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Fusillade devant le siège du gouvernement à Rome

dimanche 28 avril 2013, par Assane Koné

Deux carabiniers et un passant ont été blessés par balles dimanche matin devant le palais Chigi, siège du gouvernement à Rome, pendant la prestation de serment du nouveau cabinet d’Enrico Letta à un kilomètre de là, au Quirinal, rapporte la police.
L’auteur présumé de la fusillade, un chômeur âgé d’une quarantaine d’années, a été interpellé devant le bâtiment et a agi seul, a déclaré le nouveau ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano.
« L’examen initial de l’incident indique que cela peut être considéré comme un acte isolé », a-t-il déclaré aux journalistes.
Il a souligné que la sécurité dans le pays ne suscitait aucune inquiétude, tout en ajoutant que des mesures de protection supplémentaires avaient été ordonnées devant des cibles potentielles.
Le maire de Rome a lui aussi exclu la piste d’une attaque terroriste. « Ce n’est pas un acte de terrorisme mais le climat de ces derniers mois a certainement aidé », a déclaré Gianni Alemanno par allusion aux tensions politiques.
L’un des deux carabiniers, blessé au cou, est dans un état jugé sérieux. L’autre a été plus légèrement blessé à la jambe. Selon les médias italiens, un passant a également été blessé mais sans gravité.
La police n’a pas établi pour l’heure de lien entre la fusillade et la cérémonie d’investiture du nouveau gouvernement.
« Nous cherchons encore à savoir qui c’est. Il a été pris », a déclaré Antonio Catricala, membre du gouvernement sortant de Mario Monti, à propos du suspect.
Un policier a néanmoins déclaré que l’homme, originaire de Calabre (sud), avait tiré plusieurs coups de feu sur les deux carabiniers en faction en criant « Tirez, tirez sur moi » aux autres agents des forces de l’ordre présents.
Les témoins ont dit avoir entendu cinq à six coups de feu. Cinq douilles d’une arme de petit calibre ont été retrouvées.
Enrico Letta, le numéro deux du Parti démocrate (centre gauche) âgé de 46 ans, a annoncé samedi la formation d’un nouveau gouvernement d’union en Italie ouvert à la droite berlusconienne, mettant fin à deux mois de blocage politique.
Depuis les élections de février, qui ont donné au Parti démocrate la majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat, qu’aucun parti ne contrôlait, l’Italie, troisième puissance économique de la zone euro, était en quête d’un introuvable gouvernement.
James Mackenzie, avec Gavin Jones, Antonella Cinelli, Roberto Landucci ; Jean-Stéphane Brosse et Pascal Liétout pour le service français
Reuters

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