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L’extrémisme violent : Le monde de l’éducation s’engage dans la lutte

jeudi 14 septembre 2023, par Assane Koné

Atelier de validation du guide révisé et de formation des formateurs de 30 cadres du ministère de l’Éducation Nationale (MEN) à l’utilisation du guidé élaboré pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent par l’éducation, se déroule du 13 au 16 et du 18 au 19 septembre 2023 au CNR-ENF. Il est organisé en collaboration entre le département de l’Éducation et le Bureau de l’UNESCO au Mali à travers le Projet CAPED.

Cet atelier de formation de 30 cadres de l’éducation a pour thème, « renforcer la résilience des jeunes face à l’extrémisme violent et leur engagement pour la construction de la paix à travers l’éducation ». il s’inscrit dans le cadre du projet du MEN du Mali qui escompte avec l’appui du bureau de l’UNESCO, la relecture des programmes de l’Enseignement Secondaire Général pour l’intégration de nouvelles thématiques et de révision du guide précité au profit de la formation des enseignants (tes) de l’enseignement secondaire général.

Il est dédié à la validation du guide de formation du personnel enseignant révisé lors de l’atelier qui a été organisé au mois de juillet pour enrichir et améliorer le guide ; la formation des formateurs des cadres du MEN, afin qu’il assure la démultiplication de la formation.

Mohamed Alaoui, représentant de l’UNESCO, a renouvelé l’accompagnent de l’UNESCO pour une éducation de qualité. Ces formateurs qui vont transmettre leur savoir aux jeunes à Mopti, selon lui, l’UNESCO ne ménagera aucun effort pour que cette formation soit à la hauteur des souhaits. Pour lui, le choix des 5 régions a été fait sur la base des critères. « On est là pour vous appuyer et accompagner le Mali dans sa politique d’éducation », a-t-il laissé entendre.

Babri Galledou, directeur national de la pédagogie, représentant du ministre de l’Éducation Nationale, a rappelé que depuis des années, nous assistons toujours à un regain de violence dans l’espace sahélien favorisé par l’enrôlement de milliers de jeunes et adolescents. Une situation soldée par un taux élevé d’échecs scolaires, de chômage et d’abandon de la couche sensible, avec un risque trop grand d’utilisation de jeunes et d’ adolescents à cause de leur méconnaissance des enjeux et des défis liés à l’action de leurs bourreaux faisant d’eux des boucliers. Cette population jeune selon lui, reste la cible privilégiée de ces hommes sans foi ni loi. Ces jeunes sont enrôlés, exploités et sont aussi victimes de toute sortes d’abus et de pressions ou l’exercent eux-mêmes sur leurs concitoyens de manière volontaire ou involontaire sous l’effet des substances psychotropes.

« Face à cette situation, l’inaction de nous tous pourra conduire à la perte de toute une génération en proie au désespoir et au chaos », dit-t-il. D’après lui, pour contrecarrer cette menace, la solution miracle n’existe pas. Quoique importantes, les réponses sécuritaires sont insuffisantes et ne permettront pas de s’attaquer aux nombreux facteurs sous-jacents qui alimentent l’extrémisme violent et conduisent les jeunes à adhérer à l’offre de ces groupes extrémistes violents qui sèment la terreur.

Pour ce faire, le représentant du ministre, a dit : « nous avons besoin de la ‘’puissance douce’’ de l’éducation, surtout, une éducation de qualité qui soit pertinente, inclusive et équitable. Les stratégies éducatives d’appui à la prévention de l’extrémisme violent devraient s’attaquer aux facteurs sous-tendant de l’extrémisme et renforcer la résilience des apprenants face aux discours de haine et à la propagande qui légitiment le recours à la violence comme moyen d’expressions ». Il s’agit de créer dans les établissements à travers des contenus enseignements-apprentissages, un environnement dans lequel tous les apprenants seraient en mesure d’apprendre en vue d’adopter des comportements favorables à la paix, à la cohésion sociale, à la non-violence, au vivre ensemble.

Rappelons que, l’éducation a été toujours considérée comme une institution sociale permettant de mieux inculquer aux citoyens les bases d’une bonne citoyenneté et de bâtir en lui les valeurs et les fondements de toute nation. C’est dans un contexte préoccupant que le Mali, à travers le Ministère de l’Éducation Nationale en partenariat avec le Bureau de l’Unesco, a sollicité l’accompagnement d’un consultant international pour intégrer de nouvelles thématiques dans les programmes d’études du secondaire et développer un guide de formation comme outil précieux pour assurer la formation de 30 cadres du département de l’éducation nationale. Pour ce faire, il a remercié les efforts du consultant, qui en collaboration avec les cadres des services techniques du département, a proposé toute une gamme d’approches et de thèmes et de techniques.

Bintou COULIBALY


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