Culture > Plateau culturel du festival Bélénitougou de Somassa : La tradition célébrée dans une ferveur contagieuse

Plateau culturel du festival Bélénitougou de Somassa : La tradition célébrée dans une ferveur contagieuse

mardi 17 février 2015, par Assane Koné

Placée sous le signe du retour aux valeurs socioculturelles : socle du développement local, la nuit culturelle de l’édition 2015 du festival Bèlènitougou de Somasso a réussi à drainer la foule, le 15 février, sur le terrain municipal de la commune.

Située à 35 km de Bla, dans la 4e région administrative, Somasso est une localité qui regorge d’énormes potentialités culturelles, artistiques et touristiques. C’est pour mettre en valeur ces opportunités de développement, à travers une vision globale qui se traduit par des actions concrètes dans le but d’accélérer l’intégration et soutenir la croissance économique que le « festival Bèlènitougou de Somasso » a été lancé le 14 février par l’Association pour le développement de Somasso et la mairie.

Programme phare de la manifestation, la commission d’organisation a offert aux milliers de festivaliers un concert géant qui a mis fin aux activités de la deuxième journée. Grâce à une scénographie digne de grands rendez-vous, avec une reconstitution d’instrument traditionnel, animations diverses, la population de Somasso et environs ont fait, le temps d’un petit moment le retour à la tradition. Ce concert géant a mobilisé selon les organisateurs plusieurs milliers de participants venus d’un peu partout du Mali.

En voitures, en motos ou à pieds, les festivaliers ont pris d’assaut le site. Durant 4 heures d’horloge, les artistes partenaires du festival ont ténu le public somassois en halène. Une vraie scène des rendez-vous de haut niveau. Les artistes ont rivalisé d’ardeur pour magnifier la tradition.

Il est 21h40 sur les flancs du Bèlèni, les spectateurs sont massés et l’artiste musicien Yacouba Coulibaly accompagné de ses danseurs, électrise la foule avec son morceau « Aw ka Bè… ».

Dans la foule, une dame de taille moyenne, tangue la tête au rythme de la musique du jeune artiste Somasso Yacou. Assise à la loge officielle, Tara Dao fait parti de l’ADS qui participe à la nuit artistique du festival. « Je suis un peu fatiguée, mais ça va, le spectacle est bon », confie-t-elle. « Aujourd’hui est un nouveau jour pour Somasso. Je crois que cette vision novatrice, ambitieuse et réaliste des ressortissants du village se propose pour faire avancer notre commune et relever les défis majeurs du développement », confie-t-elle.

Le programme poursuit son cours avec les animateurs du spectacle qui multiplient les messages du terroir. Certains spectateurs commencent déjà à somnoler, car, de leur point de vue, l’animation n’était pas à la hauteur. « Il n’y a rien de comique dans cette animation », soupire un jeune de Dougouolo allongé à même le sol sur le dos.

Voilà deux heures que le concert a débuté et la foule est prise d’un délire. Il y avait de quoi, car c’est le célèbre Balafoniste Dabara et son maitre Niana Sidi Dembélé, les monstres sacrés du balafon malien, qui arrivent. Le duo entre en scène sous les applaudissements nourris des spectateurs.

Vêtues de bogolan et de bazin bleu clair, les stars souhaitent la bienvenue à leurs fans avec un morceau magnifiant Somasso dans sa riche diversité culturelle. Le moment fort de sa prestation a été la chanson dédiée en hommage au président de l’ADS, Markatiè Dao, chargé de communication au ministère de la Santé et l’Hygiène publique.

Alou Daou, un membre actif de l’Association pour le développement, résidant à Bamako, est en train de se trémousser.

« C’est la première fois qu’on célèbre le festival. Je suis très impressionnée de voir Dabara et Niana Sidi Dembélé chanter Somasso. Ça encourage le retour aux valeurs qui est gage de tout développement durable », dit notre interlocutrice qui, par ailleurs, apprécie la participation des jeunes artistes. « Je demande au ressortissants, de donner encore plus d’opportunité aux jeunes artistes de la localité afin que les invités puissent les connaître davantage ».

Le président de l’ADS, Markatiè Dao a fait savoir que lorsqu’il y a l’épanouissement culturel et économique dans une commune, forcément la cohésion sociale, l’éducation et la formation vont suivre. « Cette nouvelle forme de célébration a créé un cadre d’échanges entre les ressortissants et population pour échanger sur Somasso dans toutes ses dimensions. Les recommandations de ces échanges permettront avec, l’appui des partenaires, de faire de Somasso et de la culture malienne, un axe stratégique de développement », a-t-il déclaré. Pour le président de l’Association pour le développement de Somasso, c’est un moment de brassage des arts et des peuples et c’est cela qui est recherché.

Bréhima Sogoba, envoyé spécial

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