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Association Songhaï Ganda Borey international : Pour la défense des droits et intérêts des communautés sédentaires

jeudi 11 mai 2017, par Assane Koné

Dans le cadre de son lancement, l’association Songhai Ganda Borey international (ASGI) a organisé une conférence de presse le 8 mai 2017 au Palais de la culture. Elle était placée sous le thème : « contribuer à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger ». Cette rencontre avec la presse a été animée par Aboubacrine Abdoulaye Maïga, président de l’ASGI de Bamako. C’était en présence de la vice-présidente des femmes de l’ASGI, Seydou Malick Touré, président de l’ASGI résident en Amérique.

Le président l’ASGI, a fait savoir que cette association a été créée le 10 janvier 2017 par les adhérents sous le récépissé N0 0046/ CG. « Conformément à ses statuts, elle s’inscrit dans la création d’un espace d’échange et de communication dans le monde entier à travers les moyens de communications disponibles dont les réseaux sociaux », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’elle avise à véhiculer l’information sur les questions sécuritaires et de développement, afin de permettre aux populations d’être aux centres et non spectateurs de leur vie.

« L’objectifs est de mener, de soutenir les actions de développement dans les domaines sociaux-culturels, éducatifs, sanitaires et agricoles des régions du nord du Mali, en menant des actions génératrices de revenus (AGR), afin de lutter contre la pauvreté et l’analphabétisation, le chômage, de promouvoir la solidarité entre ses membres et de défendre leurs intérêts matériels et moraux », a-t-il indiqué.

Le président de l’ASGI dans son intervention a présenté la feuille de route de son association. Il dira que les ressortissants de cette association des régions du nord du Mali sont : Songhaï, Peulh, bambara, malinkés, maures, soninkés, touaregs, senoufo, bozos, dogons, khasonkés et tous dévoués à la cause de nos communautés sédentaires et sont résolus à défendre les valeurs universelles de liberté, de laïcité, d’égalité et de démocratie.

Au regard de la situation très difficile et dangereuse que traverse cette partie du Mali et particulièrement pour le devenir des populations, qui selon lui sont déjà confrontées au chômage, à la pauvreté et aux maladies, l’un des devoirs de l’ASGI est de relater au monde entier, le droit à l’existence du peuple Songhaï Ganda Borey. Dans ce cas selon lui, des actions à court, moyens et à long terme seront initiées en vue de réclamer et d’obtenir les droits fondamentaux des populations sédentaires du Mali.

Aboubacrine Abdoulaye Maïga a évoqué les points sur l’accord du 15 et 20 juin 2015 signé à Bamako dans la quête d’une paix durable au Mali et dans le but de préserver l’unité et l’intégrité territoriale du pays, avant de rassurer que l’association Songhaï apportera sa contribution à la mise en œuvre de cet accord.

Cependant, l’ASGI a dénoncé certaines dispositions de l’accord dont la mise en œuvre selon lui, contribuera à la partition du pays : toute officialisation administrative et politique de la dénomination AZWAD à travers une conférence d’entente nationale en tronquant les réalités socioculturelles de notre peuple et de l’histoire glorieuse et millénaire des populations sédentaires du nord du Mali, toute gestion des collectivités territoriales par les seules communautés arabo-touareg, la création des régions de Ménaka et Taoudéni qui crée sans aucun doute, un déséquilibre dans le partage du pouvoir entre les populations sédentaires et arabo-touareg en violation du chapitre 3 article 6 de l’accord.

Considérant toutes ces injustices, humiliations et frustrations envers la communautés Songhaï, l’ASGI, selon son président, se battra de toute son énergie et avec détermination pour exiger le caractère inclusif et impartial dans la mise en œuvre de l’accord tel que prévu dans ses dispositions, de demander aux autorités maliennes de reconsidérer les décisions prises dans le cadre de l’inter régionaliste prévue par l’article 33 qui seront de facto défavorables aux communautés sédentaires avec la création des régions de Ménaka et Taoudéni etc.

Ensuite, il a souligné les points sur la conférence d’entente nationale du 27 mars au 02 avril 2017. L’ASGI a salué la tenue de la cette conférence mais regrette le fait qu’elle a été vidée d’un de ses contenus essentiels à savoir l’élaboration de la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale.

Pour ce qui concerne la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation, elle a demandé fortement, au gouvernement et au président du comité d’élaboration de la charte, de respecter le principe de l’inclusivité tel que prévu dans l’accord et de façons égalitaires.

L’ASGI par la voix de son président a souhaité être entendu par le gouvernement et la communauté internationale, afin de les exhorter à ne pas prendre à la légère son cri de cœur et ses revendications des droits de la majorité du nord.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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