« Aucune autorité religieuse ou politique n’est intervenue pour cette libération. Tout a été fait dans le cadre du droit », a tenu à préciser M^e Abdourahamane Touré, chez notre confrère du journal l’Essor.

Après la mise en liberté provisoire de Youssouf Bathily dit Ras Bath, une rumeur a voulu faire croire que cela a été fait sur instruction du Président IBK, suite à une intervention des leaders religieux. Mais, M^e Abdourahamane Touré, son avocat est formel : « Aucune autorité religieuse ou politique n’est intervenue pour cette libération. Tout a été fait dans le cadre du droit ».

Dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 août 2016, Youssouf Bathily dit Ras Bath, animateur d’une chronique sur une radio de Bamako, a été libéré aux environs de 22 h 45. Selon notre confrère l’Essor, il reste dans les liens de la justice, parce que placé sous contrôle judiciaire.

Ras Bath a été mis en liberté provisoire suite la décision du juge d’instruction siégeant à la 2^e chambre d’instruction du Tribunal de Grande Instance de la Commune IV de Bamako. Tout porte à croire que cette décision a été prise suite à la demande de mise en liberté provisoire formulée par le Collectif d’Avocats qui assure sa défense. « Lorsque les délais légaux de garde de notre client ont été épuisés, nous avons tout de suite demandé son élargissement. C’est ce qui a été fait jeudi à 22h45. Mais l’affaire n’est pas close. La procédure suit son cours », a déclaré M^e Abdourahamane Touré, chez notre confrère de l’Essor.

Les chefs d’inculpation

Il est reproché à Ras Bath, les infractions comme : attentat à la pudeur, outrage à la justice et incitation des forces armées à la désobéissance. « Notre client ne reconnaît aucun de ces chefs d’inculpation. Autrement dit, il ne reconnaît aucun de ces faits », a défendu M^e Abdourahamane Touré, chez notre confrère de l’Essor. Et, y a même ajouté que son client reste serein et surtout déterminé à mener son combat parce que tout simplement il a l’amour de sa patrie.

Ras Bath a été interpellé dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 août 2016. Il a été mis en garde à vue à la Brigade d’investigation du Camp I de la gendarmerie. Le mercredi 17 août 2016, il devait être présenté à un juge au Tribunal de la Commune IV. Mais cela n’a pas été possible. Des affrontements entre policiers et partisans de Ras Bath, ont suffisamment perturbé l’ordre public. En plus des nombreux dégâts matériels, l’on a annoncé de façon officielle la mort d’au moins un manifestant et de 18 blessés, dont 4 policiers.

Assane Koné