En Afrique et plus précisément au Mali, les difficultés de financements bloquent le développement du secteur privé. En vue d’améliorer les conditions de financement des projets des entreprises, notamment des PME/PMI, l’Etat du Mali vient de trouver la parade du Fonds de garantie pour le secteur privé (FGSP). Les activités de ce fonds ont été officiellement lancées le 28 octobre 2014, à l’hôtel Radisson.

Présidée par M^me Bouaré Fily Sissoko, ministre l’économie et des finances, la cérémonie a enregistré trois interventions. « Malgré tous les efforts consentis par les Gouvernements successifs, le constat fait apparaitre que notre tissu industriel est très peu développé et, très peu diversifié », a indiqué Sidi Mohamed Seck. Avant de rappeler que le livre blanc de l’Industrie de l’OPI paru en juin 2013, mentionne que notre tissu industriel ne comptait environ que 500 unités industrielles contre 4.000 au Sénégal (8 fois plus) et 6.000 en Côte d’Ivoire (12 fois plus).

Selon lui, l’une des contraintes au développement du secteur privé est la non satisfaction de ses besoins de financement par le système financier. « L’une des solutions à la problématique liée à la garantie exigée par les banques, consiste à la mise en place d’un système de garantie financière », a-t-il indiqué. Avant de soutenir que pour concrétiser cette mise en place, le Gouvernement a affecté 10 milliards de FCFA pour la création du FGSP, à travers un partenariat Public et Privé.

Il dira que le Fonds de Garantie pour le Secteur Privé, est un établissement financier de cautionnement bancaire agréé le 17 avril 2014 et, inscrit sur la liste des banques et établissements financiers de l’UMOA. Selon lui, son objet est d’améliorer les conditions d’accès des micros entreprises et des PME/PMI, légalement installées, au financement bancaire. Il précisera que le FGSP a un capital social de 4,882 millions de FCFA et l’actionnariat est composé par l’Etat du Mali et 04 de ses démembrements à savoir : INPS-ANPE-PMU-APEJ, 6 établissements bancaires : BMS-BNDA-BIM-BSIC-BCS- BCIM, le CNPM et la société Mali Créances.

Pour sa part, Moussa Alassane Diallo, Président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali, a indiqué que la création du FGSP, marque la volonté de l’Etat du Mali à accompagner le secteur privé pour son épanouissement. Il dira que le financement des activités du secteur privé au Mali n’est pas une urgence, mais une exigence. Selon lui, l’Etat a joué sa partition et il a exhorté les banques à jouer la leur.

« Je salue l’engagement citoyen des banques maliennes », a indiqué M^me Bouaré Fily Sissoko. Avant de rassurer tout le monde que l’accompagnement du secteur privé a été la préoccupation de tous les gouvernements maliens.

Assane Koné