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Lutte contre les produits pharmaceutiques contrefaits : un réseau de trafic international démantelé par l’OCS

mercredi 10 juin 2020, par Assane Koné

Dans sa mission d’appui à la lutte contre les produits pharmaceutiques contrefaits ou avariés, conformément à l’article 30 du décret 2015-0400/P-RM du 04 juin 2015, une équipe d’intervention de l’antenne de l’Office Central des Stupéfiants de Sikasso (l’OCS), a démantelé un réseau de trafic international par la saisie d’une quantité importante de produits pharmaceutiques contrefaits. Cette saisie, en direction du Burkina Faso a eu lieu dans le quartier Bougoula de Sikasso et a été rendue possible grâce à des informations obtenues auprès des sources de l’OCS. C’était le mercredi 03 juin 2020.

Ce sont 4 cartons d’amoxicilline, 54 cartons de paracétamol, 40 cartons de Cevemac liquide, qui ont été saisis à bord d’un camion 10 tonnes immatriculé BC 0520 MD se trouvant en plein déchargement dans un magasin dans le quartier de Bougoula. En effet, suite à des renseignements fournis par les informateurs, cette équipe dirigée par le Chef d’escadron Moumine Bengaly, a pu surprendre les bandits en plein déchargement. Selon le Magistrat Colonel Adama TOUNKARA, directeur de l’Office Central des Stupéfiants (OCS), les interpellés ont été présentés au Procureur de la République près du TGI de Sikasso ce jour.

Aux dires du Magistrat Colonel Adama TOUNKARA, ce réseau de trafic international de produits pharmaceutiques, est composé au total de 4 personnes, dont 3 maliens et un burkinabè qui répondront du délit d’exercice illégal de profession de pharmacien.

Ainsi, selon lui, les investigations ont permis d’interpeller le chauffeur du camion Abdrahamane SANOGO, le convoyeur du camion Boureima Zono de nationalité burkinabé, Seydou Coulibaly, le magasinier et Adama Bagayoko. Ces personnes citées, ont été conduits dans les locaux de l’antenne de l’OCS pour les besoins de l’enquête. « Au cours de leur audition, le chauffeur affirme que les produits ont été chargés au marché Dabanani de Bamako et seraient destinés au Burkina Faso. Selon ses propos, les propriétaires se trouveraient à Bamako, Sikasso et Bobo Dioulasso. Le mode opératoire laisse apparaitre un trafic illicite international de produits pharmaceutiques contrefaits entre le Mali et le Burkina Faso. Car les mises en causes ne disposaient d’aucun document officiel des structures sanitaires, notamment la Direction de la Pharmacie et du Médicament et l’Ordre des Pharmaciens du Mali », a-t-il déclaré.

Suivant ses propos, précise-t-il, c’est ainsi que l’antenne OCS de Sikasso a adressé une réquisition à l’ordre des pharmaciens de Sikasso qui confirme dans son rapport que, les produits saisis n’ont pas respecté le schéma d’approvisionnement normal et de surcroit sont détenus par des personnes non autorisées ce qui est une violation des dispositions légales relatives à l’importation et à l’exportation des produits pharmaceutiques ainsi qu’aux missions de l’ordre des pharmaciens.

Au regard des indices concordants et des aveux du chauffeur et du magasinier des convoyeurs, selon lui les mises en cause seront dans les heures qui suivent présentés au procureur du tribunal de Grande instance de Sikasso, pour trafic illicite international de produits pharmaceutiques contrefaits et exercice illégal de profession de pharmacien conformément aux dispositions de la loi n°85-41-AN-RM du 14 mai 1985 portant autorisation de l’exercice privé des professions sanitaires au Mali.

« L’enquête se poursuit à Bamako pour identifier et interpeller d’éventuels complices ainsi que la société pharmaceutique qui serait pourvoyeur du marché noir », a-t-il indiqué.

Il faut noter que le trafic de faux médicaments constitue de nos une menace grave pour la santé de nos populations au regard des conséquences incalculables liées à la consommation de ces produits avariés. Le Gouvernement du Mali et l’ordre des pharmaciens du Mali sont engagés depuis un bon moment dans le processus de ratification de la convention MEDICRIME qui criminalisera le phénomène et renforcera son arsenal juridique.

Bintou COULIBALY


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