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Affaire bérets rouges : L’AMDH et la FIDH exigent le retrait du grade du général Sanogo et ses complices

mercredi 25 juin 2014, par Assane Koné

L’évolution du dossier affaire bérets rouges et la mutinerie du 30 septembre 2013 préoccupe l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) et la Fédération internationale des droits de l’Homme (Fidh). A la faveur d’une conférence de presse animée, mardi 24 juin 2014, les responsables des deux organisations ont exigé l’application de l’article 30 de la loi numéro 83-683PRM qui traite du statut général des militaires.

L’AMDH et la Fidh se sont prononcées sur l’évolution du dossier affaire bérets rouges, mutinerie du 30 septembre 2013, les exactions commises au Nord-Mali et la mise en place de la Commission-vérité justice et réconciliation. Les deux organisations de défense des droits humains exigent l’application de l’article 30 de la loi numéro 83-683PRM dans les procédures judiciaires engagées contre le général Amadou Haya Sanogo et ses complices arrêtés dans l’affaire des bérets rouges disparus.

« Au cours d’une visite effectuée auprès des autorités impliquées, nous avons constaté que la justice ne poursuit pas son chemin normal. Le général Sanogo et son clan emprisonnés depuis novembre 2013, continus de bénéficier des avantages dus à leur grade. Alors que les salaires de certains ont été gelés. Nous voulons juste l’application de l’article 30 de la loi numéro 83-683PRM qui régit le statut militaire. Une fois qu’un agent est poursuivi pour des crimes aussi graves comme le cas de Sanogo, son salaire doit être suspendu », ont indiqué les organisations. Aussi ont-elles fait remarquer que le processus de paix engagé par le pouvoir politique se fait au détriment de la justice. « Il est absolument indispensable de s’engager dans des actions de négociation avec les groupes armés en vue de commencer à les réconcilier avec l’Etat et récupérer la confiance des populations, mais le gouvernement est en train de favoriser l’impunité pour ceux qui ont violé les femmes et enrôlés les enfants. Nous mettons en garde le gouvernement contre tout acte occasionnant le retour de l’impunité », a martelé le président d’honneur de l’AMDH, Me Bréhima Koné.

Les deux organisations ont émis le souhait ardent que soit mis en place la Commission justice vérité et réconciliation. Dans une démarche pour l’équité de la justice, les responsables de l’AMDH et la Fidh, ont appelé l’Etat à éviter les effets pervers des futurs accords en tirant intelligemment les leçons des pays voisins.

Bréhima Sogoba

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