentissement de la demande extérieure et la hausse des coûts de production.
Monnaie
Les prévisions situent le taux de croissance annuelle de la masse monétaire de l’Union à 11,3% à fin décembre 2022 contre 12,6% un mois plus tôt. La hausse de 4.703,0 milliards, qui en résulterait, serait essentiellement imputable à l’accroissement des créances intérieures de 8.680,0 milliards ou 20,1%, atténuée par la diminution de 3.288,7 milliards ou 42,5% des AEN des institutions de dépôts.
En particulier, le renforcement des créances intérieures serait lié à la hausse attendue, englissement annuel, des créances nettes sur les unités de l’administration publique centrale (+4.729,1 milliards ou +30,2%), accentuée par celle des créances sur l’économie (+3.950,8 milliards ou 14,4%). Analysé sous l’angle de ses composantes, l’accroissement, en glissement annuel, de la masse monétaire se traduirait à fin décembre 2022 par la hausse des dépôts (+3.789,7 milliards ou +11,8%) et de la circulation fiduciaire (+913,3 milliards ou +9,7%).
Inflation
Les informations disponibles font état d’une poursuite de la décélération du rythme de progression de l’inflation, en glissement annuel, pour s’établir à 6,9% en janvier et à 6,8% en février 2023. La décélération de l’inflation attendue au cours des prochains mois serait liée à la poursuite de la commercialisation des nouvelles récoltes de céréales issues de la campagne 2022/2023. La dynamique serait également soutenue par la poursuite des actions des Gouvernements en faveur de la préservation du pouvoir d’achat des populations et d’un approvisionnement plus régulier des marchés. En outre, les effets des récents relèvements des taux directeurs devraient contribuer à la décélération de l’inflation.
(Note de conjoncture économique - janvier 2023)
BCEAO
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