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La cherté des produits agro-alimentaires importés : L’Association des importateurs s’explique

lundi 25 juillet 2016, par Assane Koné

Le samedi 23 juillet 2016 à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), les responsables de l’Association des importateurs des produits agro-alimentaires du Mali (AIPAAM) étaient face à la presse. L’objectif était d’informer les plus hautes autorités du Mali, ainsi que l’opinion nationale et internationale sur certains problèmes liés à l’importation et à la cherté des produits de consommation comme la pomme de terre, l’oignon et les fruits et légumes. Présidée par M. Broulaye Ballo, secrétaire générale de l’Association, qui avait à ses cotés la vice-présidente de l’AIPAAM, Madame Lah Kadiatou Lah, la rencontre a aussi enregistré la présence des autres membres de ladite association.

Au moment où les importateurs du Mali payent 7 447 600 pour un camion de 60 tonnes d’autres pays de la CEDEAO (comme la Côte d’Ivoire, le Niger et le Sénégal) sont à 1 750 000 F CFA. Selon le secrétaire générale de l’AIPAAM, Broulaye Ballo, cette situation est provoquée par la douane malienne, à travers son directeur générale, sous le prétexte de protection des produits locaux et l’application des textes de la CEDEAO qui ne se justifie même pas. « Nous sommes dans cette boîte, il ya très longtemps, qu’il sache aussi que nous sommes fils de paysans, en aucun cas nous pouvons chercher à nuire à nos parents que nous aidons financièrement dans leurs activités agricoles », a-t-il déclaré.

Dans son intervention, le secrétaire générale a expliqué le rôle d’un importateur de servir son pays à sa manière. Depuis les années 1997, selon lui c’est quand la production de certains produits comme : la pomme de terre et les oignons du Mali (Sikasso) sont presque fini, c’est en ce moment qu’ils importent les produits de l’extérieurs. En claire M. Ballo, explique : « de 1997 vers 2006 avec 15 tonnes ou 20 tonnes la valeur était estimée à 20 F CFA/kg soit un droit de douane de 200.000 FCFA, et 30 F CFA/kg, soit un droit de 300.000 F CFA avec 40 tonnes.

De 2006 à 2012 toujours avec la pression fiscale de 44,88% la valeur était de 80 F CFA/kg le droit s’élevait à plus d’un million pour le camion de 30 tonnes et 2125.440 FCFA pour les 60 tonnes.

De 2013 à 2014, la valeur était 130f/kg dont le droit s’élevait à 2 417 220 FCFA pour 30 tonnes et 4 834.440 pour les 60 tonnes.

A la date d’aujourd’hui, la valeur au Mali est de 200f/kg, soit près de 4 millions de droits de douane pour les 30 tonnes et 7 447 600 FCFA pour les 60 tonnes avec la pression fiscale de la CEDEAO de 61,98%. Tout cela sans les frais de port et de transport, cela avec des sacs perdus ou gâtés.

« Contrairement aux autres pays de la CEDEAO, comme en Côte d’Ivoire, la valeur est de 100f/kg soit 67 500 FCFA de droit pour 30 tonnes avec les mêmes produits du Maroc sans l’application des textes de la CEDEAO, le Niger est à 66f/kg par valeur soit 780 000 f de droit de 30 tonnes de la pomme de terre du Maroc avec l’application du texte de la CEDEAO, le Sénégal est à 76f/kg soit 680 000 f de droit pour un Tc sans l’application, le Burkina Faso à 40fkg de valeur soit 620c000f de droit sans l’application.

« Au moment où nous payons 7 447 600 pour un camion de 60 tonnes d’autres pays sont à 1 750 000 f » a dénoncé M. Ballo.

Par conséquent, ils demandent à la douane à travers son DG de réduire la valeur et d’avoir pitié de ce peuple. Il a lancé un message au Président de la République et à son Premier ministre d’intervenir auprès de la douane à travers le ministre de l’économie pour arrêter la souffrance des maliens qui payent chers.

Pour sa part, Mme Lah Kadiatou Lah, vice-présidente de l’AIPAAM, a estimé que c’est durant la période de soudure où les légumes coûtent chers et se font rares au marché que le gouvernement exige à ce que nous payons cher. « Trop c’est trop ! Il faut qu’on se dise la vérité » a-t-elle déclaré. En tant que femme, Mme Lah a invité la Première Dame du Mali à prendre son panier de ménagère pour aller constater elle-même au marché pour voir combien les fruits et légumes sont si chers.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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