« Pendant que IBK est entrain de travailler pour que l’autorité de l’Etat malien s’affirme sur tout le territoire, notamment à Kidal, il y a des ministres du Gouvernement qui travaillent à torpiller l’action gouvernementale ». Cette accusation a été faite par Mankan Konaté, Président du Collectif des patriotes (COPA), lors d’une conférence de presse animée le 27 novembre 2013, à la Maison de la presse.

Depuis un certain temps, le COPA et son Président étaient entrés en hibernation. Mais, le 27 novembre 2013, au cours d’une conférence de presse, Mankan Konaté a décidé de rompre le silence. Et, comme par son habitude, il est arrivé devant les journalistes avec une grave accusation. « Pendant que IBK est entrain de travailler pour que l’autorité de l’Etat malien s’affirme sur tout le territoire, notamment à Kidal, il y a des ministres du Gouvernement qui travaillent à torpiller l’action gouvernementale », accuse Mankan Konaté. Sans dire de noms, le Président du COPA est convaincu que ces ministres ont des agendas cachés et cherchent à créer des problèmes à IBK. « Un ministre en principe, ça travaille pour le peuple. Mais quand un ministre n’arrive plus à cacher ses ambitions et devient par moment espion pour des puissances étrangères, il n’est plus au service du peuple, mais à son propre service et il ne doit plus rester au gouvernement », a-t-il déclaré. Avant de dire à IBK, qu’il est temps de libérer tous les ministres qui travaillent à torpiller l’action gouvernemental.

Donnez une majorité parlementaire à IBK

Sous un autre chapitre, Mankan Konaté a invité le peuple malien à donner une majorité parlementaire à IBK. «  Il faut que les maliens comprennent que dans le contexte actuel, le pays n’a pas besoin de cohabitation. Il faut se mobiliser et s’organiser pour donner une majorité claire à IBK, pour qu’il prenne à bras le corps la résolution des grandes questions de l’heure, notamment le dossier Kidal  », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que nombreux sont les maliens qui ont voté pour IBK à l’élection présidentielle, parce qu’ils se sont dit que de tous les candidats, il était le mieux placé pour trouver une issue heureuse à la crise du nord. «  Nombreux sont les maliens qui ont voté pour IBK, non pas parce qu’ils sont des militants du RPM, mais parce qu’ils ont cru qu’il devait pouvoir gérer la question du nord  », a-t-il déclaré. Avant d’estimer que trois mois sont peu pour donner des résultats impressionnant face à la complexité du dossier. «  En trois mois, IBK ne peut pas résoudre toutes les nombreuses attentes. Il a besoin du temps pour gérer des dossiers lourds, notamment le dossier de Kidal », a-t-il indiqué. Mais, Mankan Konaté reste convaincu que seule l’AN pourra donner le vrai pouvoir au président de la République. « Quand il aura la majorité parlementaire, il aura la plénitude des pouvoirs entre les mains pour agir pour l’intérêt du Mali  », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que IBK sait et il a conscience que les maliens ont des attentes qui ont été manifesté dans le taux élevé de son élection. « Nous demandons aux maliens un peu de patience. Nous demandons au peuple d’accompagner le président. IBK a besoin du peuple malien aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Nous invitons à la réconciliation de l’armée

