En marge du Festival International du Triangle du Balafon, dans le cadre de l’année de la culture au Mali, la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie de Sikasso, a abrité le 11 octobre 2025, le Forum de Sikasso, sur le thème : << Le Balafon, symbole de Transformation sociale dans un nouvel espace souverain>>.

La force ou la capacité du balafon comme symbole de transformation sociale dans un nouvel espace souverain, était au centre des préoccupations à Sikasso.

Pour lancer les travaux du Forum de Sikasso 2025
Organisé dans le cadre de l’année de la culture au Mali, sous le thème : << Le Balafon, symbole de Transformation sociale dans un nouvel espace souverain>>, D^r Salia Mallé, Chef de Cabinet du ministère en charge de la culture, avait à ses côtés D^r Nabé Vincent Coulibaly, deuxième adjoint au Maire de Sikasso.

D^r Nabé Vincent Coulibaly, deuxième adjoint au Maire de Sikasso, en sa qualité de représentant de la commune de Sikasso a souhaité la bienvenue à tous les participants, à cet important forum.

Pour sa part, D^r Salia Mallé, représentant du ministre en charge de la culture, a indiqué que pour sa génération, ils ont
été transformés et structurés par le balafon.

C’est au regard de cette capacité du balafon, il dira qu’il a été décidé d’explorer les potentialités de cet instrument pour accompagner la vision décrétée par le chef de l’état par la culture, notamment à travers le balafon, un instrument qui unit l’Afrique de l’ouest et peut-être même au delà de cette sous région.

Cette précision faite, D^r Fodé Moussa Sidibé est intervenue pour la communication introductive.

Dans ses propos sur le balafon, D^r Fodé Moussa Sidibé dira que c’est un instrument magique, mythique et présent sur trois continents.

Il dira que le balafon a une fonction profane et une fonction sacrée. Il a aussi rappelé que le balafon a une fonction éducation, une fonction ludique, une fonction de brassage des peuples, une fonction environnementale et sécuritaire.

Pour ce qui concerne l’histoire du Triangle du Balafon, il dira que tout est parti depuis 1993, date de naissance du premier festival au Mali à Markala. << De cette manifestation, Il y a eu une volonté de duplication de cette manifestation à travers le Mali>>, a-t-il indiqué.

Avant de rappeler que dans les années 2000, avec le ministre feu Pascal Baba Coulibaly, l’idée du Triangle du Balafon a été conçue. En passant par le ministre André Traoré, il a fallu attendre 2003, pour assister à la première édition du Triangle du Balafon, avec le ministre Cheick Oumar Sissoko.

Au titre des acquis de cette manifestation, il a cité le monument du Triangle du balafon dans un carrefour très symbolique à Sikasso . Il a aussi rappelé le classement du balafon sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Il a salué la claire voyance du ministre Mamou Daffé, qui a amené les plus hautes autorités de la République à faire renaître cette manifestation importante, à la faveur de l’organisation de la neuvième édition qui se déroule avec beaucoup de bonheur, à la satisfaction de tous, dans le cadre de l’année de la culture.

Ensuite, des experts ont été mis à contribution pour l’animation de quatre panels de discussions.

Le premier panel sur le << Balafon et la mémoire social>>, a été animé par D^r kléssigué Sanogo, sous la modération de D^r Nabé Vincent Coulibaly..

Le deuxième panel, placé sous le thème << Fabrication, Transcription et numérisation du patrimoine du Balafon>>, a été animée par Ousmane Doukala Kouyaté, conseiller technique au ministère de la culture de la Guinée et petit fils du gardien actuel de Sosso balan de Niagassola.

<< Balafon et éducation de la jeunesse>> a été le thème du
Troisième panel. Il a été animé par M. Bengaly, enseignant au Conservatoire Balla Fasséké. Il dira que dans sa chanson intitulée << wattoro>>, Lamissa Bengaly a tout dit sur le rôle que le balafon doit jouer dans l’éducation du jeune sénoufo. << Le répertoire du balafon en pays sénoufo est éducatif>>, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il encourage au travail bien fait et s’élève contre les paresseux. Pour cela, il dira que les balafonistes sont très craints en pays Sénoufo et par tous, parce qu’ils mettent sur la place publique tout ce qui se fait de fais de mal, ou de travers dans la société. << En pays Sénoufo, le balafoniste n’est pas très poli avec les gents>>, a-t-il indiqué.

Le << rapport du Balafon à l’économie créative>> est le thème du quatrième panel du forum de Sikasso. Il a été animé par Issa Kanté du Mali et
M. Rouamba du Burkina Faso.

Ce dernier s’est intéressé à la dimension profane du Balafon. Il a rappelé la chaîne de valeur du balafon de la fabrication à la distribution. Selon lui, cela touche deux secteurs : l’artisanat et les arts de la scène dans le cadre des festivités.

Pour cela, il dira que le balafon est une opportunité de création d’emplois, a travers la question des stratégies liées à la commercialisation des produits. Il a aussi attiré l’attention sur son attractivité touristique, sans oublier les panoplies de créations musicales à partir du balafon.

En tout cas ce panel a aidé à
Comprendre l’impact économique lié au balafon.

Le Forum de Sikasso 2025, a été une belle occasion pour redécouvrir toutes les facettes cachées de cet instrument de musique qui a traversé le temps. On retient que des djinns ou genis à l’humain, le balafon a de longues années encore devant lui pour coudre d’avantage les liens sociaux entre les communautés.

Assane Koné