Il n’y a aucun doute. La culture malienne a un impact inimaginable sur la société malienne. En plus d’être un facteur d’union nationale et de cohésion sociale, si le secteur de la culture est valorisé à hauteur de souhait, il pourrait être l’un des moteurs de développement de notre pays. Et, c’est pour tenter de convaincre de les plus sceptiques d’entre nous que le Ministère à charge de la Culture, à travers la Cellule de planification statistique du secteur de la culture, a initié grâce à un financement du projet Donko ni Maaya de la GIZ, une étude sur « l’impact socio-économique au développement du secteur de la Culture au Mali ». La validation de cette étude était du 12 au 13 janvier 2023, au centre d’un atelier de validation au CICB.

Hamane Demba Cissé, secrétaire général du Ministère en charge de la culture, a rappelé que « le Mali est une terre de vieilles et de grandes civilisations ». Selon lui, « sur le plan culturel, il a toujours été un foyer dynamique de créativité et l’héritier d’un patrimoine inestimable qu’il lui incombe de préserver, transmettre et renouveler ».

Il a indiqué que la Cellule de Planification et de Statistique du Secteur Culture et Jeunesse (CPS/SCJ), avec l’appui du projet GIZ Donko ni Maaya a réalisé une étude sur l’impact du secteur de la Culture au développement du Mali. « Il est important de signaler le caractère urgent de cette étude, première du genre, dont les conclusions permettront de fournir aux autorités publiques une idée claire de l’impact socioéconomique du secteur culturel afin de développer une grille décisionnelle sur la manière dont l’État pourrait contribuer à créer un environnement favorable à son développement », a-t-il déclaré. Il a félicité le Cabinet Africa Label Group pour le choix porté sur lui pour la réalisation de cette importante étude.

Mais, entendant que l’étude lève le voile sur ses chiffres, le Secrétaire général du Département de la culture, a indiqué que « la représente aujourd’hui l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale avec une contribution au Produit National Brut (PNB) mondial estimée à plus de 7% et à celui des pays en développement de l’ordre de 2 à 3%, comme le révèlent les études récentes de l’UNESCO et de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) ». Au regard de cela, il dira que la culture est un secteur d’activités à part entière, qui a ses acteurs spécialisés et ses besoins spécifiques, mais aussi une matière transversale par excellence, qui entretient des liens avec tous les autres domaines de politique sectorielle. « C’est également un secteur dont la vitalité ne dépend pas seulement des pouvoirs publics mais aussi et surtout du dynamisme de ses acteurs indépendants et de l’engagement de toutes les forces vives de la société en sa faveur », a-t-il déclaré. Avant de rappeler qu’au Mali, l’objectif général de la politique culturelle est de maximiser la contribution de la culture au développement durable du Mali, notamment le développement culturel, humain, social et sécuritaire, la bonne gouvernance, la durabilité environnementale, la croissance et la réduction de la pauvreté.

Dans la même veine, il dira que l’objectif général de l’étude est d’évaluer la contribution de la culture au développement économique et social du Mali et de faire des recommandations à même de renforcer le secteur. « La volonté de l’Etat du Mali d’élaborer un tel document a été dictée par le souci de disposer d’un cadre cohérent et consensuel de référence fixant les grandes orientations en matière de développement économique et social dans le domaine de la culture », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que la finalité de ce document est d’être un outil de référence pour les décideurs, servant à collecter les données, à mesurer, à suivre et évaluer les indicateurs de performance des politiques culturelles et leurs impacts sur les économies.

Le Secrétaire général du Département de la culture est convaincu que « la mise en œuvre des recommandations de cette étude permettra de faire de la culture, un moteur de croissance et un levier de développement économique et social en mettant en évidence la contribution des industries culturelles dans le PIB ».

Il a salué la coopération culturelle entre le Mali et la République Fédérale d’Allemagne.

Assane Koné