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Elections législatives : Les femmes maliennes tiennent au quota de 30%
mardi 8 octobre 2013, par
L’ONG APROFEM appel les femmes à boycotter les listes qui ne respecteraient pas le quota minimum de 30%
Dans le cadre des élections législatives, l’association pour la promotion des femmes (APROFEM) exige aux partis politiques de réserver sur les listes de candidature, un quota minimum de 30% aux femmes en les plaçant à des rangs leur donnant une égalité de chance avec les autres pour être élues. A l’approche des élections législatives, les femmes maliennes ont décidé de donner de la voix. Elles se battent depuis des années dans l’espoir de voir d’avantage de femmes impliquées dans les sphères de prises de décisions. Du côté des femmes maliennes, les initiatives ne manquent pas, même si elles tardent à porter les fruits escomptés. Après la rencontre des représentantes des associations féminines avec le premier ministre pour demander plus de représentativité des femmes dans les sphères de prises de décisions, les femmes Maliennes semblent redoubler d’ardeur dans le combat pour la réalisation de leur souhait. Que cela soit claire pour tous, elles n’entendent plus rester en marge de la chose politique et veulent désormais s’imposer. Le 5 octobre 2013, au cours d’une cérémonie organisée au Centre Aoua Keita, Mme Bakayoko Aminata Traoré, présidente de l’ONG APROFEM, n’est pas allée de main morte. Elle a invité les femmes maliennes à se mobiliser pour boycotter toutes les listes de candidature qui ne respecteraient pas le quota de 30% réservé aux femmes. « Restons solidaires et ne votons que pour des listes conforment aux instructions », a-t-elle souhaité. Impliquées dans l’éducation des enfants, elle a demandé aux femmes maliennes de transmettre aux jeunes générations à travers l’éducation, les valeurs séculaires positives dans une approche d’égalité hommes-femmes, afin de changer les mentalités et de combattre les stéréotypes de genre. Pour ce faire, des ONG féminines vont commencer une vaste campagne de mobilisation et de sensibilisation des femmes afin de modifier les données existantes. En effet, elle a rappelé que le bilan peu élogieux des candidatures féminines des années passées. Selon elle, à l’élection présidentielle de 2013, il n’y avait qu’une seule femme candidate sur 28. Pire, elle dira qu’aux législatives de 2007 ont enregistré des candidatures de seulement 203 femmes sur 1595, soit 12, 7% des candidatures. Lors des municipales de 2009, elle fera remarquer que les candidatures féminines ont atteint le nombre de 13 537, soit 16% des candidatures. Malheureusement, seulement 928 femmes ont pu se faire élire contre 10 772 hommes. Et chose grave, elle a dénoncé le fait que seulement 8 femmes occupent des fonctions de maire dans un pays qui compte 703 communes. Du côté de l’Assemblée nationale actuelle, Mme Bakayogo dira qu’il y a seulement 15 femmes députés sur 147. Dans son combat pour sa participation conséquente dans les sphères de prise de décision, la femme malienne peut d’ores et déjà compter sur des soutiens. Sory Diakité, le représentant de la Plate-forme de veille, a levé le voile sur dispositif qui sera mis en œuvre pour accompagner les candidatures féminines, en terme de communication, d’appui technique et financier.
DDDK