Le Mal est fait, on peut soigner les apparences. La session d’explication et de rattrapage entre le Président et le Cherif, si elle a eu lieu, est un exercice de sauvetage compliqué.

Les deux hommes savent désormais et ouvertement qui pense quoi de l’autre. Le Président pour avoir tenté d’interdire le Maouloud, puis boycotté lesdites manifestations alors qu’au même moment certains de ses ministres se seraient rendus comme émissaires au Gamou de la communauté Tidiane au Sénégal, de même au moment où il a décrété l’état d’urgence la moitié de la république se serait déplacée pour un mariage en Côte d’Ivoire, le Président dit-on a montré le peu de considération qu’il a, à l’égard des tenant de l’Islam modéré de rite malékite majoritaire dans notre pays.

Il a du même coup montré aux Maliens que ses seuls sponsors politiques sont de l’autre côté.

Pour sa part, le leader d’Aneçardine, Cherif Ousmane Madani Haïdara, en déclarant publiquement que « c’est quand un président sent son déclin approcher qu’il lui vient à l’idée de s’opposer au Mawlid », il donne à la nation une indication précise de son appréciation de la gestion du pays et de la gouvernance en cours. Ce discours mémorable tracera pour longtemps dans les esprits des deux camps des lignes infranchissables, au regard desquelles on peut dire sans se tromper que les embrassades relatées dans la presse sont une façon de mettre la balle à terre, mais que le jeu doit continuer …

Source : page facebook de Souleymane Koné