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25e Forum Crans-Montana : Le Mali et la Guinée violent le boycott prôné par l’UA

dimanche 29 mars 2015, par Assane Koné

Malgré l’appel officiel de l’Union africaine au boycott du forum Crans-Montana, le Mali et la Guinée à travers les chefs de gouvernement, Mohamed Saïd Fofana et Modibo Keïta ont participé au forum de Crans-Montana, au Maroc qui s’est ouvert vendredi dernier dans la ville de Dakhla, au Sahara Occidental.

Selon une source proche du gouvernement, les Premiers ministres guinéen et malien, Mohamed Saïd Fofana et Modibo Keïta, ont été les seuls participants du continent africain au Forum de Crans Montana, qui s’est ouvert vendredi dernier dans la ville de Dakhla, au Sahara Occidental.

Et pourtant, l’organisation africaine avait officiellement appelé au cours de son dernier sommet au boycott de cette 25e édition du Forum Crans-Montana, consacrée au thème « Afrique, coopération régionale et coopération Sud-Sud ».

Outre l’appel au boycott de l’UA, la participation malienne laisse perplexe quand on sait que les relations entre Alger et Bamako sont au beau fixe, notamment après les efforts algériens pour la signature de l’accord de paix inter-malien. Il aurait été plus logique que le Mali soutienne la position algérienne, que partage l’Union africaine, dans le conflit du Sahara occidental. Mais, une source indique que Bamako préfère faire plaisir à Rabat plutôt que de respecter les résolutions de l’Union africaine dans ce cadre.

À en croire nos confrères de l’agence de presse officielle marocaine MAP, cette rencontre, qui s’est achevée hier, s’est déroulée en présence de « 800 participants » de 112 pays dont ces deux personnalités africaines, l’ancien chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero et l’ex-ministre français Philippe Douste-Blazy.

La présence malienne a ce forum dans la ville de Dakhla aura des répercutions dans le processus de négociation engagé par le gouvernement et les groupes armés dont l’Algérie assure la médiation depuis plusieurs mois, car les experts estiment que la manifestation est en contradiction avec les efforts de la communauté internationale pour résoudre le conflit au Sahara. Mieux, l’Union africaine l’avait interdit.

En plus, le Front Polisario aussi avait mis en garde le mois dernier contre le maintien à Dakhla, ville située à quelque 300 km de la frontière mauritanienne, de ce forum international.

Bréhima Sogoba

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