Le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM-Fasoko) en collaboration avec le COPA, le Mouvement An toro là, le collectif des patriotes, a porté plainte auprès de la Haute Cour de justice contre le Président Ibrahim Boubacar Keïta pour sa gestion politique scandaleuse jamais égalée.

L’information a été faite au cours d’une conférence de presse, le mardi 1^er Mars 2016 à la Maison de la presse, animée par le président Lancina Diawara et Bocary Dicko, vice-président du Biprem-Fasoko. Outre les conférenciers, il y avait l’Honorable Oumar Mariko, des écrivains, le représentant de soufis Bilal et des étudiants.

Si l’on en croit le vice-président du Biprem-Fasoko, Bocary Dicko, cette plainte a été déposée contre le président IBK dans le but d’éclaircir le tableau assombri par ces 30 mois de gouvernance chaotique. Et Pour cela le Biprem –Fasoko exige du Président IBK, en toute responsabilité citoyenne, étant aussi le chef suprême des armées et le premier magistrat du pays, des explications et justifications sur de nombreux scandales.

Il a estimé que ce vendredi 4 mars 2016 marquera la moitié du mandat présidentiel de Son Excellence, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita dit IBK dont l’investiture officielle a eu lieu le 4 septembre 2013 au CICB . « Il y a de cela 30 mois. Pendant cette période de mi-mandat, le Mali, notre bien commun, a subi, dans les domaines sécuritaire, identitaire et financier, une gestion politique scandaleuse jamais égalée » a-t’il dit.

Dans sa déclaration, lancina Diawara , Président du Biprem-Fasoko, a reproché au Président IBK « La violation de la constitution par le refus de présenter publiquement ses biens ; Le détournement de 28 549 901 190 FCFA, (selon le BVG 2014) lors des achats de l’avion présidentiel (prix inconnus entre 8, 17 et 21 milliards) et des équipements militaires ; la dilapidation du dénier public dans l’acquisition des engrais agricoles dits frelatés et 1000 tracteurs pour les agriculteurs maliens ; la sortie dramatique de Kidal du giron malien avec ses lots de morts aussi bien militaires que civils dues à la visite improvisée d’un Premier Ministre envoyé, par son Patron, en mission dans cette région qui est le bastion des rebelles ; le record de l’instabilité gouvernementale par les tâtonnements de 3 premiers ministres et 6 gouvernements en 28 mois prouvant le manque d’efficacité et de perspicacité d’un Président de la République pourtant bien élu, mais qui a bien déçu bien de maliens. » a-il- déclaré.

Aussi le Biprem-Fasoko a rejeté l’Accord d’Alger qui, selon Lancine, parle de périodes intérimaires qui enlève aux autorités les pouvoirs de gérer les régions du Nord. « L’incapacité avérée de mettre en application un Accord d’Alger trop impopulaire et infructueux, signé depuis plus de 10 mois (en mai 2015). » a-t-il accusé IBK.

L’Honorable Oumar Mariko, a salué la démarche de l’initiateur de la conférence, avant de dire qu’elle intervient dans un mois plein de souvenirs, en l’occurrence « Mars ». Pour la gestion du pays, Docteur Mariko pense qu’il faut mettre les élus face à leurs responsabilités en les interpellant.

Le Biprem-fasoko exige rigoureusement sa comparution pour donner au peuple malien des explications simplifiées sur des dérapages qui font embourber et obstruer la souveraineté et la prospérité nationales. Monsieur Diawara a ajouté que les prochains jours des cahiers seront déposés dans toutes les communes de Bamako, puis dans les régions pour recueillir la signature de pétition en soutien à l’initiative. Faut-il le rappeler que le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM-Fasoko) est un regroupement associatif de citoyens pacifistes. BIPREM-Fasoko a un devoir de veille et d’alerte des populations en vue de défendre la paix et la justice sociales.

Moussa Mallé SISSOKO