Dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de la presse, le Syndicat National des Journalistes Reporters a organisé une marche le 3 mai 2014. Partie de la Maison de la presse, elle s’est achevée sur la place de la liberté. Elle était conduite par le président de la Maison de la presse Makan Koné et Baye Coulibaly le secrétaire général du syndicat national des journalistes reporters. Objectif, dénoncer les exactions à l’encontre des journalistes dans l’exercice de leur fonction.

C’est sous une forte escorte policière que les journalistes maliens ont battu le pavé, ce 3 mai. A la place de la liberté qui était le terminus de la marche, le secrétaire général du Syndicat National des Journalistes Reporters Baye Coulibaly a souligné que cette journée du 3 mai consacrée journée Mondiale de la Liberté de la Presse est une occasion de célébrer les principes fondamentaux de la Liberté de la Presse, d’évaluer la Liberté de la Presse, de défendre les médias des attaques contre leur indépendance. « Des journalistes tués, il y en a eu au Mali, des journalistes torturés, battus, pillés, interpellés par des services de l’Etat, battus et laissés pour mort », ces cas de violations ont fait chuter le Mali de la 25^e place à la 99^e au classement mondial de la Liberté de la Presse. Baye Coulibaly a rappelé qu’il y a cinq ans, le Mali était cité parmi les pays où les journalistes exerçaient leur travail dans la quiétude. Mais de nos jours, il est classé dans la ‘’zone rouge’’ pour les journalistes à cause des risques d’enlèvements, les menaces, les tortures, les interpellations et même des risques d’assassinats. Il a rappelé le thème de la journée mondiale : « La Liberté des medias pour un avenir meilleur : contribuer à l’agenda de développement post-2015 ». « Au regard de ce thème et du rôle du journaliste dans le développement, et la nécessité de préserver la liberté de la presse, nous journalistes du Mali, exigeons : la protection des journalistes en tout lieu et en toute circonstance sur l’ensemble du territoire, conformément aux lois nationales et conventions ratifiées par le Mali ». Baye a aussi demandé « la diligence des enquêtes pour retrouver les auteurs des assassins de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, sauvagement tués le 2 Novembre 2013 à Kidal dans l’exercice de leur fonction ; la diligence des enquêtes pour retrouver les auteurs des agressions contre Saouti Labass Haidara, Directeur de publication du journal ‘’L’Indépendant’’ et Abdrahamane Keita, rédacteur en chef du Journal ‘’Aurore’’.

Moussa Samba Diallo
(LE REPUBLICAIN)