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Pollution et nuisances à Bamako à la veille du Sommet France-Afrique : Les propositions du Mouvement vert jaune rouge

mardi 3 janvier 2017, par Assane Koné

Pour mettre fin aux brûlures des pneus et des déchets dans l’espace de la zone aéroportuaire, la divagation des animaux et le nombre de plus en plus élevé de vielles voitures dans la circulation à Bamako, le Mouvement vert jaune rouge fait une série de proposition dans une lettre ouverte adressée au Président de la République. Lisez !

Mouvement Mali Vert-Jaune-Rouge

Lettre ouverte à son Excellence, Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta,
Président de la République

Monsieur le Président,

En cette veille de l’édition 2017 du Sommet France-Afrique que notre pays s’apprête à abriter, le Mouvement vert-jaune-rouge veut attirer votre attention sur trois (3) phénomènes qui contribuent à augmenter la pollution et les nuisances à Bamako : La brûlure des pneus et des déchets dans l’espace de la zone aéroportuaire, la divagation des animaux et le nombre de plus en plus élevé de vielles voitures dans la circulation à Bamako.

Monsieur le Président,

Des instructions fermes devront être données aux services compétents de l’Etat de la République du Mali, pour mettre fin urgemment à cette scène à l’allure d’un fléau dans la zone aéroportuaire.

Nous joignons, notre modeste voix, à celle des populations riveraines de l’aéroport International Président Modibo Keïta Sénou, pour lancer un cri de cœur, afin que les services compétents de l’Etat du Mali volent à leur secours, tant la situation y devient de plus en plus invivable.

Monsieur le Président,

Probablement par ignorance des conséquences néfastes de leurs actes sur l’environnement et sur la santé des populations, des maliens préoccupés par la quête de leur pitance quotidienne, s’y adonnent à des actes répréhensibles : la brûlure de vieux pneus pour récupérer du métal à revendre.

Parallèlement à ces actes condamnables, d’autres maliens qui y détiennent des champs, soucieux d’augmenter leur production sans avoir recours aux engrais, transforment cet espace, qui du reste est le premier contact de l’étranger avec notre pays, en des décharges publiques que le feu aidera à transformer en humus, après avoir consumé tous les déchets plastiques.

Monsieur le Président,

Au petit soir, Bamako vu des hauteurs, ressemble à une bourgade qui brûle, tant les fumées et la poussière enveloppent la ville. Nous croyons sincèrement que les feux sauvages de la zone aéroportuaire y contribuent énormément.

Soucieux de la préservation de notre environnement, de la santé des populations et surtout de l’image de notre pays en cette période du Sommet France-Afrique, nous pensons que des dispositions urgentes doivent être prises pour interdire ces feux sauvages à l’allure d’incendie. A défaut, nous souhaitons qu’un dispositif soit mis en place par le ministère de l’intérieur et de la protection civile, à travers les agents de la protection civile, pour éteindre rapidement tous les feux qui seront allumés dans la zone aéroportuaire.

Monsieur le Président,

En plus de la prohibition d’allumer des feux dans la zone aéroportuaire, l’interdiction d’importation au Mali de véhicules d’un certain âge, contribuerait énormément à lutter contre la pollution et les nuisances dans le District de Bamako.

Nous sommes convaincus qu’une réglementation adéquate de l’importation de véhicules communément appelés « Au revoir la France » aiderait notre pays à ne pas de devenir une grande poubelle des véhicules qui ont déjà rendu de loyaux et agréables services aux Européens.

Monsieur le Président,

C’est aussi le lieu de dénoncer avec la dernière énergie nos concitoyens qui n’ont pas encore compris que vivre en ville à des exigences. Vous convenez avec nous que la divagation des animaux (bœufs, moutons et cabris…) est un phénomène qui provoque des nuisances incommensurables à Bamako.

En plus de nombreux accidents consécutifs au désordre que provoque cette divagation des animaux qui donne à notre capital l’allure d’un gros village qui refuse le développement, nous sommes convaincus que les nombreux parcs à bétails qui écument nos quartiers, contribuent à la prolifération de certaines pathologies dues aux mouches et aux moustiques.

Monsieur le Président,

Une petite volonté politique pourrait mettre fin à ces pollutions et nuisances qui portent une atteinte grave à notre cadre de vie et par conséquent à notre santé.

Au-delà des opérations de circonstances, il serait souhaitable que toutes les nouvelles mesures intègrent désormais notre quotidien.

Il est de notre devoir de léguer comme héritage pour la génération future un environnement sain. Mais, ce réflexe ne peut s’installer que sous l’impulsion d’une volonté politique avec à la clef des sanctions pour les contrevenants.

En tant que habitués des grands rendez, il me plait aussi d’attirer votre attention sur la sauvegarde des acquis matériels qu’immatériel après tant d’effort consentis.

Bamako, le 3 janvier 2017

Yagaré Baba Diakité
Président du Mouvement Vert-Jaune-Rouge


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