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Bamako, la capitale malienne :Ville sale

mardi 31 décembre 2013, par Assane Koné

C’est un secret de polichinelles de dire que Bamako est sale. S’il fut une époque où la capitale des trois caïmans était qualifiée de ville coquette, aujourd’hui, tel n’est plus le cas. Bamako croule sous ses déchets. Et, chose grave, personne ne semble avoir la solution. En attendant que le Premier ministre, tenu personnellement pour responsable par le Président de la République, lors de la présentation des vœux 2014, pour se qui concerne la propreté de la ville de Bamako, veuille faire quelque chose, la société civile a décidé de prendre le taureau par les cornes.
«  Bamako produit 2500 mètres cubes de déchets solides par jour. Seulement 42% de ces déchets sont évacués par jour et 58% reste sur place  ». C’est par cette phrase sans appel que Boubacar Diarra, consultant, commis par SECO-ONG/Mali pour élaborer un plan de campagne de plaidoyer sur les déchets solides, a introduit ses propos lors de la présentation du document à la presse, le 30 décembre 2013. Selon lui, la problématique des déchets solides à Bamako, pourrait se résumer en l’absence d’une décharge finale opérationnelle et un déficit de dépôts de transit. « Le dépôt final de Noumoubougou avait été conçu pour 4 compartiments, l’Etat n’a pas encore pu achever un seul. Et, il faut craindre que Noumoubougou ne soit dépassé avant de rentrer en service. A Bamako, il y a un besoin de 11 dépôts de transit et seulement 4 sont aménagés », a-t-il déclaré. Avant d’ajouté que le plan de campagne de plaidoyer sur les déchets solides dans le district de Bamako, est une vision ambitieuse, mais simple. « Il vise à faire de Bamako une ville propre, verte et coquette », a-t-il déclaré. Mais, pour cela, il a estimé qu’il faille mettre en place un mécanisme opérationnel et durable. «  Notre campagne vise à amener les maires et le gouvernement à construire des dépôts de transit dignes de nom et à rendre rapidement opérationnel le dépôt final de Noumoubougou à l’horizon 2015  », a-t-il déclaré. Pour sa part, Bamadou Sidibé du Collectif des Groupements intervenant dans l’Assainissement au Mali (COGIAM), a présenté les recommandations issues de l’atelier d’analyse de la politique nationale d’assainissement du Mali, tenu du 23 au 24 octobre 2013. Dans son introduction aux débats, Morimoussa Konaté, Directeur exécutif de SECO-ONG, a rappelé que dans le cadre de ses actions d’influence des politiques, le SECO-ONG en collaboration avec la FECONG, les CR-ONG de Ségou et Koulikoro, avec l’appui de la GIZ/Mali, a retenu le thème de plaidoyer sur la gestion des déchets solides. Selon lui, le choix de ce thème repose sur 4 constats : l’insalubrité croissante dans tous les centres urbains, la faible mise en œuvre de la politique nationale d’assainissement, l’absence visible des acteurs institutionnels du secteur et les effets de la crise qui se résument en l’incivisme grandissant des populations, la désorganisation des structures en charge du secteur et la faible mobilisation des ressources financières. Le Directeur exécutif de SECO-ONG dira que le plan de campagne de plaidoyer, vise à contribuer à l’amélioration du cadre de vie à Bamako à travers une meilleure gestion des déchets solides.
Assane Koné

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