Quand à l’armée malienne, Mankan Konaté a estimé qu’il est temps que l’armée malienne se réconcilie avec elle-même. « Il y a des dissensions, mais notre objectif est que les uns et les autres se réconcilient pour se mettre au service du peuple », a-t-il déclaré. Au moment où Mankan Koné animait cette conférence, quelque part à la base militaire, les autorités maliennes procédaient à l’arrestation du Général Sanogo qui a maille à partie avec la justice malienne, pour des bérets rouges qui seraient portés disparus suite au contre coup d’Etat du 30 avril 2012.
Ignorant ce qui se passait en ville, Mankan Konaté, sur ses grands chevaux, a chargé le FDR, qui serait selon lui, à la base de tous les malheurs du Général Sanogo. « Le FDR accroché au Général ATT, se bat aujourd’hui pour que ATT revienne au Mali. Il a mis en place un dispositif qui vise à affaiblir et à humilier Amadou Haya Sanogo, afin de baliser le terrain pour un retour triomphal de celui dont la gestion est à la base de tous les problèmes du Mali  », a-t-il indiqué. Avant de se revolter contre ce qu’il considère comme une justice à deux vitesses. « Si le FDR veut faire juger Amadou Haya Sanogo, il doit demander à ce que ATT le soit d’abord. Au lieu de nous rabacher les oreilles avec le dossier du Genéral Sanogo, à un moment où notre pays est entrain de perdre la région de Kidal, il faut parler de ATT et de tous les malheurs que sa gouvernance a provoqué », a-t-il estimé. Avant de demander à la justice malienne de s’occuper d’abord du cas ATT qui a mis se pays à genoux. « Nous demandons à la justice malienne de faire venir ATT et de le faire juger  », a-t-il indiqué. Mankan Konaté pense que les maliens ont besoin de savoir un certain nombre de vérités et seule la justice pourra l’aider dans un procès en bonne et due forme contre ATT. «  ATT doit nous dire, pourquoi, il a laissé les djihadistes s’installer au Mali ? Pourquoi, il n’a pas suffisamment doté notre armé et nos soldats pour se défendre au nord ? ». Ce sont-là autant de questions que Mankan Konaté estime que les maliens se posent. « Au lieu d’amener ATT à se prononcer, le FDR se focalise sur le Général Sanogo  », a indiqué Mankan Konaté. Mais, il estime que tout se comprend. Selon lui, tout comme le Général Sanogo, si ATT parle, il va enfoncer plusieurs hommes politiques et opérateurs économiques. «  Le FDR a peur que ATT ne parle, donc ne souhaite pas son procès », a-t-il indiqué. Après avoir déclaré qu’il se battra pour que la vérité éclate au grand jour, Mankan Konaté a dénoncé le lynchage médiatique qui est organisé contre le général Sanogo pour une mutinerie militaire qui a été bénéfique pour tous. « N’eut été cette mutinerie que certains assimilent à un coup d’Etat, le Mali ne sera pas aujourd’hui là. Donc, il faut que le FDR arrête la délation. Les maliens sont déçus de ses hommes politiques-là », a-t-il déclaré.

La procédure conte Amadou Aya Sanogo est mal inspirée

Mankan Konaté pense que cette procédure contre Amadou Haya Sanogo est vraiment mal inspirée. Selon lui, on peut considérer que le général et ses hommes ont agit en position de légitime défense. « Mais entre, nous, le 30 avril 2012, qui a pris les armes pour occuper l’aéroport du Mali, l’ORTM et pour s’attaquer à Kati. Ceux qui étaient allés à Kati, y sont allés avec l’intention de tuer Amadou Haya Sanogo et ses hommes. La logique aurait voulu qu’on juge ceux qui ont fait des victimes militaires et civils à l’ORTM, à l’aéroport Bamako Sénou et à Kati. Ils doivent porter l’entière responsabilité  », a-t-il déclaré. Révolté Mankan Konaté dira que dans « le mouvement des bérets rouges, ils ont même tué des civils avant de tuer des militaires. On ne leur dit rien et on accuse celui qui s’est défendu. Il n’est à la base de rien. Des gens ont voulu le tuer. Ces hommes ont réagit et il y a eu des morts. Il n’a rien fait et on veut lui faire porter le chapeau. En même que les bérets rouges responsables de cette attaque du 30 avril, l’Etat doit faire la lumière sur toutes les implications politiques », a-t-il indiqué. Mieux, Mankan Konaté dira que tout porte à croire que des crimes ont été perpetrés à Kati pour faire tomber Amadou Aya Sanogo. Selon lui, si non comment comprendre que des gens proches du Général ont été appelés sur leur téléphone et retrouvés morts. « On appelait des gens sur le portable au non de Aya et ont les retrouvait mort. Mais qui a la preuve que c’est Aya qui l’a fait. Tout porte à croire que ces crimes ont été perpétré pour faire tomber Aya », a-t-il indiqué. Mankan Konaté dit qu’il n’arrive pas à comprendre cet acharnement contre Amadou Aya Sanogo, comme si c’est le premier coup d’état du Mali. « Moussa l’a fait avant ATT  », a-t-il déclaré. Pour conclure, il a invité l’armée malienne à se ressaisir. « Il faut que l’armée malienne se ressaisisse et cesse de se laisser manipuler par des hommes politiques en perte de vitesse », a-t-il conclu.

DDDK