Dans une dynamique de communication visant à attirer l’attention des jeunes sur le rôle de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), sur les enjeux liés aux violations des droits humains et les actions menées par cet organe de justice transitionnelle dans l’accompagnement et le suivi des victimes. Tuwindi a organisé un Meet - up citoyen le Samedi 5 mars 2022 au Parc National de Bamako.

Cette rencontre visait à amplifier la communication et à booster d’avantage l’image de la CVJR. Elle a réuni des jeunes venus de tout bord au tour de la musique (slam, chant, etc.) qui représente la culture, vecteur de la réconciliation.

Notons également que, dans le but d’accompagner et de faire connaitre le mandat et la mission de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) auprès des jeunes, le PNUD en collaboration avec Tuwindi, l’AIESEC et la FDPRI a mis en place un programme dont l’objectif est d’informer et de sensibiliser les jeunes maliens notamment celles qui ont été victimes de violations des droits humains pendant les conflits armés. Selon Tidiani Togola, Tuwindi a déjà conduit des campagnes de sensibilisation en ligne qui ont permis de toucher des milliers de maliens. Ce travail se poursuit, également sur le terrain grâce à des agents sensibilisateurs déployés sur l’ensemble du territoire.

Aux dires de Tidiani Togola, directeur Exécutif de la fondation tuwindi, beaucoup de Maliens notamment les jeunes ne connaissent pas la CVJR ainsi que ses missions. Il dira qu’ils ont engagé une grande campagne à travers un projet qu’on appelle « PROPAJER » avec la CVJR, le PNUD et d’autres partenaires. Au cours de cette campagne grâce à l’accompagnement de différents acteurs médiatiques, qu’ils ont pu sensibiliser jusqu’à 5 millions de maliens. « Aujourd’hui on est à Bamako pour clôturer cette campagne. La musique c’est la culture, et la culture c’est un instrument très puissant pour réunir les Hommes, créer la paix, pour renforcer la cohésion sociale. D’où l’idée d’appeler des Slameurs, des chanteurs, pour qu’ils passent le message », a-t-il déclaré.

Tidiani Togola a ajouté à cela que, le développement du pays passe aussi par la justice, c’est pourquoi ils accompagnent le projet CVJR avec l’aide du partenaire, le PNUD. « Quand on est jeune on a des droits, mais aussi des devoirs. Quand on ne se lève pas et agit au nom de nos devoirs qui doivent être conforme à nos droits alors on passe à côté. La CVJR est là pour nous permettre de faire valoir nos droits et d’utiliser à bon compte nos devoirs », a-t-il fait entendre.

Pour le Point focal du projet « PROPAJER », il s’agit de faire en sorte que les jeunes puissent s’intéresser davantage à la CVJR et pour que la paix puisse régner au Mali. « Au jour d’aujourd’hui au niveau de notre base de données, nous enregistrons à peu près 25 000 dépositions dont la majorité est constituées des jeunes et des femmes. Pour cela, il est important d’impliquer les jeunes dans cette politique », a-t-il dit.

Crée en 2014, selon son représentant Ali Goro, la CVJR c’est un mécanisme de justice transitionnelle mais un mécanisme non judiciaire. Elle a été mise en place suite aux évènements des crises. Sa mission est de contribuer à l’installation d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation, la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques. Qu’elle a un mandat un peu large, car cela concerne toutes les crises au Mali, les évènements violents, les conflits de 1960 à nos jours.

Pour bien mener cette activité, la CVJR a mise en place des antennes appelés les bureaux régionaux qui sont au nombre de 6, installés dans le district de Bamako et dans les régions. « On a besoin de l’implication sans faille des enfants, des femmes plus particulièrement des jeunes pour que la CVJR puisse réussir sa mission de réconcilier tous les Maliens », a-t-il conclu.

Bintou COULIBALY