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Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes : L’engagement de Bamako pour promotion des pratiques traditionnelles et culturelles

samedi 2 décembre 2017, par Assane Koné

Le Centre Aoua Keita de Bamako a abrité le mercredi 29 novembre 2017, les travaux de la session d’information et d’implication à l’intention des organisations faitières des adolescents et des jeunes relative à la thématique de la session des Premières Dames qui s’est tenue les 13 et 14 janvier 2017 lors du Sommet Afrique-France avec comme thème « Les pratiques traditionnelles et culturelles positives au service de la promotion de la Santé de la Reproduction ». A l’issue de la session, un Engagement solennel dit « Engagement de Bamako » a été adopté et signé par les Premières Dames. Cet Engagement a clairement établi l’originalité du sujet abordé qui met en exergue les pratiques culturelles et traditionnelles qui constituent une solution efficace face au défi de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes.

Ce projet vise à obtenir l’adhésion des organisations des adolescents et des jeunes aux objectifs de « l’Engagement de Bamako » et l’intégration des valeurs culturelles et traditionnelles dans les programmes de Santé de Reproduction des adolescents et des Jeunes (SRAJ).

L’ouverture de cette session a été présidée par Sekou Samaké, représentant du gouverneur. Il avait à ses côtés Issa Niambélé, représentant du maire, Santiè Abdallah Ben Abidine Sanogo, représentant du président du CNJ, Anaye Sagara, gestionnaire du projet.

Sekou Samaké, représentant du Gouverneur, à l’entement de ses propos a salué l’initiative de la Première Dame sur cette question qui préoccupe tous, tant les défis à relever en matière de santé de la reproduction en général et celle des adolescents et des jeunes, sont énormes.

En parlant des statistiques, il dira que le Mali est le 4e pays ayant la plus haute prévalence du mariage des enfants dans le monde. « 55% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans », a-t-il indiqué. Selon les mêmes données 66% des adolescentes de moins de 19 ans sont déjà entrées dans la vie procréative et 37% des femmes ont eu leur premier rapport avant l’âge de 18 ans. Plus grave encore, il dira que 10% des filles ont eu un enfant avant l’âge de 15 ans. « Ces chiffres ne laissent personne indifférent et traduisent combien l’avenir des filles reste incertain dans notre pays », a-t-il déclaré.

« Les adolescents, en particulier les filles, courent un risque accru de mourir des complications de la grossesse, du VIH/SIDA, des violences et du suicide. Elles sont particulièrement victimes des grossesses précoces, des besoins non satisfaits en planification familiale, des mariages précoces qui demeurent également un phénomène de société débouchant le plus souvent sur l’abandon scolaire », a précisé le représentant du gouverneur. Par ailleurs, les adolescents et les jeunes font partie des groupes les plus susceptibles de subir tous les types de violence, y compris les violences sexuelles.

M. Samaké a fait savoir que des efforts visant à améliorer la santé des adolescentes et des jeunes sont entravés par un certain nombre de problèmes et de facteurs sous-jacents qui affectent ce groupe d’âge.

« Alors, soucieuses du bien être des adolescents et jeunes du continent, et sachant que la problématique de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes est au centre du développement humain durable et constitue un élément essentiel de toute politique de développement, les premières Dames de l’Afrique réunies en marge du Sommet Afrique-France, ont lancé un appel solennel, aux gouvernements, aux partenaires au développement, au secteur privé, aux leaders communautaires, traditionnels et religieux, aux organisations des jeunes, des femmes, aux médias, etc. pour mettre la santé de la reproduction dans leur agendas », a-t-il rappelé.

Avant de dire que c’est dans ce contexte que l’une des importantes activités du Sommet Afrique-France qui s’est tenu du 13 au 14 Janvier 2017 à Bamako au Mali, a été la session des Premières Dames sur l’importante question de la Santé de la Reproduction des Adolescents et des Jeunes.

Selon lui, l’initiative de la Première Dame du Mali n’est pas en contradiction avec la politique nationale en matière de santé ». Il pense même qu’explorer d’autres stratégies positives entrant dans l’amélioration des indicateurs en matière de santé constitue un appui aux efforts des services techniques de la santé. C’est pourquoi, il a exhorté tous les participants à être attentifs aux exposés afin d’apporter leurs contributions pour relever le défi.

« La stratégie que les Premières Dames nous proposent n’est nullement une stratégie qui sape les résultats et les efforts que nos services de santé déploient quotidiennement depuis des décennies. Elle est plutôt un appui et un accompagnement très important pouvant aider lentement mais sûrement le département de la Santé et de l’Hygiène Publique dans sa démarche pour le bien-être des familles », a déclaré Anaye Sagara, gestionnaire du projet.

Pour terminer ses propos, le gestionnaire du projet, a remercié la Première Dame, KEITA Aminata MAIGA, Présidente de l’ONG AGIR pour avoir initié ce projet « Engagement de Bamako » et le Projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel « SWEDD-Mali » pour son assistance technique et financière.

Il est à noter qu’afin d’assurer l’appropriation de la stratégie qui consiste à utiliser les pratiques traditionnelles et culturelles positives, il est prévu d’organiser des ateliers avec les organisations faitières des adolescents et des jeunes des régions de Sikasso, Ségou, Mopti, et le District de Bamako sur le concept de pratiques traditionnelles et culturelles positives pour améliorer les indicateurs en matière de Santé de Reproduction des Adolescents et des Jeunes (SRAJ) au Mali. L’équipe du projet saisira cette occasion pour présenter l’engagement de Bamako.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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