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FESPACO 2023 : La participation malienne vue par le Directeur du CNCM

samedi 11 mars 2023, par Assane Koné

Ouagadougou, capitale du cinéma africain, a abrité du 25 février au 5 mars 2023, la 28e édition du FESPACO. Le Mali, pays invité d’honneur de cette édition, absent dans la compétition long métrage de fiction, donc absent à la compétition de l’étalon d’or, retourne quand même avec 4 prix spéciaux et une mention spéciale du jury. « Les rideaux sont tombés sur l’édition 2023 du FESPACO. Par la grâce de Dieu, notre pays a eu tous les honneurs et le drapeau malien a flotté tout au long de l’événement », a indiqué Fousseyni Maïga, Directeur général du CNCM. Lisez les propos du DG du CNCM !

« Notre présence à ce rendez-vous n’était pas gagné d’avance. Malgré de faibles moyens, nous avons relevé le défi. Je tiens à vous remercier tous pour les efforts individuels et collectifs consentis », a indiqué Fousseyni Maïga, Directeur général du CNCM. Avant de soutenir qu’il a tiré « trois leçons de cette participation malienne », qu’il a bien voulu partager avec nous.

Première leçon, le directeur du CNCM est aujourd’hui convaincu que « le renouveau de notre cinéma passera par l’union et la cohésion entre les professionnels de la filière ». Pour preuve, il a indiqué que « plus de 70% du budget de notre participation à cette édition ont été mobilisés grâce à une synergie d’actions entre le CNCM et les professionnels du cinéma ». « Oui, nous avons mobilisé plus de 70 millions en dehors du circuit étatique, notamment auprès de sponsors et particuliers », a-t-il déclaré. Avant de dire merci à la FENACAM, à l’AFIM et à ses collègues du CNCM pour leurs apports.

La deuxième leçon retenue par le directeur du CNCM c’est que « le cinéma malien a du potentiel ». Malheureusement, dans une comparaison avec les autres pays, il conclura que « le Mali ne finance pas son cinéma ». Malgré cela, « j’ai vu de très belles productions et je suis fier du travail accompli », par les artistes maliens. Et, pour cela, il a indiqué : « nous devons être fiers de notre cinéma et sortir du complexe vis-à-vis des autres pays ». Selon lui, « les autres arrivent à faire des choses parce qu’ils ont de grandes ambitions ». Et il a proposé : « nous devons rêver grand et nous donner tous les moyens de réaliser nos rêves ».

Pour sa troisième leçon, le DG du CNCM a retenu que « le Mali est un grand pays de cinéma ». Selon lui, « le Mali, malgré toutes nos difficultés actuelles, est très respecté sur la scène cinématographique africaine ». Et, il a estimé que le pays doit cela à deux grands noms du cinéma africain. « Nous devons cela à des monuments comme Souleymane CISSE et Cheick Oumar SISSOKO, avec l’ensemble de leurs collaborateurs », a-t-il déclaré. Avant de dire que « toutes ces personnes méritent notre respect et nous devons, en toute humilité, nous abreuver auprès d’eux ».

Il a invité les professionnels maliens à être fiers de leur participation à la 28e édition du FESPACO. « Soyons fiers de cette participation, tout en tirant toutes les leçons pour les éditions prochaines », a-t-il déclaré. Il a rappelé que ça a été l’occasion pour le Mali de remporter 4 prix, contrairement aux deux dernières éditions qui ont été très difficiles et avec des résultats mitigés. « Le Mali, à travers la décoration du ministre Andogoly GUINDO, a été honoré », a-t-il indiqué. Et, d’ajouter que « Cheick Oumar SISSOKO a été immortalisé dans la rue des étalons et par son pays LE MALI à travers le CNCM ».

Selon le DG du CNCM, toutes ces bonnes choses, ne devaient pas nous faire oublier que « Sidiki DIABATE, à travers sa prestation majestueuse à la cérémonie d’ouverture, a porté haut les couleurs de notre musique ». De même, il dira que « Abou GUITTEYE, à travers Africa Scène, a montré le savoir-faire du Mali en matière d’événementiel et prouvé que nous savons faire des belles choses au Mali ».

Il a aussi annoncé que « 5 maliennes ont été honorées et distinguées pour leur remarquable travail. A travers elles, c’est le pays tout entier qui a été honoré ». Fait marquant, il a noté que « le doyen Souleymane CISSE, bien que n’ayant pas été invité à l’inauguration de la statue du doyen Cheick Oumar SISSOKO (j’avais oublié de l’informer) est venu soutenir son frère, nous offrant l’une des plus belles images de notre cinéma ».

Il a surtout salué le fait que « nos compatriotes, à travers nos confrères de la presse, ont suivi tous les évènements du FESPACO et compris le rôle prépondérant que peut jouer le cinéma ». Le DG du CNCM a tenu à rappeler que « le Mali, à travers la distinction de Dramane MINTA, remporte son tout premier trophée dans la catégorie ANIMATION ».

Mais, il a été surtout marqué par le fait que « nos autorités ont compris la force et la magie du cinéma ». Dans ce contexte, il pense qu’ « avec un peu de plaidoyers et d’initiatives, nous pourrons faire bouger les lignes ».

« Pour toutes ces raisons, nous devons être fiers. Mais nous devons aussi savoir que le Mali mérite mieux », a-t-il déclaré. Avant d’annoncer que « le CNCM mettra un plan en œuvre dès notre retour à Bamako pour préparer la prochaine édition avec pour ambition le 4e étalon du Mali ». Selon lui, la structure dont il a la responsabilité va mettre en place un dispositif. « Un dispositif d’accompagnement sera mis à la disposition de toutes les sociétés de production pour rehausser le niveau de nos productions », a-t-il annoncé. Il a fait remarquer que « les pays qui produisent de bons résultats au FESPACO sont ceux qui préparent leur participation ». Et, sur la base de ce constat, il a indiqué : « Nous allons préparer notre prochaine participation dès aujourd’hui ». Mais, il a rassuré tous les professionnels du Cinéma malien en leur disant que « le CNCM se tient au service de tous les créateurs ». Et, pour insister sur cela, il a déclaré « nous vous réitérons toute notre disponibilité ».

Et, comme aucune œuvre humaine n’est parfaite, le DG du CNCM a indiqué « enfin, je termine en vous présentant nos excuses pour les désagréments et les manquements. La pression et le stress permanent nous ont conduits certainement à tenir des propos ou avoir des comportements désobligeants envers certains d’entre vous. Acceptez nos sincères excuses ».

Assane Koné


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