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2025 Année de la culture au Mali : Dr Fatoumata Coulibaly exhorte les jeunes filles maliennes à investir tous les corps de métiers

jeudi 17 avril 2025, par Assane Koné

En sa qualité de marraine du mois de mars de l’année de la culture 2025, Dr Fatoumata Coulibaly a animé la 17 avril 2025, à la Faculté de droit public de l’Université Kuru Kan Fuga, une conférence sur le thème : << Développement de la culture, place et rôle de la femme dans le cinéma et l’audiovisuel>>.

En plus de Abdoulaye Diombana, conseiller technique au ministère en charge de la culture, représentant monsieur le ministre de la culture et du vice doyen de la faculté de droit public, la conférence a enregistré la participation de plusieurs acteurs du cinéma malien, dans un amphithéâtre qui a pratiquement refusé du monde, tant la mobilisation des étudiants étaient totale.

Le vice doyen a souhaité la bienvenue à tous les participants à la conférence débat. Pour sa part, Abdoulaye Diombana, a rappelé que cette activité s’inscrit dans le cadre de l’année de la culture. Il a du reste salué le général Assimi Goita, Chef de l’état, qui a bien voulu faire de l’année 2025, année de la culture au Mali.

Il a rappelé que c’est dans le cadre de la célébration de cette année que le ministère de la culture a décidé de choisir un parrain par mois. Il a indiqué, qu’après le designer Cheick Diallo qui a été désigné comme le parrain du mois de février, le mois de mars a eu pour parrain Dr Fatoumata Coulibaly. Selon lui, c’est dans le cadre du parrainage de cette dernière que la Faculté de Droit public abrité cette conférence débat sur un thème aussi important que << Développement de la culture, place et rôle de la femme dans le cinéma et l’audiovisuel>>.

La conférence a démarré par la projection d’un film réalisé par Dr Fatoumata Coulibaly sur l’artiste de renommée internationale Fatoumata Diawara. Ce film de 26 minutes porte sur la détermination de Fatoumata Diawara, depuis sa tendre enfance, à devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Cette projection captivante fut un moment de partage d’une très belle expérience avec les étudiants, notamment les étudiantes qui doivent s’inspirer de la détermination de Fatoumata Diawara.

Après cette projection, Dr Fatoumata Coulibaly a volontairement choisi de faire sa conférence en langue bambara. Chose que les étudiants ont apprécié par un tonnerre d’applaudissements. Militante de la promotion de nos langues nationales, Dr Fatoumata Coulibaly, pense que notre développement est retardé par l’usage de la langue d’autrui.

Elle a invité les étudiants à devenir des ambassadeurs de la culture malienne. Mais, à ne pas avoir honte de ce qu’ils sont. << Soyez fiers de vos origines, de vos ethnies car toutes les cultures se valent>>, a-t-elle indiqué.

Elle a rappelé aux jeunes que nous sommes des êtres humains qui appartenons à un pays comme le Mali, culturellement très riche. Selon elle, cette richesse culturelle, nous impose une diversité de valeurs culturelles. << Aimons nous. N’ayons pas honte de ce que nous sommes. Et, c’est fort de cela que nous allons aller à la conquête du monde>>, a-t-elle ajouté. Avant d’inviter les étudiants à aimer le Mali et à être des patriotes engagés pour la construction nationale.

Toujours, en guise de conseil, elle a rappelé qu’on a tout pour réussir au Mali . << Vous devez être fiers de vous, fiers de ce que vous êtes, parce que vos origines sont nobles>>, a-t-elle soutenue devant des étudiants qui montraient leurs satisfaction par des acclamations.

Ensuite, dans son intervention sur le cinéma, elle dire que le cinéma est un art du spectacle qui raconte des histoires en images animées. Selon elle, le cinéma est à la fois un moyen d’expression artistique, un divertissement, et parfois un outil de réflexion sociale ou politique. Dr Fatoumata Coulibaly a invité les étudiants à comprendre que le cinéma combine plusieurs formes d’art.

Sans être de notre culture, le cinéma est d’importation coloniale. Mais, avant l’arrivée du cinéma, elle a estimé que notre société avait son koteba, qui jouait le rôle d’espace cathartique, même s’il était très proche du théâtre.

Mais, qu’à cela ne tienne, elle dira que les premiers réalisateurs maliens, de retour de leurs études en Europe, ont travaillé sur le cinéma de propagande pour la mobilisation des Maliens pour le développement du pays. Selon elle, c’est après qu’est venue la réalisation des grands films maliens qui ont éloquemment le bonheur du cinéma africain à travers le monde.

Dr Fatoumata Coulibaly a tenu à rendre hommage aux premières comédiennes maliennes, qui ont tracé avec beaucoup de difficultés les sillons pour les générations d’après. Elle a nommément cité
Fanta Berthé, Hélène Diarra ... Et, elle en oublie sans doute. Mais, elle a voulu que toutes les premières comédiennes maliennes, leur devancière soient remerciées et saluées pour le sacrifice consenti pour la profession de comedienne et d’actrice de cinéma existe au Mali. Dans des propos pathétique, elle a résumé les difficultés qu’elles ont pu rencontrer.

Et, quand on sait que ces comédiennes, par leur talent, ont apporté la plus value aux réalisations maliennes de l’époque, Dr Fatoumata Coulibaly n’a pas du tout hésité pour dire que<< la femme a un rôle exceptionnel dans le cinéma et à tous les niveaux>>.

Saluant la complémentarité qui existe aujourd’hui entre homme et femme, Dr Fatoumata Coulibaly a levé le voile sur un certain nombre de femmes, qui par leur engagement, ont ouvert la voie aux jeunes femmes d’aujourd’hui.

Ainsi, elle dira qu’Altiné fut la première femme à porter une caméra à l’ORTM et cela a motivé des jeunes femmes aujourd’hui. Selon elle, Mariam Bagayogo, fut la première à s’essayer avec succès au montage. Et, Kadiatou Konaté est la première femme à faire des films d’animation au Mali. Sans oublier Mme Traoré du cncm qui émerveillé tous les plateaux de tournage jusqu’à sa retraite aujourd’hui. << La femme a un rôle important dans la réalisation. Le regard féminin est un plus>>, a-t-elle déclaré.

Elle a indiqué que des femmes brillent aujourd’hui dans l’audiovisuel. Avant d’inviter les
Jeunes filles à s’engager sur tous les fronts de métiers pour apporter leurs contributions à la construction nationale.

Ensuite, elle a pris l’exemple sur le réalisateur feu Souleymane Cissé qui a donné une place importante à la promotion de femme dans ses films.

Sur un autre plan, elle a attiré l’attention sur le fait que les premiers photographes maliens étaient des hommes et Malick Sidibé fut le photographe d’une époque Importante de notre pays. << Mais, aujourd’hui de nombreuses maliennes sont dans la photographie>>, a-t-elle indiqué.

Elle a invité la jeunesse malienne, notamment les jeunes filles à se former. << Formez-vous, formez-vous, formez-vous. Et, le gain viendra après>>, a-t-elle conseillé. Et, d’ajouter que la formation est à la base de toute création artistique. << Cherchons à nous former et à bien nous former. Je salue tout le monde. Nous souhaitons de tels espaces pour discuter avec les jeunes maliens>>, a-t-elle conclu.

Assane Koné


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