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Kidal : Nouhoum Keita, journaliste malien, dénonce un complot international contre le Mali

mardi 19 novembre 2013, par Assane Koné

Nouhoun Keita est journaliste à la Radio Kayira I de Bamako. Il est par ailleurs Secrétaire Administratif du Bureau Politique du parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance). Membre de l’Association des ressortissants de la commune de Faléa (ARACEF), qui se bat depuis des années contre l’exploitation de l’Uranium dans leur commune. Dans cette interview, il dénoncé un complot international contre le Mali et revient largement sur les enjeux autour des prochaines élections législatives au Mali.

Les Maliens s’apprêtent à se rendre aux urnes en vue d’élire leur nouvelle assemblée nationale. 1087 candidats vont s’affronter pour obtenir l’un des 147 sièges de député en jeu, le mandat de député durant cinq ans. Le premier tour de ce scrutin majoritaire est fixé au 24 novembre alors que le second tour est prévu pour le 15 décembre. Les dernières législatives au Mali remontent en juillet 2007. Elles avaient alors vu la victoire de la coalition menée par le Président Amadou Toumani Touré, qui a été renversé lors d’un coup d’État en mars 2012 dans un contexte où la rébellion surgie au Nord du pays avait commencé à saper l’autorité de l’État malien et son unité territoriale. Les élections législatives de 2013 font suite à la récente élection présidentielle qui a porté Ibrahim Boubacar Keïta à la tête du Mali. Elles verront comme de coutume la participation de la communauté internationale qui sera présente pour superviser leur déroulement et aider à leur bonne tenue. Une aide de trois millions de dollars a ainsi été accordée par les États-Unis. Pour faire le point sur la situation politique actuelle du Mali et les enjeux de ces joutes électorales, le journaliste malien Nouhoum Keïta, et par ailleurs Secrétaire Administratif du Bureau Politique du parti SADI [Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance], a eu l’amabilité de nous accorder l’interview suivante.

Avant d’en venir directement aux législatives, pouvez-nous parler un peu de la situation qui prévaut dans le Nord du Mali ? On pense bien évidemment aux Assises Nationales sur le Nord, aux deux journalistes français - Ghislaine Dupont et Claude Verlon - qui viennent d’être tués apparemment par des membres d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique) et plus récemment aux trois civils maliens qui ont été assassinés à Gao. L’État Malien a-t-il vraiment la maîtrise de la situation ?

L’avenir de notre pays se joue à Kidal. Les enjeux sont à la fois géopoliques et géostratégiques et dépassent largement le seul cadre du Mali. Malheureusement, les solutions de sortie de crise ne sont pas le résultat d’un débat politique interne entre les différentes composantes politiques, sociales de notre pays qui tienne compte de nos intérêts en tant qu’entité territoriale, historique, et humaine.

Si l’opération Serval a permis de chasser les djihadistes, le Nord du Mali est cependant loin d’être pacifié. Kidal n’est toujours pas sous le contrôle de l’État malien. Une situation de confusion y est volontairement créée par la communauté internationale, notamment la France, confusion qui a abouti à l’assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon. Les circonstances de leur enlèvement, puis de leur assassinat odieux ne sont toujours pas élucidées.

L’empressement des autorités françaises qui ont pointé du doigt AQMI et disculpé le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), alors que les enquêtes ne sont pas encore terminées, renforce les soupçons de collusion entre la France et cette organisation. Ces éléments agissent en toute impunité dans la ville de Kidal. Ils continuent à défier et humilier l’État malien.

D’abord ce furent des opérations punitives contre ce que le MNLA accusent d’être des « étrangers », c’est-à-dire des Maliens de peau noire (Bambaras, Tamasheks noirs, Sonrhaï, Peulhs et Bozos) qui ont été chassés, leurs boutiques pillés, leurs biens confisqués. Certaines organisations humanitaires internationales avaient vivement condamné ces opérations qui ressemblent à une purification ethnique.

Puis ensuite, il y a eu le caillassage le 15 septembre 2013 du convoi des ministres venus à Kidal pour jeter les bases des discussions de paix ; l’occupation du gouvernorat, de la station régionale de l’ORTM (Office de la Radio Télévision du Mali) par les combattants armés. Cela aux yeux et à la barbe des Forces Serval et de la MINUSMA (Mission Multidimensionnelle
Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali) restés sans réaction !

Pire, l’accord intérimaire conclu au mois de juin 2013 à Ouagadougou entre le gouvernement de Transition, le MNLA et le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCU) devait aboutir au retour de l’Administration afin de renforcer la sécurité, poursuivre la lutte contre les djihadistes et poser les bases de la confiance pour permettre aux nouvelles autorités élues d’engager des discussions de paix avec les mouvements armés dans un délai de deux mois.

