Bamako, du 2 au 5 novembre 2015, s’est tenu le 2^e forum régional de la conservation en Afrique Centrale et occidentale , organisé par l’UICN en partenariat avec le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement de la République du Mali, la Fondation Ford, le Programme régional marin et côtier, le Programme conservation des forêts, l’UICN et son Comité régional des pays membres en Afrique centrale et occidentale. Le forum a réuni 300 participants parmi lesquels, les représentants des trois piliers de l’UICN (membres, commissions et secrétariat), les conseillers régionaux et les partenaires techniques et financiers de l’UICN et les institutions partenaires et des personnes ressources invitées pour partager leur vision et leur expertise.

L’ouverture des travaux était présidée par Madame Keita Aminata Maiga, épouse du chef de l’Etat et marraine du forum en présence du ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, Ousmane Koné, président du Cremaco, Monsieur Isaac Moussa, Directrice générale du l’UICN, Madame Inger Anderson et plusieurs personnalités.

Objectifs de ce forum étaient : d’identifier et faire connaitre les principaux défis de la conservation et de l‘utilisation durable de ressources naturelles dans la région, afin de favoriser une vision commune , partager les expériences réussies en matière de réponse aux défis environnementaux , assurer une gouvernance efficace et équitable de son utilisation, et développer des solutions basées sur la nature pour relever les défis mondiaux du climat.

Durant 4 jours, les experts ont partagé leurs connaissances et leurs expériences récentes sur les développements scientifiques, les politiques et pratiques en matière de conservation et d’utilisation durable des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest et du Centre, dans le contexte des changements climatiques.

A près des travaux intenses et des échanges très fructueux, les participants ont pris de résolutions très fortes visant le progrès, la stabilité et le développement durable en Afrique centrale et occidentale.

Sur les politiques et stratégies de conservation de la biodiversité, les participants ont reconnu la nécessité pour les pays d’Afrique centrale et occidentale de rendre leurs politiques nationales cohérentes et pertinentes pour la conservation de la biodiversité.

Pour ce qui de l’économie verte, la résilience et l’adaptation des communautés au changement climatique, les participants ont interpellé les négociateurs sur le fait que la réussite de ces négociations pendant la Cop21 soit un impératif et que l’atténuation et l’adaptation doivent aller de pair aussi bien pour l’Afrique que pour le reste du monde. C’est pourquoi, l’UICN doit poursuivre son influence en appui aux préoccupations des pays d’Afrique centrale et occidentale.

les participants ont également insisté sur la nécessité de faire le plaidoyer auprès des pays et des organisations intergouvernementales pour une prise en compte de la délicate question de la justice climatique et pour des réponses adaptées aux dégâts causés par les industries extractives en Afrique.

En effet, le Financement de la conservation et les solutions au changement climatique, les expériences présentées, ont suscité des réflexions sur comment faire en sorte que les sources de financement disponibles soient accessibles à la majorité des membres de l’UICN et aux pays d’Afrique centrale et occidentale. Ce fonds constitue une opportunité d’accroitre le financement pour la conservation de la biodiversité et les solutions d’adaptions aux effets d’atténuation du changement climatique.

En ce qui concerne la proposition de programme quadriennal global 2017-2020 et le plan de travail de l’union dans la région. Le programme global a proposé les solutions en termes de changement dans les politiques et les actions que l’union aimerait apporter à tous les pays du monde. Les participants ont reconnu la pertinence de bâtir le programme quadriennal futur à partir des acquis du programme en cours (2013-2016).

Les membres de la région, le congrès mondial de la nature se sont dits engagés à bien se préparer en tirant le meilleur profit des innovations introduites dans le déroulement des motions, y compris la contribution à la plateforme des résolutions et recommandations. Pour l’atteinte des résultats en matière de conservation de la biodiversité et la lutte contre la pauvreté, les différentes commissions thématiques de l’union au nombre de six ont présenté leur travail, leur structure et composition et leurs perspectives dans la région de PACO : il s’agit entre autres : commission d’éducation, et de la communication (CEC) ; commission de la gestion des Ecosystèmes ; commission mondiale des aires protégées (CMAP) et commission sauvegarde des espèces.

Pour conclure, les participants, ont recommandé à la gouvernance de l’UICN, l’extension du délai de paiement des cotisations des membres de la région pour permettre une plus grande participation de la région au congrès d’Hawaii.

Moussa Malle SISSOKO