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25e édition de la Quinzaine de l’Environnement : A la découverte du système participatif de garantie de production bio

dimanche 9 juin 2024, par Assane Koné

Dans le cadre de la 25 ème édition de la Quinzaine de l’environnement, le thème : « Agroécologie et Agriculture biologique pour favoriser la restauration des terres et la fertilité du sol au Mali en produisant avec Zéro Pesticides, zéro engrais chimiques », était au centre d’une conférence le samedi 8 juin 2024, dans les locaux du Marché Bio Local de L’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement (AMSD), à Kalabancoro.

Dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement, cette conférence a été organisée par des acteurs de la presse agricole, des acteurs du monde agricole et environnemental ; des professionnels de la santé et des economistes. Cette conférence qui se.voulait un espace de sensibilisation sur le changement climatique, notamment les opportunités d’emplois verts qu’ offre ce fléau, a regroupé de nombreux participants, notamment des femmes productrices.

Dans le cadre de la 25e édition de la Quinzaine de l’Environnement, les entreprises de presse Orbite Média (Le Canal, www.orbiteinfo.com ) ; le Journal L’œil du Péon et l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement (AMSD) en collaborateurs avec l’Agence pour l’Environnement et Développement Durable ( AEDD) ; la Plateforme Nationale des Producteurs de Riz du Mali (PNPR-M) et la Coordination Nationale des Organisations Paysannes ont organisé une Conférence sur le thème : « Agroécologie et Agriculture biologique pour favoriser la restauration des terres et la fertilité du sol au Mali en produisant avec Zéro Pesticides, zéro engrais chimiques »

Hamidou Diawara, président de l’AMSD, après un mot de bienvenue, a fait sous forme de projection vidéo, un exposé sur l’initiative de certification du système participatif de garantie (SPG) Bio local pour la promotion de l’agroécologie et l’agriculture biologique au Mali.

Cette vidéo a résumé l’effort qui est fourni par les équipes techniques de l’AMSD pour arriver à la certification SPG de certaines parcelles de production à travers le pays.Il faut retenir le SPG vise à l’implantation d’un système alimentaire durable au Mali, dans lequel la production respecte la protection et la préservation de l’environnement.

En sa qualité de représentant de la CNOP, M. Cissé a félicité l’AMSD pour son initiative salvatrice pour le Mali. Selon lui, la promotion de la SPG au Mali, est une mission de la CNOP. Mais, lorsque la CNOP a vu qu’il y a une organisation malienne qui s’était déjà installée dans le créneau, le président a décidé de développer une synergie d’action avec cette structure pour rendre opérationnel la SPG au Mali, afin des consommateurs maliens puissent accéder aux produits alimentaires agroecologiques et biologiques. << Grâce à cette synergie, la système participatif de garantie bio est une réalité au Mali aujourd’hui>>, a-t-il déclaré.

<< D’à peine 13 kg par an et par malien, la consommation de riz est aujourd’hui passée à 70 kg >>, a indiqué Koureissi Coulibaly, coordinateur national du PNDR. En termes de production de céréales, il dira qu’ avec plus de 3 millions de tonnes produites par an, le riz occupe la deuxième place derrière le maïs au Mali. Mais, selon lui, la grande différence est que le riz est destiné à la consommation des Hommes, lorsque la grande partie du maïs va à la consommation des animaux.

Il a aussi indiqué que la production du riz, contribue à 220 milliards de francs CFA au PIB, avec plus de 5 millions de maliens qui vivent de cette filière, pour environ 500 000 producteurs.

<>, a-t-il annoncé. Selon lui, c’est face à cette situation et dans un contexte de changement climatique que les pays producteurs de riz se sont engagés à faire changer les méthodes de production pour une contribution à la lutte contre l’échauffement de la planète.

Il dira que c’est face à ce constat qu’il a été convenu de certaines normes de production. <>, a-t-il indiqué.

<>, a-t-il déclaré.

Selon lui, la norme SRP ne donne pas des productions biologiques. Mais, elle exige l’utilisation des engrais, des herbicides et des pesticides homologués, tout en respectant les doses. <<Pour la norme SRP, il faut admettre qu’il y a 41 critères.

Il dira qu’au Mali, il est possible de respecter la norme SPG. Selon lui, car il est possible de produire et de façon raisonnable sans utilisation d’engrais, d’herbicides et de pesticides chimiques. << En attendant que l’état veuille aménager des terres spécialement destinées à la production biologique comme c’est déjà le cas ailleurs dans le monde, nous pouvons faire nos productions biologiques dans des marres et dans des champs isolés>>, a-t-il suggéré.

Il a aussi attiré l’attention sur le fait que dans la première année de mise en œuvre du SRP ou du SPG, le producteur va enregistrer une chute drastique de sa production qui devait être compenser par le prix élevé de la vente de cette production.

<>, a estimé le Pr Monzon Traoré, dans sa communication sur le partage d’expériences sur les pratiques écologiques. Il a estimé que notre mode de vie et notre mode de production est à la base de la destruction de l’environnement. Il a regretté le fait que nous sommes dans une logique de donner notre richesse à l’occident qui nous donne de l’argent en échange. << Travaillons pour devenir riche. Mais, ne travaillons pas pour avoir l’argent>>, a-t-il conseillé. Avant d’ajouter qu’on doit travailler pour avoir une meilleure condition de vie, de santé, d’éducation, d’habitation et d’alimentation, etc.

Par conséquent, il a estimé qu’en principe, les services sociaux de base ne devaient pas devenir une source de revenus. Face à cela, il a invité à un changement de paradigme par rapport à la richesse, qui ne saurait être résumé à avoir l’argent.

Pour sa par, Dr Lamine Coulibaly, nutritionniste, a mis l’accent sur l’avantage des produits biologiques sur la santé. A titre d’exemple, il a révélé qu’une étude a démontré son impact dans la rédaction du cancer de 25%.

En attendant que la volonté politique vienne accompagner les volontés citoyennes, il faut dire qu’à la date d’aujourd’hui, ce sont 1134 producteurs maliens, installés dans 52 villages, qui se sont engagés dans cette forme d’agriculture durable pour le bonheur de l’environnement et de la santé des humains.

Assane Koné


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