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« LE MALI PRE ET POST COLONIAL » : Un film qui décrypte la politique française

samedi 12 août 2023, par Assane Koné

Malgré les nombreux signaux envoyés de longues dates, l’état français semble ne pas être attentif. Et, son manque d’inattention risque de lui être fatal. Car les peuples d’Afrique semblent décider à prendre leur destinée à bras le corps et sortir des relations amoureuses incestueuses qui les lient à la France. En tout, c’est l’impression que l’on a du côté du Mali. Et, cela transparait de façon claire dans le film « Le Mali pré et post colonial », produit par Caspian. Ce film de 46 minutes, diffusé par « Corporation Baku, Azerbaijan » est une diatribe contre la politique de la France au Mali.

S’il y a un effet positif de la mondialisation que l’humanité doit saluer, c’est cette faculté qu’elle a donné en un laps de temps à la grande majorité de la planète terre de comprendre la marche du monde. Aujourd’hui, aucun peuple sur cette planète terre n’est naïf. Chaque peuple sait ce qui pourrait faire son bonheur. Mais, malheureusement, au nom d’une géopolitique morbide, certaines puissances dites internationales refusent de lever le grappin qu’ils ont mis sur certains peuples de la planète terre depuis des temps immémoriaux. L’heure n’a-t-elle pas sonnée pour donner la possibilité à tous les peuples du monde d’ humer le bonheur, comme la fraicheur produite par une fine pluie du mois d’août dans le Sahel.

Malheureusement, un pays comme la France semble ne pas avoir la capacité de comprendre que du côté du Mali, et peut être dans l’ensemble des pays du Sahel, les descendants des tirailleurs sénégalais veulent un nouveau type de partenariat. Ils le veulent gagnant-gagnant. Et mieux, ils veulent des partenaires multiples. En tout cas, c’est ce qui est dit, dénoncé et critiqué par tous les intervenants dans le film « Le Mali pré et post colonial ».

Dans ce film documentaire de 46 minutes, le réalisateur a décidé de montrer le Mali sous un beau jour. Il a aussi fait le choix de donner la parole à des intervenants qui sont suffisamment pétris des enjeux et défis du monde dans lequel ils vivent. De telle sorte qu’ils ne s’efforcent pas pour dire ce qu’ils ont à dire dans le film. Les moments de bonheur construits par le peuple malien sont mis en exergue. Mais, chaque fois, il faut une main extérieure, celle de la France pour venir porter un coup à ce bonheur. En, tout cas, les intervenants le démontrent avec des preuves à l’appui dans ce film est produit par Caspian Broadcasting Corporation Baku, Azerbaijan, avec comme producteur général Vugar Khalilov. La Post-production est assurée par Ruslan Suleymanov. L’intégralité du film est à retrouver pour la version : Distribution Web version russCBC TVCaspian Broadcasting Corporation Baku, Azerbaijan. Et, pour la distribution Web version française sur : YEELEN Communication | Malibook, Mali.

Du début à la fin, le film capte l’attention du téléspectateur, surtout quand il est malien, il se remémore des pans entiers de l’histoire contemporaine de son pays.

Présenté par les intervenants comme un eldorado avant la pénétration coloniale qui n’a pas été une promenade de santé pour les français qui étaient commis à cette mission, le Mali au contact de la France n’a plus connu le bonheur.

Du pillage de ses biens culturels et archéologiques par des missions dites civilisatrices ; à l’arrivée de la force Barkhane ; en passant par l’indépendance, le refus du Mali de rester dans le franc CFA ; le choix clair du Mali de se développer avec des usines installées grâce à la coopération avec le bloc de l’est ; du coup d’état contre le Président Modibo Keita ; de la camisole qu’on a fait porter au Mali par la force, sous forme d’une démocratie téléguidée et contrôlée depuis la France ; la destruction du tissu industriel dont s’était doté le Mali ; à la grande crise multidimensionnelle de 2012, qui a permis de voir le rôle trouble de la France dans la déstructuration de la société malienne, les intervenants dans le film « Le Mali pré et post colonial », semble avoir trouvé un bouc-émissaire tout indiqué : la France.

La France du Général De Gaulle à Emmanuel Macron a suffisamment été tancée par les différents intervenants qui n’arrivent pas à comprendre son acharnement à vouloir avoir une main mise sur le Mali et ses ressources naturelles au détriment du peuple malien. Il y est clairement dit qu’un « Un nouveau Mali » est « en route pour vaincre l’héritage colonial français ».

Comme une invitation adressée aux peuples africains de se dresser comme un seul homme pour son bonheur, le film le rappelle à souhait : « La France n’a pas besoin, et n’a jamais eu besoin d’une Afrique industrialisée ». Les intervenants aident à comprendre que pour la France « l’Afrique doit rester un grand fournisseur des matières premières dont elle a besoin pour rendre ses filles et fils heureux, et travaille à maintenir l’Afrique dans la fonction de marché de consommation de ses produits manufacturés ». Et, là les propos de Tiken Jah Fakoly, artiste ivoirien internationalement connu et intervenant dans le film pourrait être la meilleure leçon de ce film. « Le partenariat égalitaire doit être imposé par les Etats africains qui ont aussi des bouches à nourrir. Et, mieux à éduquer, former, instruire et à rendre heureux en les éloignant de la pauvreté », a-t-il suggéré.

Mohamed T. Koné


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