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« 2025, ANNÉE DE LA CULTURE AU MALI » : Les étudiants de la Fasp à l’école du « designer » Cheick Diallo

mercredi 26 février 2025, par Assane Koné

La Faculté des sciences administratives et politiques, (FASP) de Bamako, affiliée à l’Université Kurukan Fuga, sise sur la Coline de Badalabougou, a servi de cadre le mercredi 26 février 2025, pour la tenue de la Conférence du parrain du mois de février du programme « 2025, Année de la Culture au Mali ». Organisé par le Ministère de l’Artisanat, de la culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, la conférence a porté sur le Thème : « Renforcer l’identité culturelle à travers la rénovation des pratiques locales par le design ».

La cérémonie a été présidée par le directeur national de l’Action culturelle et non moins coordinateur du projet Culture Mali 2025, Alamouta Danioko, représentant le ministre Mamou Daffé. Outre, le parrain du mois de février, l’icône du design, Cheick Diallo, la conférence a enregistré la présence du représentant du recteur de l’Université Kurukan fuga de Bamako (UKB), en occurrence le doyen de la Fsap, Pr Cheick Hamalla Touré.

En décrétant 2025, année de la Culture au Mali, le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta entend lancer ce message fort à ses compatriotes : « Il n’y a pas d’indépendance viable sans renaissance culturelle ! ». C’est par le chant de l’hymne national du Mali, que les travaux ont commencés.

La culture, l’essence d’une société

De prime abord, le doyen de la Fspe, Pr Cheick Hamalla Touré a mélangé le français au Bambara, langue la plus parlée au Mali, pour magnifier la diversité culturelle et des langues nationales reconnues dans la Constitution du 22 juillet 2023. Selon lui, tout enseignant est un artisan par excellence. L’art est la matrice de la culture, a-t-il soutenu. Le doyen de la Fsap poursuivra en soulignant que la tâche des enseignants du droit et des sciences politiques est de former des cadres capables de réfléchir et concevoir les bonnes politiques pour le développement du pays. A ce titre, il fera comprendre que sans savoir, il n’y a pas de pouvoir, ni de souveraineté.

Le Directeur national de l’Action culturelle a saisi ce créneau pour présenter le projet Culture Mali 2025. Mais avant, il a déclaré que la Culture est l’essence d’une société. A en croire Danioko, sans culture, nous sommes comme des déchets. Il a ensuite lancé qu’il est impératif de faire de la culture, un levier de transformation des mentalités. Pour lui, il s’agit de redorer l’image du Mali. Alamouta Danioko a soutenu que le projet Mali culture 2025 vise à libérer le génie créateur du Mali. La Culture a été le socle de notre appartenance à la nation malienne. Selon Danioko, le Projet Culture Mali 2025 s’articule autour de trois (03) axes stratégiques pour structurer et guider les initiatives culturelles de cette année, à savoir la Revitalisation culturelle des territoires (RCT), à travers le développement des ICC locales et l’éducation à la citoyenneté (pour inculquer à la jeunesse une culture du Mali-Kura) ; la Valorisation et promotion du patrimoine culturel, de la paix et de la réconciliation et la Contribution au repositionnement de l’image de marque du Mali, dans une dynamique de promotion accrue des talents.

Ces trois axes se décomposent en plusieurs activités phares qui sont entre autres, le lancement de CULTURE MALI 2025, Année de la Culture, dont le lancement est prévu le jeudi 27 février 2025, au CICB ; la revitalisation Culturelle des territoires (RCT), à travers FASO SHIFINSO ou la case des valeurs pour les enfants (7-12 ans) et FASO BARO KENE ou le débat citoyen/Education à la Citoyenneté ; la réalisation des fresques, des peintures et sculptures sur les artères principales de la ville de Bamako et dans les capitales régionales ; le Développement des Industries Culturelles et Créatives (ICC) locales du patrimoine, la Création et diffusion des produits audiovisuels et d’outils d’art social pour promouvoir l’Image positive du Mali, etc. De son analyse, toutes ces activités d’envergure nationale et même internationale porteront encore plus haut le rayonnement culturel de notre pays.

Dans son intervention, il a mentionné que la culture a été le socle de notre unité nationale, de notre solidarité dans l’épreuve et de notre attachement au Mali, à son histoire, à ses valeurs et sa foi en l’avenir. Pour lui, la culture nous prédispose à l’appartenance nationale. C’est pourquoi, il estime qu’il nous appartient de définir substantiellement le mode de société que nous voulons et l’exemple de citoyen qui sera à même de faire le Mali.

Toute somme, il a espéré que le Mali gagnerait à avoir une société dans laquelle les femmes et les hommes ont pour principe d’interaction humaine les règles et les principes tirés de notre génie créateur, de notre imaginaire, de notre moule sociale, de notre spiritualité. Pour ce faire, il pense qu’il faille avoir une société qui s’appuie sur nos ressorts culturels intrinsèques, respectueux de notre identité nationale, de notre diversité culturelle et conscient de la force du brassage et du vivre ensemble, comme l’a si bien dit Dr Salia MALE, ancien DGA du Musée national du Mali : « Autant nous sommes différents, du fait d’être nés en des endroits différents, d’avoir appris des langues différentes, des cultures différentes, autant nous sommes le même du fait d’être chacun un être humain avec une tête pensante et deux pieds ».

Le design, un vecteur économique

Le conférencier, Desingner de son état, Cheick Diallo explique que « le design est un processus de création qui vise à concevoir des objets, des systèmes, des services ou des environnements de manière esthétique, fonctionnelle et innovante. Il s’agit de répondre à un besoin ou de résoudre un problème tout en tenant compte des contraintes techniques, économiques, culturelles et environnementales. Il va loin, en précisant qu’il s’agit d’un ensemble de mots : « FABRICATION D’INNOVATIONS, INDUSTRIE, SAVOIR FAIRE, MARCHE, ENVIRONNEMENT, ENTREPRISE, esthétique, FONCTION, ÉCONOMIE, CRÉATEUR, CLIENT, MARQUE, ARTISANAT >>. Pour lui, le design, c’est se projeter dans le futur. Car, selon lui qui ne produit pas, ne peut pas s’enrichir. A ce titre, Cheick Diallo indique que le design est un vecteur économique, car il est transversal. D’après Diallo, le design est une machine qui ne s’arrête jamais.

Jean Goïta


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