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MAMADOU SINSI COULIBALY A PROPOS DU CORONAVIRUS : « Le secteur privé sera fortement touché par la maladie »

lundi 30 mars 2020, par Assane Koné

Des mesures restrictives sont imposées dans le monde entier afin de limiter la propagation du coronavirus. Cela aura sans aucun doute un impact sur l’économie malienne. C’est ce qu’a laissé croire le président du Patronat du Mali, Mamadou Sinsi Coulibaly. Le président de la République doit agir afin qu’on lui propose un plan de riposte économique susceptible de soutenir notre économie et aider le secteur privé à absorber les chocs induits par le ralentissement prévisible de l’activité économique.

Profitant de la rencontre avec le ministère de la santé et des affaires sociales, lundi 23 mars 2020, le patron de patron du secteur privé du Mali, Mamadou Sinsi Coulibaly, a affirmé que les mesures restrictives imposées par les autorités maliennes et celles imposées par plusieurs pays pour lutter contre la maladie du coronavirus, auront sans aucun doute un impact sur l’économie malienne.

Le président du Patronat a fait allusion à la fermeture des couloirs de transit des marchandises pour un pays qui importe presque la totalité de ses produits.

Les propos du président du Patronat du Mali sont corroborés par plusieurs experts des questions économiques. Il a lancé un appel aux industriels de produire beaucoup afin que les populations ne soient en rupture de produits.

Pour Ibrahim Konta, l’impact économique de la crise se fera sentir par de multiples canaux. D’abord, les fermetures des frontières des pays voisins imposées, pour contenir la propagation du virus, vont fortement toucher de nombreux secteurs, parmi lesquels le commerce de détail, les loisirs, le transport et les événements.

Bien que le secteur de transport terrestre reste en activité, le transport aérien a fortement fléchi. Pour lui, l’incidence négative de l’expansion du coronavirus sur la croissance semble limiter au premier trimestre, elle pourrait s’avérer plus importante au deuxième trimestre. Aussi bien la baisse de la demande que de l’offre, au travers des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales conduisant à une interruption de la production, et amplifieront les conséquences économiques.

Dans Jeune Afrique, des responsables des finances s’interrogent sur l’impact que la crise aura sur la croissance des pays africains. Ils estiment qu’il faudra « trouver plus de 10 milliards de dollars pour faire face aux dépenses de santé non anticipées. Les budgets des pays africains, sans exception, s’en trouveront forcément déséquilibrés et devront être repensés ». Et d’ajouter que comme partout, la dette va s’envoler, les déficits se creuseront, des entreprises s’effondreront. Le bilan financier de cette crise sera extrêmement problématique pour beaucoup d’économies africaines.

De son côté, la Banque mondiale affirme qu’il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences négatives de l’épidémie de coronavirus sur l’économie mondiale. L’institution monétaire mondiale a déjà annoncé « qu’elle réviserait ses prévisions de croissance à la baisse ».

Avant que la situation ne dégénère et en raison du lourd tribut que lui fait payer la crise sanitaire, le président IBK doit instruire au Premier Ministre de lui proposer un plan de riposte économique susceptible de soutenir notre économie et aider le secteur privé à absorber les chocs induits par le ralentissement prévisible de l’activité économique.

Hamidou B Touré
ARC EN CIEL


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