Societe > Conflits communautaires : Conseil nationale de la société civile du Mali préoccupé par Ké Macina

Conflits communautaires : Conseil nationale de la société civile du Mali préoccupé par Ké Macina

vendredi 10 mars 2017, par Assane Koné

Le conseil national de la société civile du Mali a organisé un point de presse le mardi 28 février 2017, à son siège à Hamdallaye ACI 2000, pour faire une déclaration qui traduit son inquiétude concernant la sécurité nationale.

Cette rencontre avec la presse a enregistré la présence du président du conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré, le vice-président du conseil, Mahamadou Sanogo, Moussa Touré, membre du conseil de la société civile, coordinateur des chefs de quartier de Bamako. Ainsi que d’autres membres du conseil.

« Nous avons voulu témoigner au peuple Malien nos sentiments, pour partager entre autres nos actions » a fait savoir le président du conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré, parce que, aujourd’hui la société civile est l’acteur attendu sur toutes les questions d’intérêt national, pour cela il a cité la sécurité. Avant de rappeler la crise de 2012 et depuis lors, selon lui cette insécurité persiste et évolue beaucoup plus vite.

« Cette question n’est plus une question de rébellion, mais une question de confrontation entre communauté, toute chose qui entame notre cohésion sociale et notre solidarité », a déclaré M Touré.

Par rapport aux actions mises en place par le conseil, selon son président, l’une de ces actions est d’informer sur leur déclaration mais aussi sur les actions futures qu’il va mener pour marquer leur activisme par rapport à ce problème. Car, a ajouté M. Touré, l’heure n’est pas au silence, mais l’heure est à l’action.

Au delà de cette déclaration, vu que la question de la sécurité nationale est une préoccupation pour le conseil, le président Touré a souligné deux missions que le conseil va mener : une mission destinée à la région de Ségou pour rencontrer les parties prenantes pour s’enquérir de l’état de la situation, la deuxième mission ira dans la région de Gao pour la même cause.

Le président du conseil national de la société civile, a ensuite procédé à la lecture de la déclaration.

Par la voix de son président, le conseil national de la société civile du Mali constate avec regret, consternation et indignation les évènements douloureux survenus dans le cercle de Ké-Macina les 11 et 13 février 2017 lors des d’affrontements entre les populations des villages de Kama et Senebamana dans la région de Ségou.

En cette circonstance douloureuse, le conseil dans sa déclaration présente ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et souhaite aux blessées un prompt rétablissement. Il dénonce avec la dernière rigueur, les crimes et attentats gratuits contre les populations presque sur l’ensemble du territoire, notamment dans les régions du Nord et du centre du pays.

Malgré l’instauration de l’état d’urgence, le conseil déplore la faible réaction des pouvoirs publics face à cette situation d’insécurité grandissante qui, si elle n’est pas circonscrite et éradiquée, risquerait de contribuer à compromettre sérieusement la solidarité, la cohésion entre les communautés. Aussi, il invite les citoyens à s’investir auprès des pouvoirs publics et à les accompagner.

Le conseil national de la société civile, exhorte les pouvoirs publics à développer et à mettre en œuvre des stratégies et actions pertinentes et urgentes pour rétablir l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national dans un esprit républicain. Enfin le conseil réaffirme aux pouvoirs publics sa détermination et son engagement à leur coté dans le combat pour la restauration de la paix, de la réconciliation nationale et de l’autorité de l’Etat dans toutes les régions de notre chère patrie.

Mahamadou Sanogo, vice-président du conseil national de la société civile, souligne que cette déclaration a été faite après une réunion, de diagnostic, d’analyse pour mieux comprendre cette situation. Il a lancé un message à l’endroit de la population et plus particulièrement les hommes de médias, que chacun doit construire l’avenir de ce pays comme étant son affaire, car l’heure est très grave.

Pour sa part, Moussa Touré, membre du conseil national de la société civile, coordinateur des chefs de quartier de Bamako, a souligné la place importante de la presse dans la lutte contre ce problème, à travers son professionnalisme avéré d’informer, sensibiliser la population. Selon lui cela est une mission difficile et délicate, mais indispensable pour toute démocratie.

Il a conclu en souhaitant que la paix, la sécurité et la réconciliation nationale soient une réalité effective et une mission urgente pour le peuple malien et pour son émergence.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


Voir en ligne : Conflits communautaires : Conseil nationale de la société civile du Mali préoccupé par Ké Macina

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.