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Me Issiaka Sanogo, Président de Avocat sans frontières au Mali : « Le nombre des détenues de la MCA triple la capacité d’accueil »

lundi 19 janvier 2015, par Assane Koné

Profitant des travaux de la table ronde des responsables du système judiciaire malien, le président de l’Association Avocat sans frontières Mali, Me Isiaka Sanogo a attiré l’attention des plus hautes autorités sur la situation méprisable de la Maison centrale d’arrêt de Bamako.

Me Sanogo a indiqué que le nombre de personnes incarcérées triple la capacité d’accueil à la prison centrale. « C’est une privation de liberté ». Les difficultés dans l’application des procédures judiciaires et les conditions de vie des détenus des villes de Bamako, Kati et Kayes préoccupent l’Association avocat sans frontière Mali.

C’est pourquoi la structure a organisé vendredi, une table ronde autour du sujet, à l’intention des responsables de la chaine pénale. Objectif : renforcer le dialogue fécond à un niveau décisionnel afin de pouvoir créer et entretenir les conditions nécessaires à l’exercice du droit.

A partir d’un état des lieux fait selon les constats effectués lors des consultations et les enseignements tirés pendant la formation, des propositions d’amélioration ont été formulées par les décideurs.

Selon le substitut du procureur de la Commune III, Bakary Soriba Coulibaly, cette table ronde viendra pallier à beaucoup d’insuffisances dans l’application des procédures pénales dans les unités d’enquêtes jusqu’aux tribunaux. « Les deux structures se battent aujourd’hui pour changer les choses et les mesures entreprises sont déjà percutantes dans les cabinets d’instructions et tribunaux dans le sens de l’amélioration du respect des droits des personnes privées de liberté. La cause des droits de l’homme est partagée. Il ne faut pas que les personnes qui sont concernées par les décisions que nous prenons soient victimes d’une mauvaise interprétation », a expliqué le substitut du procureur de la Commune III, Bakary Soriba Coulibaly.

Me Isiaka Sanogo a fait savoir que les recommandations sont favorables aux détenus et aux personnes vulnérables. Il s’agit notamment du problème de garde-vue. « Le délai de garde-vue qui ne doit pas dépasser normalement 72 heures se compte parfois en semaine. Cet abus de garde-vue est une atteinte à la liberté. Aussi beaucoup de détenus sont dans des locaux exigus, notamment dans la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Le nombre de personnes incarcérées triple la capacité d’accueil. Il faut un meilleur contrôle du procureur pour le désengorgement des prisons », a-t-il affirmé. Avant d’exprimer son souhait à la médiation qui est une meilleure approche pour faire face aux défis.

Bréhima Sogoba

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