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Intégration sous régionale : Le Mali célèbre les 25 ans de l’UEMOA

lundi 26 août 2019, par Assane Koné

Dans la nuit du vendredi 23 août 2019, sous la présence de Me Baber Gano, ministre de l’intégration africaine, représentant le ministre de l’économie et des finances, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a célébré ses 25 ans de progrès vers l’intégration ouest africaine. C’était à l’hôtel Sheraton de Bamako à l’honneur d’un diner de Gala qui a réuni toutes les personnalités concernées.

Mamadou Moustapha Barro, représentant résident de la Commission de l’UEMOA au Mali, a rappelé dans son allocution que lors de la commémoration des 25 ans d’existence de l’UEMOA à Ouagadougou, Alassane Ouattara, Chef d’Etat de la République de Côte d’Ivoire, en sa qualité de Président de la conférence des Chefs d’Etat, évoquait les avancées majeures réalisées par notre Union. Selon lui, il s’agit notamment, de la création d’un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux ; la convergence macro-économique et l’harmonisation des politiques des Etats membres dans les secteurs économiques et sociaux. Il dira que la Commission de l’UEMOA est consciente, malgré toutes ces avancées, des défis qu’il conviendrait de relever. Il a ajouté que des recommandations fortes ont été formulées afin de résoudre de façon idoine l’ensemble des difficultés relevées pour une intégration réussie aux bénéfices des populations de l’Union.

Selon le représentant résident de la Commission de l’UEMOA, le Mali est très engagé sur le processus de l’intégration régionale et sous régionale, au vu des résultats qu’il a obtenu lors de la dernière revue annuelle des réformes, programmes et projets communautaires de l’UEMOA de février 2019. Et, pour cela, il dira que notre pays est comptable, à côté des autres Etats membres et des populations sœurs, des avancées enregistrées par l’Union.

Il a rappelé que le Mali a fait un bond de 15 points de 2017 à 2018, avec un taux de mise en œuvre des réformes de 62% en 2017 qui est passé à 77% en 2018. Pour cela, au nom du Président de la Commission, il a adressé ses remerciements au Gouvernement du Mali qui ne cesse de manifester son engagement à l’intégration africaine.

L’occasion était favorable pour lui de réaffirmer sa solidarité pleine et entière et son engagement total aux côtés du Mali et des autres membres pour tous les défis relatifs aux questions de paix et de sécurité, ainsi que des remerciements à tous les partenaires.

De son côté, le représentant du ministre l’économie et des finances, a indiqué, pour ce qui concerne la mise en œuvre des programmes et projets communautaires, que le Mali dispose d’un portefeuille de 16 programmes et projets communautaires couvrant trois grands domaines. Le Premier : l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’environnement et l’eau. Le second concerne l’artisanat, l’énergie, l’industrie le tourisme, les télécommunications et TIC. Et enfin, le troisième porte sur le domaine de l’aménagement du territoire communautaire et les transports.

Ensuite, il a précisé le coût global des 16 projets et programmes qui s’élèvent à 51,318 milliards de FCFA dont 43,465 milliards de FCFA sur financement propre de la Commission de l’UEMOA, 6,225 milliards sur financement de la BID, 1,028 milliards de FCFA sur financement de l’AFD et 600 millions représentant la contrepartie de l’Etat malien. A cela, il a ajouté, le taux de décaissement en 2018 qui est de 67% contre 59% en 2017. Quant au taux d’exécution physique, il a annoncé qu’il est de 71% en 2018 contre 61% en 2017.

Selon lui, l’indice global de performance des projets et programmes en 2018 s’établi à 56% contre 66% en 2017. Il a estimé que cette performance moyenne est due aux retards relevés dans l’exécution de certains projets et programmes communautaires. Il dira que cette performance appelle de la part du Gouvernement du Mali, de la Commission de l’UEMOA, des Agences d’exécution partenaires, à plus d’efforts dans le respect des délais conventionnels et contractuels.

A l’en croire, 25 après la création de l’UEMOA, le 10 janvier 1994 à Dakar, le chemin parcouru est louable à tout égards. « Aujourd’hui, l’union douanière est effective avec l’application d’un tarif extérieur commun et de ses mécanismes de gestion », a-t-il déclaré. A cela il a ajouté, l’évolution qualitative de l’UEMOA au cours de ces 25 dernières années. Selon lui nous devons cette évolution à la forte impulsion donnée à la vie de l’Union par les Chefs d’Etats et de Gouvernements.

Le représentant du ministre de l’économie et des finances, dira que si les acquis sont palpables et concrets, le contexte de notre Union est sans doute marqué par des mutations profondes et rapides et l’existence de défis multiples et complexes à relever. Cela signifie que l’UEMOA doit, 25 ans après sa création, faire preuve d’une réelle capacité d’adaptation pour préserver et consolider ses nombreux acquis.

Ainsi, pour accélérer le processus d’intégration sous régionale et consolider notre marché régional commun, des défis importants restent encore à relever. Parmi ces défis, il a cité entre autres : le faible taux des échanges intra-communautaires dans l’union (de 9,6% en 1996 à 16,1% du total des échanges en 2018). Selon lui, cette faible évolution pourrait s’expliquer par la structure du commerce, marqué par une homogénéité des biens et services d’échanges dans notre espace, les nombreux postes de contrôles sur les corridors, les prélèvements illicites et autres faux frais et enfin des longs délais pour le transport des marchandises.

Bintou COULIBALY


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