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Fespaco 2025 : L’IKAM de Ségou expose l’entrepreneuriat culturel Maaya
samedi 1er mars 2025, par
Dans le cadre du Fespaco 2025, l’Institut Koré des Arts de Ségou, en partenariat avec l’Institut Koré du Burkina Faso et l’espace culturel Gambidi de Ouagadougou, a organisé un master class sur le thème de : << l’IDENTITE CULTURELLE ET ENTREPRENEURIAT : ENTREPRENEURIAT CULTUREL MAAYA (ECM)>>. C’était le 25 février 2025, dans la grande salle de conférence de l’espace culturel Gambidi.
Dans son mot de bienvenue, Dr Hamadou Mandé, enseignant à l’université Joseph J’y Zerbo de Ouagadougou, a salué l’initiative de l’IKAM Ségou de venir disséminer au Burkina Faso cet important concept de l’entrepreneuriat culturel Maaya, qui a fait de Ségou une plaque tournante de la promotion des cultures et des Arts du continent africain.
Pour cela, il a salué et remercié le ministre Mamou Daffé qui se trouve être la base de ce nouveau concept qui va révolutionner le secteur culturel africain afin qu’il joue pleinement son rôle dans le développement de nos pays.
Il a aussi rappelé que cette première activité, après la signature formelle de la convention de partenariat entre les trois états de l’AES, est a salué. Selon, elle matérialise cette volonté de coopération culturelle annoncée à Ségou, il y a seulement deux semaines lors de la première Semaine de la fraternité de l’AES.
Il s’est réjouit de la présence de nombreux étudiants de l’ Université Joseph Ky Zerbo ; des responsables du Cerav de Bobodioulasso et des apprenants de l’Ecole supérieur de théâtre Jean Pierre Guingané.
Pour sa part, Boureima Diarra, au nom de l’IKAM Ségou, a exprimé son plaisir de voir l’IKAM Ségou intervenir au Burkina, dans le cadre d’un master class sur le thème : << l’IDENTITE CULTURELLE ET ENTREPRENEURIAT : ENTREPRENEURIAT CULTUREL MAAYA (ECM)>>.
D’entrée de jeu, il a procédé à une brève présentation de l’IKAM. il a indiqué que l’IKAM forme en management culturel, sur la base du concept de l’entrepreneuriat culturel Maaya. Il dira ensuite que l’Institut Kôrè des Arts et Métiers (IKAM), situé dans la ville de Ségou, au Centre du Mali, est un Institut de formation spécialisé dans la formation en management et en entrepreneuriat culturel. Il s’inscrit dans une vision de promotion et de développement de l’Art et des métiers de la culture en Afrique.
Selon lui, cet institut a été mis en place en 2013 et rattaché au Centre culturel Korè créé en 2011. Il dira que l’IKAM s’inspire du model entrepreneurial du Festival sur le Niger appelé « entrepreneuriat Maaya ».
Il s’est félicité du fait que sous la clairvoyance du ministre Mamou Daffé, l’IKAM est aujourd’hui une référence dans la sous-région, avec des annexes et des partenariats dans d’autres pays comme le Burkina, le Sénégal, le Togo, la Mauritanie et le Congo. << Depuis deux à trois ans, nous avons travaillé pour le développement de cet institut dans un certains nombre de pays en Afrique pour la professionnalisation des acteurs du secteur culturel>> , a-t-il révélé.
Et, pour donner un sens au master class, dans une projection vidéo, la salle a pu apprécier l’intervention du ministre Mamou Daffé, lorsqu’il était encore à la tête de ce dispositif qui commence à faire tâche d’huile en Afrique. En plus d’avoir d’une présentation succincte de l’IKAM Ségou, Mamou Daffé , très passionné, par le sujet, a développé un cours magistral sur l’entrepreneuriat culturel Maaya, qui a été apprécié par l’assistance.
Il dira que le << Maaya, est une valeur intégrale entre la société et l’humain>>. Pour cela, il a indiqué que la << gouvernance Maaya, implique une gestion collective des activités, pour magnifier et bénéficier de l’intelligence collective>>. Et, d’ajouter que dans l’entrepreneuriat Maaya, l’offre et la demande ne sont pas réagit par le marché. << Mais , l’humain est au centre du dispositif>>, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que dans cette vision, le Maaya est la matrice. << Et, cela rend l’entreprise durable>>, a-t-il indiqué.
En effet, pour Mamou Daffé, l’enjeu se situe aujourd’hui, au niveau de la durabilité des entreprises de façon générale, à plus forte raison pour une entreprise culturelle qui travaille sur un produit particulier : la culture. Et, pour parvenir à cette durabilité, il a conseillé le << système de fonctionnement horizontal et non vertical>> dans le cadre de l’entrepreneuriat Maaya.
Et, Boureima Diarra, après cette projection vidéo, d’ajouter que l’entrepreneuriat Maaya est basé sur un principe communautaire, à travers une organisation communautaire. << Une foire pour la promotion de l’économie locale, va servir la communauté et les employés utilisés dans l’entreprise>>, a-t-il indiqué à titre d’exemples.
Revenant sur le principe de la durabilité, il conseillera de toujours prendre en compte la protection et la prévention/ conservation de l’environnement. Par contre pour ce qui concerne le modèle économique, il n’hésitera de soutenir que sans billetterie, l’entreprise culturelle dépendra des subventions qui ne sont pas garanties de façon permanente.
Au regard de tout cela, il dira que << nos identités et nos valeurs peuvent nous conduire à la réussite de nos entreprises>>.
Mohamed Doumbia, coordinateur du Fonds africain pour la culture/Fonds Maaya, en sa qualité d’acteur qui a eu à participer aux côtés de Mamou Daffé, au développement structurant de toute cette stratégie, construira ses interventions sur la base d’expériences concrètes, pour aider l’assistance à la compréhension du concept de l’entrepreneuriat culturel Maaya.
Assane Koné
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