Mais le développement récent de la situation sur le terrain n’incite pas à l’optimisme. L’assassinat des envoyés spéciaux de RFI, tout comme celui des trois maliens auquel vous faites allusion (encore que je doive m’informer davantage sur ces faits) ne fait que le confirmer.

En réalité, il s’agit d’un complot international contre le Mali. L’État malien dans ces conditions n’a pas la maitrise de la situation. Pourquoi ? Parce que la communauté internationale, particulièrement la France a décidé depuis longtemps du statut de Kidal. C’est pourquoi elle manoeuvre secrètement à travers l’opération Serval pour récréer, réinventer et armer le MNLA, au lieu de le désarmer et le cantonner comme le prévoit l’Accord intérimaire de Ouagadougou. La France bloque l’armée malienne dont l’effectif a même été dicté par le MNLA, et transforme la MINUSMA en une force supplétive juste là pour mieux orner le décor.

Le Mali est humilié en permanence. La tenue des assises du Nord n’apportera aucune solution concrète, tout comme les assises nationales sur la décentralisation tant que l’État du Mali ne recouvre pas la totalité du contrôle de l’ensemble du territoire national. C’est la raison pour laquelle le Ministre nigérien des affaires Etrangères Mohamed Bazoum, au lendemain de l’assassinat de Ghislaine Dupont, a mis en évidence le jeu trouble de la communauté internationale qui s’obstine de façon délibérée à accorder un statut à Kidal malgré les nombreuses mises en garde du gouvernement nigérien au cours des discussions avec cette même communauté internationale. D’ailleurs, le nouveau Président du Mali Ibrahim Boubacar Keita l’a dit lors du sommet de la CEDEAO (Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) tenu à Dakar.

Il avait déclaré que cette situation qui fait de Kidal une zone de non-droit était inacceptable et qu’elle ne pouvait pas durer longtemps. A Kidal, des éléments d’AQMI côtoient allègrement ceux d’Ansardine, du MNLA, du Mouvement Arabe de l’Azawad. Il y a aussi des milices de diverses obédiences qui continuent à se livrer aux trafics de toutes sortes. A ce sujet, il est important de souligner que parmi le commando qui a enlevé et assassiné les deux journalistes de RFI à Kidal figure un cadre très proche du MNLA, mais aussi d’Ansardine et d’AQMI qui était emprisonné à Bamako. Il a été libéré suite à l’accord intérimaire de Ouagadougou qui préconisait la levée des mandats d’arrêt internationaux.

Ces libérations ont été vivement dénoncées par les magistrats, les partis politiques, la société civile notamment les organisations de défense des droits de
l’homme qui estiment que c’est un passeport à l’impunité pour ceux qui sont soupçonnés de crimes de guerre, d’atteintes graves aux droits de l’homme. Certains parmi eux sont devenus même candidats à ces élections législatives.

Les conditions d’une bonne tenue de ces élections sont-elles réunies sur tout le territoire malien ? Des risques de sabotage ne sont-ils pas à craindre notamment au Nord ?

Les nouvelles autorités ont promis de tout mettre en œuvre pour que les élections législatives se tiennent sur toute l’étendue du territoire, y compris à Kidal malgré les objections du MNLA. Elles affirment avoir tiré les leçons du scrutin présidentiel pour mieux conduire les élections législatives avec un dispositif technique mieux rodé et plus opérationnel. Il m’est très difficile de vérifier cet engagement des autorités qui n’ont pas activé le cadre de concertation avec les partis politiques pour donner de larges informations sur les préparatifs en cours.

Sur le plan sécuritaire, l’opération SERVAL en coordination avec la MINUSMA et les Forces Armées Maliennes du Mali (FAMA) ont déclenché de vastes opérations de sécurisation dans les régions Nord en prévision de ces élections législatives. Plusieurs milliers de soldats sont sur le pied de guerre et ont opéré un déploiement stratégique pour dissuader toute tentative de reconstitution des forces terroristes, permettre un acheminement du matériel électoral, la sécurisation des bureaux de vote et des agents électoraux, du personnel administratif dans les trois régions que sont Gao, Tombouctou et Kidal. Tout cela peut-il prévenir les attentats suicides ? Y’a-t-il risque zéro ? En tout cas les autorités pensent que le dispositif de sécurité mis en place à la présidentielle a été d’une grande efficacité et pourra servira d’exemple pour les législatives qui s’annoncent.

Quelle est l’ambiance au Mali à deux semaines des élections législatives ? Sent-on une atmosphère de campagne électorale, un engouement de la part des Maliens ?

