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Zahabi Sidi Ould Mohamed, ministre de la réconciliation nationale : « Tout problème qu’on n’arrive pas à régler par le dialogue, ne sera jamais résolu par les armes »

mardi 6 mai 2014, par Assane Koné

« L’époque où on posait les problèmes avec les armes est dépassée. Tout problème qu’on ne règle pas par les négociations, on ne peut pas le faire pas les armes ». Cette déclaration a été faite par Zahabi Sidi Ould Mohamed, ministre de la réconciliation nationale, le 4 mai 2014, lors de la conférence de presse du Conseil national de la communauté Bellah du Mali.

Zahabi Sidi Ould Mohamed, ministre de la réconciliation nationale, était l’invité du conseil national de la communauté Bellah du Mali. Cette communauté qui se dit majoritaire dans les régions du nord du Mali, est fortement préoccupée par son implication dans les négociations en vue de la résolution de la crise cyclique qui prend otage de façon régulière le développement du Mali. Sans détour le ministre Zahabi les a rassuré que personne ne sera exclu des négociations futures. « Je suis de ceux qui sont convaincus que vous avez un très grand rôle à jouer par votre nombre, votre travail et votre volonté de participer à la construction de ce pays », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il est temps d’éviter que l’exclusion ne soit la règle. « Je peux vous garantir que le dialogue dans le cadre de la crise du nord sera inclusif, comme le veut le Président de la République », a-t-il indiqué. Pour être précis, le ministre a dit que les négociations ne vont pas se passer entre seulement le gouvernement et les groupes armés. « On a déjà expérimenté à plusieurs reprises cette approche et cela n’a jamais pu amener les armes à se taire de façon durable. Tout le monde est aujourd’hui unanime qu’il faut un dialogue inclusif qui prendra en compte toutes les composantes du Mali. Cette approche n’est pas négociable », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’il est temps que tous les maliens comprennent qu’il est révolu l’époque où on utilisait les armes pour poser les problèmes. « Tout problème qu’on n’arrive pas à régler par le dialogue, ne sera jamais résolu par les armes », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que « ce que vous obtenez par les armes est précaire, parce que menacé de remise en cause avec le changement des forces ». Le ministre est convaincu que seules les négociations peuvent venir à bout des conflits. « Aujourd’hui, il faut qu’on discute, on négocie et arguments contre arguments, la vérité transparaitra », a-t-il estimé. Il a aussi indiqué qu’il faut que tous les maliens comprennent qu’il faut se mettre au travail qu’ont soit du sud ou du nord. « Ceux qui pensent qu’avec une arme, ils peuvent vivre, ils se trompent », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il faut que les gens du nord arrêtent d’attendre tout sur un plateau d’or. « Il faut mouiller le maillot. Cette fois-ci, les maliens vont se dire la vérité face à face, afin qu’on sorte de cela », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il est optimiste, parce que le Mali va sortir renforcer de cette crise. Le ministre a estimé que seuls ceux qui travaillent pourront se tirer d’affaire. Pour cela, il pense que le futur programme de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR), ne soit pas consacré à la distribution de l’argent, mais à la formation pour apprendre à travailler et à la mise à disposition des outils de travail. Par ailleurs, il a attiré l’attention des maliens sur le fait que l’extérieur ne viendra pas faire ce Mali à leur place. « Ne nous trompons pas, personne ne viendra faire le Mali à notre place », a-t-il conseillé. Avant d’ajouter que les maliens doivent se donner la main pour éviter que le pays ne soit le lieu de rendez-vous de tous les charognards du monde. « Réglons rapidement notre problèmes. Donnons nous les moyens pour sécuriser notre pays et nos frères qui sont venus nous aider pourront repartir », a-t-il indiqué. A l’intention des groupes armés, il a indiqué que « personne ne peut dicter sa loi au Mali avec des armes ». Pour conclure, il dira que le Mali va rapidement organiser des négociations inclusives entre maliens et ceux qui ne voudront pas de cette offre de la paix vont devoir assumer leur choix face à la communauté internationale. Précision pour précision, il a indiqué que la rébellion qu’il a dirigée n’était pas sécessionniste. « A l’époque, on n’était pas sécessionniste. On se battait pour plus d’intégration à la nation malienne », a-t-il conclu.
Assane Koné

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