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Assemblée générale de l’organisation patronale industrielle : Une volonté affichée de rehausser le taux de la manufacture de 4% à 10%

mardi 3 juin 2014, par Assane Koné

« Rehausser le taux actuel de la manufacture de 4% à 10% et la création de 50 000 emplois directs afin d’aligner le pays sur la moyenne de l’UEMOA et de la CEDEAO de l’ordre de 11 % ». Telle est la volonté de l’Organisation patronale de l’industrie (OPI-Mali).

Elle a été clairement indiquée par Cyril Achkar, Président de OPI-Mali, lors de l’Assemblée générale annuel de l’organisation des patrons de l’industrie malienne.
Présidée par Moustapha Ben Barka, ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, cette Assemblée générale a enregistré la participation de Moussa Balla Coulibaly, Président d’Honneur de l’OPI et Mamadou Sinsin Coulibaly, vice-président du Conseil National du Patronat du Mali. Après avoir rappelé que l’Organisation Patronale des Industriels est le groupement professionnel des « industriels de la manufacture » crée le 5 juillet 1975 et qui regroupe 80 unités installés dans le secteur dit « formel », Cyril Achkar dira que l’OPI participe avec les entreprises minières et celles du bâtiments & TP au secteur secondaire qui pèse 20 % dans le PIB du pays. « Mais pris séparément, la manufacture fait 4% du PIB », a-t-il ajouté. Avant de préciser que cette situation alarmante a conduit le nouveau bureau de l’OPI, à l’élaboration d’un programme de mandature sur trois ans devenu « le livre blanc de l’industrie » au mois de juin 2013 à la faveur des élections présidentielles. Selon lui, le document décrit le constat de l’industrie nationale et les difficultés qu’elle traverse. Ce sont : une balance commerciale déficitaire de 380 milliards de FCFA, un nombre d’unité industriel anormalement bas comparé aux pays voisins de l’UEMOA, une absence de filières de transformation locale, des privatisations d’unités industrielles échouées… Mieux, il dira que le document traite aussi des solutions pour sa relance en 21 mesures classées pour moitié comme des mesures conjoncturelles (immédiatement applicable) et pour moitié des mesures structurelles, à mettre en œuvre dans un délais de 1 à 3 ans. Mieux, il dira que l’ensemble est autofinancé. « A terme ce programme ambitionne de rehausser le taux actuel de la manufacture de 4% à 10% et la création de 50 000 emplois directs afin d’aligner le pays à la moyenne de l’UEMOA et de la CEDEAO de l’ordre de 11 % », a-t-il déclaré. Qu’à cela ne tienne, il dira que l’atteinte d’un tel objectif interpelle à la fois les plus hautes Autorités du pays et les acteurs du secteur car l’industrialisation exige un volontarisme régalien. Après avoir rappelé les démarches entreprises par le bureau de l’OPI auprès de certaines structures pour faire connaitre le livre blanc, Cyril Achkar dira que sur la vingtaine de mesures du livre blanc de l’industrie, la chambre de commerce et d’industrie a accordé un appui au titre de l’année 2013 pour la réalisation de 5 études stratégiques. Il dira que le CNPM a apporté en 2013 une contribution en équipement pour outiller le secrétariat général de l’Organisation. Il a attiré la sonnette d’alarme sur l’ouverture de nos frontières aux produits manufacturés importés et le combat de la fraude et de la concurrence déloyale actuelle qui de façon perfide à travers nos textes communautaires et nationaux conduisent l’industrie à se marginaliser depuis plus de dix ans. Pour sa part, Mamadou Sinsin Coulibaly, au nom du CNPM, dira qu’il est inadmissible que le secteur industriel, notamment la manufacture ne représente que 4% du PIB. Selon lui, les acteurs ne font pas défaut. Mais, il accable l’absence d’une politique nationale digne de nom. « Aujourd’hui, avec un ministre issu du secteur privé, nous sommes persuadés que les choses devraient aller dans le bon sens », a-t-il conclu. Quant à Moussa Balla Coulibaly, l’un des fondateurs de l’OPI, il s’est réjoui du fait que les jeunes maliens ont enfin compris qu’il faut quitter le commerce général pour l’industrie, qui reste le chemin de la réussite. En sa qualité de ministre de l’industrie et des investissements, Moustapha Ben Barka, a rappelé les efforts qui ont été faits depuis l’indépendance pour l’industrialisation du pays. Mais, après avoir constaté que le constat reste que la contribution du secteur est seulement de 4%, il a présenté la stratégie que l’Etat compte mettre en place pour améliorer cette situation.
Assane Koné

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