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La gratuité de la Césarienne au Mali : Le Groupe de suivi Budgétaire (GSB) fait le point

lundi 9 novembre 2015, par Assane Koné

Le Centre Aoua Keïta a servi de cadre, le vendredi 30 Octobre 2015, à un atelier d’information sur le rapport de « l’étude sur le suivi de l’utilisation des ressources allouées à la prise en charge de la césarienne dans notre pays, pour la période 2005-2014 dans les régions de Ségou, Koulikoro et dans le District de Bamako », organisé par le GSB- Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme Keïta Fanta Traore de la direction nationale de la santé. Outre, on notait à ses cotés Alassane Samaké du budget national, Almoustapha Doumbia de la direction nationale du trésor et de la comptabilité publique, le consultant Sékouba Doumbia.

Cette rencontre a regroupé plusieurs partenaires techniques et financiers, notamment l’ONU-femmes. L’objectif de cet atelier consistait à partager les informations utiles sur la césarienne avec l’ensemble des acteurs intervenant dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Effet, La présente étude s’inscrivait dans le cadre de l‘atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), adoptés lors du sommet du Millénaire qui s’est déroulé au siège des Nations Unies, à New-York, le 6 Septembre 2000.

Il s’agit plutôt de l’engagement politique des autorités maliennes pour l’atteinte de l’objectif4 ( réduire la mortalité infantile) et de l’objectif5 (améliorer la santé maternelle) des OMD. C’est pourquoi, en août 2005, un décret a accordé la gratuité de la césarienne à toutes les parturientes, lorsqu’elle est pratiquée à but thérapeutique, c’est-à-dire pour la prise en charge des complications de la grossesse ou de l’accouchement.

Grâce à l’implication du Groupe de suivi budgétaire (GSB) Mali, et sur financement d’Onu-Femmes, une étude a été réalisée par le consultant Sékouba Doumbia.

Les conclusions de cette étude ont été largement partagées au cours de l’atelier.
En effet, Il ressort de cette l’étude que de 2006 à 2014 plus de 12 milliards FCFA ont été consacrés à la prise en charge de la césarienne. Malheureusement ces ressources ont été essentiellement concentrées au niveau central. L’étude dénonce aussi des insuffisances dans la communication et l’information des acteurs en vue de faciliter la mise en œuvre de la politique de gratuité de la césarienne.

Le document précise aussi que la gratuité n’est pas effective dans toutes les structures de santé, notamment dans les établissements privés qui assurent 60% des prestations.

Au termes de cet atelier plusieurs recommandations ont été formulées , il s’agit entre autres : d’augmenter la part des régions dans les ressources et assurer une gestion efficace et efficiente des ressources consacrées à la gratuité de la césarienne, par une grande implication des collectivités ; instituer des missions d’audits et de contrôles au niveau des formations sanitaires ; lutter efficacement contre la corruption dans ce secteur ; Envisager les possibilités d’une intégration de la césarienne dans les mécanismes de protection sociale : mutuelles de santé, AMO, RAMED.

Il a aussi été proposé d’élaborer et de mettre en œuvre un véritable plan de communication sur la gratuité de la césarienne, de renforcer les capacités des CSCOM pour une mise en œuvre de cette politique de gratuité : changer le concept de CSCOM par celui de CSCOM Revitalisé (améliorer le plateau technique, y compris l’équipement en bloc opératoire, et la dotation en personnel qualifié, médecin obstétricien, sages-femmes et infirmiers et améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base de qualité : Infrastructures socio-sanitaires, routes/pistes rurales, moyens de transport, coûts des médicaments, etc.

Moussa Mallé SISSOKO

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