On sent que les Maliens ne sont pas très mobilisés comme lors du scrutin présidentiel. Les lendemains de l’élection présidentielle ont déchanté. Les Maliens s’attendaient à des gestes forts du nouveau Président qui avait promis de mettre le cap sur le changement. Il n’a pas posé les premiers jalons de cette rupture. Au contraire, il a mis des hommes et des femmes qui aux yeux de l’immense majorité des Maliens n’incarnent pas le changement. On ne peut pas faire du neuf avec du vieux. Cela a considérablement freiné l’élan populaire qui avait soutenu sa candidature au second tour.

Une autre raison qui pousse les Maliens à éprouver moins d’enthousiasme pour ces élections : les alliances sans principe qui se nouent entre les partis que tout devait opposer. C’est ainsi que l’on voit des alliances se nouer dans plusieurs circonscriptions électorales entre le Rassemblement pour le Mali (RPM, parti du Président IBK) et l’Union pour la République et la Démocratie (URD, parti de son adversaire Soumaïla Cissé). Alliance entre une fraction de l’ADEMA-PASJ (Alliance pour la démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la
Justice) dite l’Adema rénovée en rupture de ban avec la direction exécutive du parti et restée fidèle à Dramane Dembélé (arrivé en troisième position à la présidentielle) avec le RPM ou avec l’URD dans certaines grandes localités du pays.

Les adversaires d’hier se transforment en alliés d’aujourd’hui, cela dans une confusion politique et idéologique qui désoriente le citoyen. Au niveau de la plupart des directions des partis politiques, les candidatures pour figurer sur les listes se monnayent à coups de millions. C’est la foire d’empoigne, les débauchages et les défections de tous genres, les positionnements politiciens, les renversements d’alliance avec l’objectif d’être dans le prochain gouvernement, pour aller à la soupe.

Au niveau de certains partis, pour être candidat aux législatives, il faut débourser 5 à 10 millions de FCFA à titre de caution non remboursable. En outre, il doit réunir le budget de campagne pour prendre en charge tous les frais s’y rapportant. Une fois élu à la Représentation Nationale, il pourra aisément s’enrichir et obtenir un retour sur investissement parce que les partis sont devenus des groupements d’intérêt économique (GIE). Les seuls critères de choix des candidats portent sur leurs capacités financières. Les valeurs morales et philosophiques qui devaient fonder l’identité des partis sont superbement foulées au pied. Rares sont ceux qui travaillent autour des critères d’intégrité, d’engagement, de compétence et de légitimité pour faire le choix des hommes. Or, dans un pays en proie à une crise morale comme le nôtre, les partis politiques doivent jouer un rôle décisif pour magnifier l’idéal collectif et récupérer la marche historique de notre pays.

Quelles sont les forces en présence ? Peut-on parler de recomposition du paysage politique malien ? Quelles sont les chances des partis de gauche, comme SADI notamment ?

Il m’est extrêmement difficile de parler de forces en présence. Les partis qui sont considérés comme de « grands partis » ont été laminés depuis le Coup d’État du 22 mars 2012 qui a permis de redistribuer de nouvelles cartes et de les réduire à leur plus simple expression intrinsèque. Ils avaient profité de leur position dominante au sein de l’appareil d’État pour entretenir leur clientèle politique par la corruption. Une fois évincé de l’appareil d’État, ces partis ont connu le déclin faute d’avoir une base sociale populaire. C’est ce qu’on voit en ce moment au niveau de nombreux partis politiques.

Un parti comme l’ADEMA qui a dominé la vie politique pendant presque deux décennies n’est plus que l’ombre de lui-même. Pire, il est associé au désastre que le pays a connu depuis 1992 tout comme la plupart des partis qui ont soutenu le régime du Président ATT – Amadou Toumani Touré - durant les dix années de son mandat. On peut parler sans risque de se tromper d’un début de recomposition du paysage politique. Mais le rythme et l’ampleur de cette recomposition dépendront de la volonté des citoyens, de leur capacité de maintenir la vigilance populaire en exerçant une influence organisée sur les dirigeants, leurs orientations politiques, leur choix de société et en exerçant la sanction populaire chaque fois que ses aspirations sont trahies.

Dans la conjoncture politique actuelle, les forces de gauche qui ont soutenu la candidature du Président Ibrahim Boubacar Keita doivent prendre l’initiative historique, assurer la paix, la stabilité, actionner les leviers du développement national. Mais ces forces de gauche sont minoritaires. Le seul parti de gauche structuré et reconnu et qui mène un combat idéologique contre le système de gouvernance actuel est le parti SADI.

