M^e Mountaga Tall, le président du Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID-FYT), a présenté ses traditionnels vœux à la presse le 9 janvier 2014, à la Maison de la presse. Ce fut l’occasion pour le candidat malheureux aux dernières législatives de passer en revue les problèmes de l’heure. Et selon lui, l’ex-président ATT doit venir expliquer au nom du droit de la vérité, ce qui s’est réellement passé.

Dans son discours liminaire, le président du CNID-FYT a souhaité une bonne et heureuse année à la presse malienne et internationale. M^e Mountaga Tall a, ainsi, réitéré l’engagement de son parti à faire aboutir la dépénalisation des délits de presse et à soutenir une augmentation de l’aide publique à la presse. L’ex député de Ségou a, ensuite, souhaité que : «  l’année qui vient de s’écouler s’inscrive définitivement dans les oubliettes de l’histoire et nous inspirer une sainte horreur de ses dépouilles médiévales ». Selon lui, ceux qui ont aidé a restauré la paix au Mali (les chefs religieux, la France, la Minusma, le Tchad, la CEDEAO, les soldats morts…) doivent servir d’exemple. «  Nous les en remercierons mieux en suivant le grand exemple qu’ils nous ont légué  », a-t-il dit.

De son avis, les procès des généraux ATT et Amadou Aya Sanogo interpellent fortement la justice. «  L’honneur de notre justice serait qu’ils soient exemplaires en devenant des moments de vérité pour notre peuple qui doit savoir ce qui lui est arrivé  », a-t-il dit. Les procédures étant engagées, ajoutera-t-il, il vaudrait veiller au respect des règles de l’art. « La justice est saisie dans les deux cas. Amadou Aya Sanogo est sous mandat de dépôt. Les maliens veulent savoir et nous devons savoir qu’est ce qui s’est passé pour que nous nous soyons retrouvés aussi bas par terre », a-t-il expliqué. Et selon lui, c’est l’occasion pour ATT de venir dire sa part de vérité. Il doit dire ce qui s’est réellement passé. Est-ce qu’il y avait des complicités ? Qu’est-ce qu’il reproche lui-même à d’autres personnes ? Qu’est ce qui l’a amené à prendre des décisions qui nous ont amené là ? Et il serait bon aussi, au-delà des supputations, que Amadou Sanogo nous dise qui étaient ces visiteurs nocturnes. Et qu’est ce qui s’est passé ? Sont autant d’interrogations qui demandent des éclaircissements selon M^e Mountaga Tall. «  Il ne devrait jamais s’agir pour nous que la vendetta se substitue à la justice. Mais puisque les poursuites sont engagées, le devoir de vérité est là. Et les maliens ont besoin de savoir dans le respect scrupuleux des droits de ce qui sont aujourd’hui poursuivis », a déclaré le président du CNID-FYT.

Concernant sa défaite aux dernières élections législatives, M^e Tall dit accepter sa défaite et cela malgré les nombreuses irrégularités relevées. « J’ai perdu mon siège de député. Je ne ferais pas de match après le match. J’ai décidé, dès le lendemain du vote et avant toute proclamation officielle, d’accepter les résultats et de n’introduire aucun recours malgré les nombreuses irrégularités », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il n’y a ni parti, ni candidat qui n’accuse ou qui ne soit accusé des pires pratiques électorales lors de ces joutes électorales. Le président du CNID-FYT n’a pas manqué de jeter des pierres dans le jardin de la cour constitutionnelle et des observateurs électoraux. « La cour constitutionnelle elle-même, qui croule sous les recours, rend des arrêts qui quelque fois, rendent perplexes le plus indulgent des citoyens. Les seuls à ne rien voir, à ne rien entendre ?à ne rien savoir sont les observateurs dont certains se comportent en proconsuls du Mali. Ils ne rendent aucun service à notre démocratie en taisant-pour quels motifs ?-des insuffisances que nous devons corriger », a-t-il martelé.

Madiassa Kaba Diakité
B.Daou
( LE REPUBLICAIN)