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Filières Sésame, karité et échalote : Une mine d’emplois qui nécessite des initiatives de formation professionnelle

jeudi 16 juillet 2015, par Assane Koné

Faire la promotion des centre de formation professionnelle des jeunes et femmes en vue du développement des filières sésame, karité et échalote, est une Initiative du Réseau Plaidoyer et Lobbying (RPL) en partenariat avec ICCO, une organisation néerlandaise. Pour cela, une rencontre d’une journée s’est déroulée au Centre Aoua Kéita à Bamako le mercredi 15 Juillet 2015.

Dans la note technique de la formation, il y ressort qu’en plus de l’aspect enclavement du Mali, sur les 16 millions d’habitants du pays, plus de 51% sont des femmes. Aussi, cette population est constituée de 65% de jeunes qui ont moins de 25 ans. Mieux, plus de 73% des maliens vivent en milieu rural où l’extrême pauvreté est plus forte avec 27%.

Dans la même note technique, il y ressort que la principale source de revenu est axée sur les filières du secteur primaire à savoir l’agriculture, l’élevage et la pêche. Du fait de la reprise de la coopération après une période de crise institutionnelle et sécuritaire, la relance économique avec l’appui des partenaires, le Mali semble retrouver le chemin de la croissance économique avec un taux estimé à 6,3% en 2014, nous indiquent les initiateurs de la rencontre.

Ils ajoutent ensuite que cette croissance économique positive est imputable aux tendances favorables de la production du riz et du coton qui occupe plus de 80% de la population active. L’essor de la production aurifère, le regain d’activités dans le secteur du bâtiment et travaux publics et au renforcement de l’offre d’énergie électrique sont également autant de facteurs favorisant cette croissance.

Cependant, cette croissance ne s’est pas traduite ni par une réduction de la pauvreté, ni par la création d’emplois à suffisance pour les jeunes et les femmes dont la plus grande majorité vit en milieu rural et œuvre essentiellement dans le secteur agricole, ont-ils laissé entendre.

C’est ce qui justifie, ont indiqué les initiateurs, la tenue d’une telle rencontre. Surtout si on sait que depuis un certain temps on assiste au développement des filières porteuses comme le karité, le sésame et l’échalote qui d’ailleurs occupent de plus en plus de jeunes et de femmes en milieu rural.

Ces filières contribuent de façon remarquable à l’augmentation des revenus des exploitants et à l’amélioration de leur condition de vie.

Une étude commanditée par l’organisation néerlandaise ICCO et ses partenaires dans les régions de Koulikoro, Ségou, Mopti et Tombouctou en 2013 a même conclu que les filières dont il est question sont pourvoyeurs d’emplois.

Et Mamoutou Coulibaly chargé de programme à ICCO d’enfoncer le clou dans son intervention tout en attirant l’attention de l’Etat Malien à investir beaucoup plus dans les questions de formation Sylvo-agro-pastorale, vu le nombre limité de centres de formations dans lesdits domaines. Des secteurs s’ils sont bien exploités sont les 1ers pourvoyeurs d’emplois a-t-il conclu.

Le Coordinateur du Réseau Plaidoyer et Lobbying (RPL) Hamidou Traoré a pour sa part mis un accent particulier sur l’objectif de la table ronde. Cet objectif pour lui est d’amener les bailleurs de fonds à accorder un plus grand financement pour la formation professionnelle notamment les filières porteuses telles que le sésame, le karité et l’échalote.

M.Traoré a ensuite remercié ICCO et les autres partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement à l’endroit du RPL dans la quête quotidienne du bien-être des populations.

Siaka Z. TRAORE

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