C’est parti pour la campagne 2019 de la vaccination du cheptel national. Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République, a présidé le 1^er décembre 2019, la cérémonie de lancement de cette campagne qui vise la vaccination de 59 600 800 têtes d’animaux et de volailles, toutes espèces confondues.

« Vacciner les animaux, c’est protéger notre patrimoine commun et individuel. Vacciner les animaux, c’est contribuer au développement de notre élevage. Vacciner les animaux, c’est contribuer au développement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Vacciner les animaux, c’est protéger nos populations contre les maladies. Et, vacciner les animaux, c’est un devoir citoyen ». C’est par ces slogans que Mohamed Ag Mohamed ElMoctar, Président par Intérim de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) a invité tous les éleveurs du pays, sans exception, à se mobiliser pour la réussite de cette campagne.

Il a salué Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali, pour sa clairvoyance qui l’a conduit à octroyer 15% du Budget national au secteur agricole. Selon lui, cette action et tant d’autres, ont permis au Mali d’augmenter considérablement la production et la productivité agricole. Selon lui, aujourd’hui, le Mali est a 10 millions de tonnes de céréales et se rapproche des 800 000 tonnes de coton graine, 90 000 tonnes de viande rouge et 100 000 tonnes de poissons.

Au nom des éleveurs du Mali, il a informé le Président de la République de l’urgence de la prise de décision par le Gouvernement pour l’éradication de la fièvre aphteuse qui sévit dans notre pays et dans certains de nos pays voisins. De passage, il a salué D^r Kane Rokia Maguiraga, ministre de l’élevage et de la pêche pour la mise à disposition de plus de 30 000 doses de vaccin aux éleveurs courant cette campagne 2019.

Dans la même vaine, il a aussi sollicité la facilitation des coûts d’accès de l’aliment bétail à base de tourteau de coton afin d’alléger à court terme les charges liées à l’alimentation des animaux d’embouche et des vaches laitières. Mais, il a estimé que de façon durable, il a estimé que la mise à disposition de parcelles en zone office du Niger pour le développement des cultures fourragères à côté de la production du riz et des produits maraichers, sera une stratégie payante.

Initier pour renforcer la protection sanitaire et le contrôle des maladies en raison de l’importance du cheptel et de l’élevage de notre pays, D^r Kane Rokia Maguiraga dira que les différentes campagnes de vaccination ont permis d’améliorer considérablement la situation sanitaire du cheptel. Pour être précise, elle dira qu’en ce qui concerne la péripneumonie contagieuse bovine, le taux de couverture vaccinale a progressé de 69,30% à 80,72% au cours de la campagne écoulée.

En ce qui concerne cette campagne, elle dira que l’objectif est de vacciner 59 600 800 têtes d’animaux et de volailles, toutes espèces confondues contre 56 680 830 têtes pour la campagne précédente. Ensuite, elle a levé le voile sur les principales maladies animales qui seront concernées par cette campagne de vaccination. Ce sont : la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants, la pasteurellose bovine, la pasteurellose ovine, le charbon symptomatique, le charbon bactéridien et la maladie de Newcastle.

Elle a aussi annoncé que la campagne 2019-2020 sera marquée par le démarrage du programme national de lutte contre la rage 2019-2023, avec l’accompagnement de l’Organisation Mondiale la santé animale.

Enfin, elle a indiqué que la surveillance épidémiologique des maladies transfrontalières, notamment la grippe aviaire et la fièvre de la vallée du Rift, sera accrue dans le cadre du concept « Une seule santé ».

Pour cette campagne, en plus des agents du secteur public, 163 vétérinaires privés titulaires du mandat sanitaire et leurs personnels participeront aux activités de vaccination.

Cependant, Madame le ministre reste convaincue que sa réussite dépendra de la mobilisation des éleveurs. « C’est le lieu d’exhorter tous les éleveurs et l’ensemble des professionnels de l’élevage à faire vacciner massivement les animaux conformément à la réglementation en vigueur », a-t-elle ajouté. Elle a aussi invité les Gouverneurs, les Préfets, les Sous-préfets, les Maires, les Députés, les Elus locaux et leaders d’opinion à inscrire en bonne place la protection vaccinale de notre cheptel dans leurs programmes de sensibilisation et objectifs économiques prioritaires.

Assane Koné