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Développement de l’industrie cinématographique : En plus des 6 milliards de FCFA annoncés par l’état, le FAIC doit mobiliser des ressources propres

lundi 30 décembre 2024, par Assane Koné

Pour << Faire du cinéma le socle de la préservation de la culture malienne>>, le Fonds d’Appui à l’industrie cinématographique ( FAIC) va devoir mouiller le maillot pour la mobilisation des 6 milliards de FCFA de sa dotation initiale que l’état lui a promis dans les textes de sa création depuis 2017. Mais, il va falloir aussi que le FAIC puisse mobiliser des ressources propres. Et, pour cela, il va falloir que l’état lui dote d’instruments juridiques. Ce sont- là, les enjeux qui ont prévalu lors de la 10e Session ordinaire du conseil d’administration du Fonds d’Appui à l’industrie cinématographique, tenue le 26 décembre 2024, dans la salle de réunion du Ministère en charge de la culture.

Organisée pour examiner et adopter le compte rendu de la 9ª session ordinaire du Conseil d’Administration et les projets d’activités et de budget pour l’année 2025, la 10e Session du Conseil d’administration du FAIC, a examiné et adopté l’évaluation du Contrat de performance 2024 et le projet de Contrat de performance 2025.

Mais avant, Mme Diahara Sanogo, Secrétaire général par intérim du ministère en charge de la culture, a rappelé que cette session se tient à un moment crucial pour le FAIC. << Depuis son opérationnalisation en 2019, il est confronté à des restrictions budgétaires croissantes, aggravées par la situation économique globale de notre pays>>, a-t-elle indiqué. Cependant, elle a estimé que cette période intervient à un moment où notre pays et ses autorités sont résolument engagés dans une démarche de refondation, où la culture et les arts, dont le cinéma, occupent une place centrale.

<< Il est impératif de tirer parti de cette dynamique pour élaborer des textes législatifs et réglementaires garantissant au FAIC des ressources pérennes>>, a-t-elle proposé. Avant d’indiquer que ces dispositions lui permettront de remplir pleinement son rôle de soutien et de financement de la production cinématographique nationale. Par la même occasion, , elle a estimé qu’il est crucial de mettre en place des mécanismes efficaces pour mobiliser la dotation initiale, fixée à six milliards de francs CFA.

Qu’à cela ne tienne, elle a estimé que l’année 2024 a été particulièrement éprouvante pour le monde de la création artistique, et plus spécifiquement pour le cinéma et l’audiovisuel. << Cependant, nous osons croire que l’année 2025 nous offrira l’espoir de perspectives meilleures, notamment pour le maintien des subventions allouées au FAIC>>, a-t-elle souhaité. Pour elle, le maintien de cet appui de l’Etat est essentiel pour continuer les appels à projets et d’en assurer le succès.

Au titre des difficultés du FAIC, elle a estimé que les coupes exercées sur les subventions, actuellement la seule source d’alimentation du Fonds, reste une préoccupation majeure. À cela elle a ajouté les écarts significatifs entre les budgets approuvés à l’issue des arbitrages budgétaires, les notifications et les ouvertures de crédits, ce qui constitue un obstacle sérieux dans l’atteinte des objectifs annuels que le FAIC se fixe.

<< Malgré ces contraintes, le bilan de l’exercice 2024 révéle des avancées significatives, notamment avec la tenue de la conférence-débats sur le rôle et place du Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique dans le financement de l’industrie cinématographique et de l’atelier sur le thème : ’’ Problématique du financement de l’industrie cinématographique et mécanismes de développement des ressources pérennes du Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique’’>>, s’est elle félicité. Selon elle, ces initiatives ont rencontré une forte adhésion des acteurs du cinéma et de l’audiovisuel et permis une forte mobilisation des structures étatiques impliquées à différents niveaux. << Cela démontre à suffisance leur degré élevé d’accompagner le FAIC dans la recherche de solutions durables pour financer le cinéma malien>>, a-t-elle salué.

Pour rappel, elle dira que depuis les deux dernières éditions de l’appel à projets cinématographiques organisées en 2020 et 2021, qui ont permis le financement de 20 projets pour un montant total de plus de 50 millions de francs CFA, l’engouement des acteurs du secteur devient de plus en plus croissant et leurs attentes restent vives.

Face à un tel engouement, elle dira qu’au regard des difficultés de mobilisation des ressources, particulièrement de la dotation initiale, le FAIC envisage, avec le soutien du ministère de tutelle et des services des Finances, l’institution d’une redevance cinématographique et audiovisuelle, qui constituera un mécanisme prometteur pour élargir les sources de financement et répondre aux attentes de plus en plus croissantes.

Au nom du Ministre Mamou Daffé, elle a félicité la Direction générale et l’ensemble du personnel du FAIC pour leur dévouement et leur professionnalisme constants. Avant d’inviter les administrateurs à examiner avec rigueur les documents soumis à leur attention, afin d’aboutir à des recommandations pertinentes et constructives, pour << Faire du cinéma le socle de la préservation de la culture malienne>>.

Assane Koné


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