Le vendredi 10 juin 2016, la Maison des Ainés de Bamako a abrité deux conférences-débats sur les thèmes : « Désertification et changements climatiques : le cas de la boucle du Niger » et « La problématique de la faune au Mali : le cas des éléphants du Gourma ». Les deux conférences débats étaient présidées par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné. Il avait à ses côtés l’ancien ministre de l’environnement Nankouma Keita et l’ancien ministre de l’Urbanisme et du logement M^me Gakou Salamata Fofana. Cette conférence rentre dans le cadre de la 17^e édition de la quinzaine de l’environnement

La première conférence avait pour thème « La désertification et changements climatiques : le cas de la boucle du Niger ». Les conférenciers ont étalé les menaces qui planent sur cette zone, notamment sur le parcours du fleuve Niger. Selon les conférenciers, le fleuve Niger est menacé par l’ensablement qui rétrécit sa navigabilité. Les causes de ce phénomène d’ensablement sont : l’érosion, le vent et l’action des pluies.

Les conférenciers du jour, Alain Gerbes, conseiller au l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD), Oumar Diamoye de l’agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) et leur collègue des eaux et forêts ont levé le voile sur toutes les données sur la sauvegarde du fleuve Niger.

M. Diamoye dans son intervention, a informé que 40 projets sont envisagés dans le cadre de la sauvegarde du fleuve Niger. Selon lui, treize sont en cours. Alain Gerbes est allé plus loin. Il a mis en exergue les plans de sauvetage des pachydermes menacés par un braconnage accrue et les changements climatiques dans le Gourma où la pluviométrie se situe entre 150 à 500 mm. Selon lui, le nombre des éléphants se situent entre 350 et 500, avec une population vieillissante de 50 % avant la crise du Nord.

Cette population aurait perdu près d’une centaine d’individus en 2015 à cause du trafic de son ivoire qui, du reste, ne serait même pas prisé sur le marché.

Pour minimiser l’impact des changements climatiques sur les éléphants, les conférenciers ont sollicité l’appui des politiques pour conduire ce projet innovant.

Les éléphants du Gourma représentent 12 % de la population des éléphants d’Afrique. La gestation d’un éléphant est de 21 à 23 mois et la période qui sépare deux gestations est un minimum de 3 ans comme pour démontrer la nécessité de sauvegarder ces animaux qui vivent dans une zone entre le Mali et le Burkina.

Lamine Kané