À Bamako les prix des produits de première nécessité ont grimpé depuis la guerre russo-ukrainienne. Depuis cette date, la situation reste toujours tendue dans certains marchés de Bamako. Les commerçants et les clients du marché de Magnambougou déplorent la cherté des produits alimentaires.

Il est 8h au marché de Magnambougou, les grossistes ont commencé à ouvrir les magasins. Et, certains vendeurs viennent avec leurs marchandises. Un vendeur de riz, du nom de Amidou boiré, vient à peine d’ouvrir son magasin, lorsque nous l’avons tendu notre micro. « Tout est chère maintenant ici, on vent 1kg de riz à 450 et 500 francs. Mais, je peux dire que cette année la situation est un peu bonne que celle de l’année dernière », a-t-il déclaré. Dans le même marché, nous avons rencontré un vendeur de viande, Sidi Kanté, éventail à la main, chasse les mouches sur la viande. Il nous parle de la cause de cette flambée des prix. « C’est la crise qui a fait que tout est devenu chère. C’est difficile maintenant de faire venir les moutons à Bamako. Si on achète le mouton à un prix coûteux, ça va être dur aussi pour nos clients », a-t-il indiqué. Nana Coulibaly, avec un sachet bleu dans la main, vient pour acheter la viande. Elle nous parle de la cherté des denrées alimentaires. « On vendait des petits tas de viande à 500 francs, mais maintenant, c’est à 1500 francs. Aujourd’hui, même la tomate est devenue cher. Je viens avec 10 000 francs chaque jour, alors qu’au par avant je fessais mes achats avec la somme de 5000 francs. Aujourd’hui, tout est chère ».

Au marché de Sogonoko, malgré un vend qui souffle sous un ciel gris, la situation n’est pas meilleure. A l’entrée du marché nous avons abordé Salimata Diakité, une vendeuse de légumes. « La production de légumes est un peu délicate maintenant. La pluie n’arrange pas la situation. Elle a gâté les légumes. La semaine dernière, les légumes étaient moins chers, mais aujourd’hui, on ne peut pas les acheter. C’est 10000 francs aujourd’hui, et cela est trop c’est chère ».

Face, à cette situation à laquelle, il semble que personne n’a une solution, les consommateurs vont devoir bien attacher leur ceinture pour attendre que la conjoncture actuelle passe pour pouvoir goûter à de bonnes sauces. Actuellement, cela est pratiquement impossible. Tant le panier de la ménagère est vide à son retour du marché.

Souleymane KONÉ,
Stagiaire