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8 mars 2021 : L’impact de la COVID-19 sur les femmes à l’ordre du jour

mercredi 10 mars 2021, par Assane Koné

Commémorée au Mali depuis de nombreuses années, la journée internationale des femmes est née de leurs cris de cœur pour l’amélioration de leurs conditions de travail et la reconnaissance de leurs droits. Cette année, notre pays a célébré le 8 mars 2021 sous le thème national : « Leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la COVID-19 ». C’était au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), sous la direction du Ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille.

Cette journée permet aux femmes d’établir un bilan sur les progrès réalisés, en termes d’égalité Homme/Femme ; elle leur donne également l’opportunité de pouvoir faire des plaidoyers, de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur leurs conditions de vie et de travail mais surtout comment préparer et envisager l’avenir.

Bintou Founè Samaké, Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a estimé que le thème de cette année met en évidence les efforts déployés par et pour les femmes dans l’optique d’avoir un futur et une relance économique plus égalitaires suite à la pandémie de la Covid-19.

Mme le Ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, a indiqué que les femmes malades de la Covid-19 représentent 35% soit 20 965 femmes. Elles sont donc en première ligne de la crise covid-19 non seulement en tant que travailleuses de la santé, sachant que 43% du personnel de la santé est féminin selon l’annuaire statistique 2019 des ressources humaines de la santé ; mais aussi en tant qu’innovatrices et organisatrices communautaires.

Selon une enquête récente sur les effets socioéconomiques de la COVID-19 menée, au cours du dernier trimestre de l’année 2020, par ONU Femmes- Mali ; 83% de femmes contre 76% hommes ont subi une diminution ou une perte de leurs revenus ; 6% de femmes contre 4% hommes déclarent avoir perdu complètement leurs revenus.

Partant de cela, selon Bintou Founè Samaké, force est de constater que la pandémie a aggravé les inégalités déjà existantes entre les sexes et fortement impacté les femmes en particulier dans les secteurs ou elles sont surreprésentées, notamment ceux, du petit commerce, des services à la personne, de la transformation et de la vente de produits locaux ainsi que ceux des industries et du tourisme (hôtellerie, voyages et restauration).

Cependant, l’une des conséquences les plus préoccupantes de cette pandémie, est l’augmentation de la violence à l’égard des femmes et des filles due principalement aux restrictions de mouvements (auto isolement, mise en quarantaine, confinement, stigmatisation sociale liée à la peur) et à l’arrêt de la plupart des activités génératrices de revenus. Selon les dernières statistiques, le taux de violence conjugale a augmenté de 11% passant ainsi d’un taux de 43% avant la COVID-19 à celui de 54%.

Poursuivant son intervention, au niveau de son département, elle a relevé des mesures d’accompagnement qui ont été prises en vue d’améliorer la condition des femmes maliennes. Notamment, le financement de nombreuses activités génératrices de revenus (3500 promotrices en ont été bénéficiaires courant l’année 2020) ; la dotation de groupements de femmes en matériels et équipements de production (d’une valeur de 25.000000) ; etc.

La loi n° 2015-052 du 18 décembre 2015, instituant des mesures pour promouvoir le genre, dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, pour elle a largement contribué, à améliorer la représentativité des femmes dans les instances de prises de décision aussi bien au niveau local, qu’au niveau national.

« Afin de mieux protéger les femmes et de tirer pleinement parti du potentiel de leur leadership en matière de préparation et d’intervention face à la pandémie, les perspectives des femmes et des filles, dans toute leur diversité doivent être intégrées dans la formulation et la mise en œœuvre des politiques et des programmes dans tous les domaines », a-t-elle déclaré. Elle estime que, pour atténuer les impacts de la COVID-19 sur les femmes, il faut tenir compte de leurs besoins spécifiques. Il s’agit entre autres : d’impliquer les femmes, les filles et les jeunes, ainsi que les organisations des femmes des filles et des jeunes, dans la riposte contre la COVID-19 ; de fournir aux femmes davantage de kits de protection contre le coronavirus ; de prendre une loi spécifique pour protéger les femmes, les filles et toutes les couches vulnérables de la société contre les viols, les privations de liberté et tous autres sévices.

Le département de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la Famille par la voix de son ministre, reste fortement engagé dans la mise en œuvre des priorités nationales en matière de genre.

Bintou COULIBALY


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