Le Parti SADI est un acteur essentiel de cette bataille électorale. Il a acquis une légitimité nationale et internationale grâce à la confiance du peuple liée à son intégrité, sa combativité, son sérieux, sa fiabilité et sa représentativité. Nous avons pu nous exprimer, intervenir sur le terrain des luttes sociales, mener devant notre peuple le vrai débat au sein de l’Assemblée Nationale, faire connaître à l’ensemble de la nation et à l’opinion progressiste mondiale nos propositions alternatives sur le devenir de la nation. Il y a eu plus de 18 interpellations du Gouvernement en l’espace de 5 ans.

Ces interpellations portaient sur les menaces de partition du pays, sur les privatisations sauvages de nos secteurs vitaux, la confiscation des libertés publiques, le manque de transparence dans la gestion des affaires de l’État. Aujourd’hui, SADI repart à la conquête du suffrage des Maliens. Il compte 37 candidats dans 25 des 55 circonscriptions électorales du pays. Notre base d’implantation territoriale s’est fortement élargie ces cinq dernières années et incontestablement SADI à un ancrage profond dans le pays réel.

Quelles vont être à votre avis les circonscriptions où la bataille s’annonce rude ?

Il y a certaines régions et grandes villes qui seront âprement disputées comme Sikasso, Koutiala, Kolondiéba, Ségou, Niono, Mopti, Gao, Kayes, Bamako où on compte une dizaine de listes de candidats. Par endroits, tout se jouera dans un mouchoir de poche.

Le parti au pouvoir part-il déjà vainqueur ? Pensez-vous que ces législatives vont confirmer le résultat de la récente élection présidentielle ?

Pour le moment on ne peut pas parler de parti au pouvoir. On peut parler de partis proches d’IBK. Ce sont les élections législatives qui détermineront le poids de chacun à la représentation nationale. Et c’est à partir de ces législatives que l’on pourra connaître si une majorité se dessine nettement pour IBK. Le RPM, le Parti dont il est issu a conscience que le choix des Maliens à la présidentielle s’est porté sur un homme et non sur le parti. Le RPM pourra-t-il bénéficier de cet effet IBK ? C’est une question difficile à répondre surtout que les Maliens ne cachent plus leur déception de constater que les choses ne prennent pas la bonne direction. Peut-être qu’ils doivent donner un peu plus de temps à IBK pour qu’il prenne ses marques.

Quels sont à votre avis les principaux enjeux de ces élections législatives ?

Ces élections législatives doivent consolider le processus de retour à l’ordre constitutionnel démocratique dans le pays. C’est un enjeu fondamental puisque la nouvelle Assemblée doit se montrer à la hauteur des enjeux de la situation actuelle au Mali, pays qui fait face à un risque réel de partition et d’occupation. Elle doit jouer un rôle central dans la mise en œuvre des reformes institutionnelles et politiques qui sont inévitables si nous voulons refonder un nouvel État.

Il y a plusieurs chantiers comme la révision des textes fondamentaux notamment la Constitution, la charte des partis, le code électoral, la résolution de la crise du Nord sans oublier que l’Assemblée Nationale doit rétablir l’image d’une institution crédible au service des populations et qui contrôle efficacement l’action gouvernementale.

Comment imaginez-vous la future Assemblée Nationale malienne ? Pensez-vous qu’on va assister à un renouvellement et un rajeunissement du personnel politique à ce niveau ?

C’est une question extrêmement difficile à répondre. Puisque les alliances électorales dans une large mesure n’ont pas permis d’établir la ligne de fracture entre partisans et adversaires du changement, il est à craindre que cette Assemblée dans sa configuration future n’en reproduise le même schéma. Mais il faut être optimiste : l’URD a déclaré publiquement qu’elle ira dans l’opposition. De même que le PARENA (Parti pour la Renaissance Nationale) et d’autres partis membres du FDR (Front uni pour la Sauvegarde et la Restauration de la Démocratie au Mali).

S’agissant du renouvellement et du rajeunissement du personnel politique, ce ne sera pas pour demain. La vieille garde politique n’est pas prête de passer la main. D’ailleurs, la plupart des députés sortant qui n’ont pas été reconduits par leurs partis ont tout simplement démissionné et se sont retrouvés sur d’autres listes. Ce n’est pas une question de conviction politique mais d’intérêt individuel. Seront-t-ils sanctionnés lors de ce scrutin ? L’avenir nous le dira.

Propos recueillis par Ndongo Samba Sylla (chargé de recherche et de programmes au Bureau Afrique de l’Ouest de la Fondation Rosa Luxemburg).
Dakar, le 15 novembre 2013

(Le Titre est de la rédaction du Journal NOTRENATION)

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